Ionisation (Varèse)

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Ionisation
Un chef d'orchestre vu de dos devant un ensemble de percussions cubain
Nicolas Slonimsky dirigeant Ionisation à La Havane (1933)

Musique Edgard Varèse
Durée approximative env. 6 minutes
Dates de composition 1929-1931
Dédicataire Nicolas Slonimsky
Partition autographe Éditions Ricordi
Création
Carnegie Hall, New York Drapeau des États-Unis États-Unis
Interprètes Nicolas Slonimsky (dir.)

Ionisation est une des œuvres musicales les plus célèbres d'Edgard Varèse, écrite de 1929 à 1931 pour treize percussionnistes et trente-sept instruments (dont deux sirènes et un piano utilisé comme un instrument de percussion).

Selon le dédicataire Nicolas Slonimsky, l'œuvre vise à démontrer la variété et la richesse extraordinaire de rythmes et de timbres qu'un tel ensemble peut produire. La création eut lieu au Carnegie Hall de New York, le sous la direction de Slonimsky[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'une des premières œuvres de musique occidentale conçue entièrement pour percussions[2], jouant ainsi sur la polyphonie rythmique et non sur la mélodie. Dans l'histoire de la musique occidentale, il s'agit de la sixième œuvre ne nécessitant que des percussions après les 2e et 7e parties du Dit des jeux du monde d'Arthur Honegger (1918), Schädlertanz (ou Danse du crâne) du ballet Ogelala d'Erwin Schulhoff (1925), le 2e mouvement de la Symphonie n° 1 d'Alexandre Tcherepnine (1927), l'interlude entre le deuxième et le troisième tableau du Nez de Dmitri Chostakovitch (1928) et Ritmica V d'Amadeo Roldán (1929).

La durée d'exécution est d'environ six minutes. La partition éditée est composée de 21 pages.

Instrumentation[modifier | modifier le code]

Instrumentation de Ionisation (par exécutant)
1) Grande cymbale chinoise, grosse caisse très grave, cencerro (avec sourdine), Tam-tam clair,
2) gong, Tam-tam clair, Tam-tam grave, cencerro (avec sourdine),
3) 2 bongos (clair et grave), caisse roulante, 2 grosses caisses à plat (moyenne et grave),
4) tambour militaire, caisse roulante,
5) Sirène claire, Tambour à corde (Lion's Roar),
6) Sirène grave, fouet, güiro,
7) 3 blocs chinois (clair, moyen et grave), claves, triangle,
8) Caisse claire sans timbre, 2 maracas (clair et grave),
9) Tarole, Caisse claire, cymbale suspendue,
10) cymbales, grelots, cloches tubulaires,
11) güiro, castagnettes, glockenspiel à clavier (avec résonateurs),
12) tambour de basque, 2 enclumes (avec résonateurs), grand tam-tam,
13) fouet, triangle, grelots, piano

Transcriptions[modifier | modifier le code]

Au moins 2 versions pour 6 percussionnistes en ont été proposées. La première par Georges Van Gucht pour Les Percussions de Strasbourg, du vivant de Varèse qui a donné son accord et la deuxième, en 2002 par Georges Bœuf pour Symblêma dont le directeur (Frédéric Daumas) a écrit le  : « Cette dernière version est également pour 6 percussionnistes. Elle respecte scrupuleusement la partition originale et a été conçue de manière à conserver la spatialisation du son de la version à 13. »

Utilisation artistique[modifier | modifier le code]

En 2006, le chorégraphe français Xavier Le Roy utilise cette pièce pour sa création du même nom, associée au mouvement de la non-danse.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Ionisation », sur le site de l'Ircam
  2. Lyndon-Gee C, Notice de l'enregistrement de l'œuvre avec l'orchestre radio-symphonique national polonais, Naxos

Liens externes[modifier | modifier le code]