Hydrozoa
Règne | Animalia |
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Sous-règne | Radiata |
Embranchement | Cnidaria |
Sous-embr. | Medusozoa |
Les Hydrozoaires ou Hydraires (Hydrozoa) sont une classe de cnidaires, avec environ 3 600 espèces reconnues[2]. Ils sont exclusivement marins à l'exception de l'ordre des Hydroida, qui vit en eau douce et comprend notamment les hydres. Le cycle de vie comprend en général les deux stades polype (forme fixe, asexuée) et méduse (forme libre, sexuée), avec prépondérance du stade polype. Chez certains taxons cependant, le cycle se réduit à une seule forme.
Les hydrozoaires sont pourvus d'un velum, contrairement à d'autres cnidaires tels les scyphozoaires (qui sont les méduses « vraies »). L'exosquelette est fait de chitine ou, parfois, de carbonate de calcium. Le système digestif est incomplet ; la mésoglée est mince.
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Il existe en général une alternance entre une phase initiale polype et une phase méduse, la seconde étant produite par la première et développant les gonades, qui sont le plus souvent épidermiques[3]. La forme polype ne possède pas de pharynx ou de septa interne mais une bouche saillante et une symétrie radiale. Leur cavité digestive n'est pas divisée par des cloisons. La forme méduse possède un velum, mais pas de rhopalia[3].
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Pachyrhynchia cuppressina, une espèce à dominante « polype » (coloniale).
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Tima formosa, une espèce du même groupe mais à dominante « méduse ».
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Certaines espèces comme l'hydraire argenté étaient récoltées pour servir à de multiples décorations[4].
Reproduction
[modifier | modifier le code]Les gonades sont d'origine principalement épidermique[3] (ectodermique). Il n'y a pas de phénomène de strobilation.
Classification
[modifier | modifier le code]La classification des Hydrozoa est très variable en fonction des auteurs. En voici quelques possibilités :
- sous-classe des Trachylinae Haeckel, 1879
- ordre des Actinulidae Swedmark & Teissier, 1959
- ordre des Limnomedusae Kramp, 1938
- ordre des Narcomedusae Haeckel, 1879
- ordre des Trachymedusae Haeckel, 1879
- sous-classe des Leptolinae Haeckel, 1879
- ordre des Anthomedusae Haeckel, 1879
- ordre des Leptomedusae Haeckel, 1879 = Syn. Leptothecata(e)
- ordre des Siphonophorae Eschscholtz, 1829
Ou, traditionnellement, 5 ordres :
- ordre des Hydroida
- ordre des Milleporina
- ordre des Siphonophorae
- ordre des Stylasterina
- ordre des Trachylinida
Selon World Register of Marine Species (22 septembre 2015)[3] et ITIS (22 septembre 2015)[1] :
- sous-classe Hydroidolina Collins, 2000
- ordre Anthoathecata Cornelius, 1992
- ordre Leptothecata Cornelius, 1992 = Syn. Leptothecata, Leptomedusae
- ordre Siphonophorae Eschscholtz, 1829
- sous-classe Trachylinae Haeckel, 1879
- ordre Actinulida Swedmark and Teissier, 1958
- ordre Limnomedusae Haeckel, 1879
- ordre Narcomedusae Haeckel, 1866
- ordre Trachymedusae Kramp, 1938
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Crossota sp., une Trachymedusae
Exemples d'hydrozoaires
[modifier | modifier le code]- Velella velella colonie de polypes flottants que l'on peut croiser près des côtes européennes (ou échouée).
- La physalie (Physalia physalis) - Siphonophore constitué d'une colonie regroupant quatre sortes de polypes différents, dont les tentacules peuvent atteindre 40 mètres de long.
- Le corail de feu branchu, (qui n'appartient donc pas à la classe des Anthozoaires (coraux, anémones)) qui est une colonie de polypes encroûtants, principalement des gorgones.
- L'hydre dont le mécanisme de vieillissement est incompris et qui possède de grandes capacités de régénération lorsque des parties de son corps sont sectionnées.
- Aequorea victoria, méduse fluorescente grâce à la protéine GFP (Protéine utilisée maintenant comme marqueur en recherche en biologie).
- La méduse Turritopsis nutricula, seul animal (métazoaire) connu pouvant revenir à une immaturité sexuelle avant de revieillir.
- Il existe peu d'espèces d'eau douce et encore moins de forme "méduse", par contre la méduse d'eau douce Craspedacusta sowerbyi semble présente (très localement commune voire pullulant périodiquement) sur presque toute la planète.
- Cordylophora caspia, un hydrozoaire colonisateur, localement invasif pouvant atteindre une dizaine de centimètres de hauteur, classé par certains parmi les espèces les plus nuisibles[5].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Références taxinomiques
[modifier | modifier le code]- (en) Référence WoRMS : Hydrozoa Owen, 1843 (+ liste ordres + liste familles)
- (en) Référence Paleobiology Database : Hydrozoa Owen 1843
- (fr + en) Référence ITIS : Hydrozoa Owen, 1843
- (en) Référence Tree of Life Web Project : Hydrozoa
- (en) Référence Animal Diversity Web : Hydrozoa
- (en) Référence Catalogue of Life : Hydrozoa (consulté le )
Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) Référence NCBI : Hydrozoa (taxons inclus) (consulté le )
- (en) The Hydrozoa Directory
- (en) The Hydrozoa Directory - phylogénie
- (fr) Les Hydraires à La Réunion et dans l'Océan Indien
- Hydrozoa , marlin.ac.uk (photos)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 22 septembre 2015
- (en) Thammineni Pullaiah, Global Biodiversity, CRC Press, , p. 31.
- World Register of Marine Species, consulté le 22 septembre 2015
- Décorations florales et d'aquariums, décors de circuits de modèles réduits de trains, articles de mode…
- « 100 of The Worst - Cordylophora caspia », sur DAISIE (Delivering Alien Invasive Species Inventories for Europe)