Henry Van de Velde

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Henry Van de Velde
Nicola Perscheid, Portrait d´Henry Van de Velde (1904),
Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg.
Naissance
Décès
(à 94 ans)
Oberägeri (Suisse) et enseveli à Tervuren (Belgique)
Sépulture
Cimetière de Tervueren (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Henry Clemens Van de VeldeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Formation
Mouvement
Conjoint
Archives conservées par
Archives d'Architecture Moderne (BE/ 842474/ Van de Velde, -)[1],[2],[3]
Bibliothèque royale de Belgique (BE/556326/Fonds Vd Velde, -)[4]
Bozar (d) (BE/ 902914/ Fonds Henry van de Velde, -)[5]
Archives départementales des Yvelines (166J, Ms 12209-12228, 19 pièces, -)[6]
Stadsarchief Leuven (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Vue de la sépulture.

Henry Clement Van de Velde est un peintre, architecte, décorateur d'intérieur et enseignant belge, né le à Anvers (Belgique) et mort le à Oberägeri (Suisse)[7].

Dès la fin du XIXe siècle, il est avec Victor Horta et Paul Hankar l'un des fondateurs de l'Art nouveau en Belgique et, plus généralement, est considéré comme l'un des acteurs majeurs du mouvement moderniste belge. Dans les premières années du XXe siècle, il joue un rôle déterminant dans le domaine de l'architecture et des arts décoratifs, en Allemagne essentiellement.

Biographie

Après sa démission de l'Institut des arts décoratifs et industriels de Weimar fondé puis dirigé par lui de 1901 à 1914, Henry Van de Velde fonda, en 1926, à Bruxelles, l’Institut supérieur des arts décoratifs, plus connu sous le nom de La Cambre. Il en quitta la direction en 1936. Lui succéderont notamment le poète et dramaturge Herman Teirlinck (1936-1950), l’architecte Léon Stynen (1950-1964) et l’historien de l’art Robert-Louis Delevoy (1965-79).

Ce dernier écrira : « Au-delà des disciplines, au-delà des noms, au-delà de l’esprit du temps — car La Cambre aura été, dès l’origine, le reflet des grands courants de pensée et de création de son temps — c’est une attitude, un mode de fonctionnement qui caractérisent l’école : le grand brassage, le grand remue-ménage, les passages sous niveau et la vigueur des idéologies, la rigueur de la pensée, l’exigence de cohérence, la dimension du rêve et… tous les avatars de l’imaginaire. »[réf. nécessaire]

« Adversaire de l'ornement excessif, Van de Velde ne fut pas le plus aimé des créateurs de son époque. L'œuvre qu'il a laissée indique combien l'histoire fut injuste avec lui. »

— Jean-Pierre Stroobants, Le Monde

.

Ventes publiques et expositions

Villa Esche à Chemnitz.
Tour des livres à Gand.
Plaque à Henry Van de Velde à La Cambre.
Maison Wolfers à Ixelles (1929).

Le , une vente publique à la Salle de vente des Beaux-arts à Bruxelles voit l’adjudication d’une théière de Van de Velde pour un montant de 170 000 , soit onze fois le prix de départ. Il s’agit d’une théière avec brasero, pourvue d’une anse en bois, reposant sur une base ovale et réalisée en cuivre argenté[8].

En juin 2005, le musée du Cinquantenaire de Bruxelles prend part à la commémoration des 175 ans de la Belgique en organisant l'exposition « Art Nouveau et Design ». Des œuvres de Van de Velde y sont exposées parmi celles de Victor Horta, Paul Hankar, Philippe Wolfers et Gustave Serrurier-Bovy[9].

Du 13 septembre 2013 au 12 janvier 2014, l'exposition « Henry Van de Velde, Passion-Fonction-Beauté », à nouveau organisée par le musée du Cinquantenaire, cette fois à l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de l'artiste, propose un ensemble de plus de 500 objets — meubles, peintures, reliures, céramiques, bijoux, pièces d’orfèvrerie, ... — qui reflètent les divers domaines auxquels il s'est consacré. Exposition majeure, elle est la plus grande rétrospective qui lui ait jamais été consacrée[10].

Œuvre

Architecture

Sigles

  • monogramme de la SNCB[14], utilisé de 1930 à nos jours

Ameublement

  • vers 1897 : écritoire de dame[15], au Musée d'Orsay à Paris.
  • sièges, appliques, quincaillerie et autres aménagements intérieurs du matériel voyageurs de la SNCB mis au point durant les années 1930 (voitures I1, K1, AM 1935...).

Peintures

Reconnaissance

L' œuvre architecturale d'Henry Van de Velde en Belgique est reprise depuis 2008 sur la liste indicative du patrimoine mondial de l'UNESCO sous le n° 5356[16].

Publications

  • Geschichte meines Lebens, édité et traduit de l'allemand par Hans Curjel, Munich, 1962.
  • Récit de ma vie, Bruxelles et Paris, édité par Anne Van Loo, 1992-1995 (ISBN 2-08-010907-3 et 2-08-010908-1).
  • Les mémoires inachevés d'un artiste européen. Édition critique, 2 vol., Bruxelles, Léon Ploegaerts, 1999.

Galerie

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Notes et références

  1. « http://aam.be/wp-content/uploads/2014/11/Van-de-Velde-Henry.pdf » (consulté le )
  2. « http://aam.be/en/list-of-collections/ » (consulté le )
  3. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_10636 »
  4. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_15884 »
  5. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_16339 »
  6. « https://archives.yvelines.fr/rechercher/archives-en-ligne/correspondances-du-musee-departemental-maurice-denis/correspondances-du-musee-maurice-denis », sous le nom VAN DE VELDE Henry (consulté le )
  7. « Henry van de Velde », sur Encyclopedia Britannica (consulté le )
  8. Une théière de van de Velde est vendue 170k€ à la Salle de Vente des Beaux-Arts à Bruxelles, Kronobase.org.
  9. L'Art nouveau, ou l'ambition de refaire constamment la vie entière, Jean-Pierre Stroobants, Le Monde, 29 juin 2005.
  10. Henry van de Velde – Passion – Fonction – Beauté, Fondation Roi Baudoin, 25 avril 2013.
  11. (de)(en)(fr) Site internet de la « Villa Esche »
  12. Ixelles, maison Wolfers sur le site de la Région de Bruxelles capitale - Inventaire du patrimoine architectural
  13. « Les gares belges d'autrefois. Blankenberge. Guy Demeulder. », sur www.garesbelges.be (consulté le )
  14. « Van de Velde, le père du monogramme - Rixke Rail's Archives », sur rixke.tassignon.be (consulté le )
  15. Fiche technique et notice sur le site du musée d'Orsay
  16. http://whc.unesco.org/fr/listesindicatives/5356

Voir aussi

Bibliographie

Monographie
  • Léon Ploegaerts et Pierre Puttemans, L'œuvre architecturale de Henry van de Velde, Laval, 1987 (ISBN 2763771122) (aperçu en ligne).
Varia
  • Abraham Marie Hammacher, Le Monde de Henri Van de Velde, Anvers, édition du fonds Mercator et Paris, librairie Hachette, 1967.
  • Dominique Marechal, « Frank Brangwyn et la galerie L’Art nouveau », in Siegfried Bing & la Belgique / België, bulletin 1, Bruxelles, MRBAB, 2010 [Actes du colloque Siegfried Bing et la Belgique, Bruxelles, MRBAB, 11-12.V.2006], pp. 176-193. [au sujet du papier peint Dahlia].
  • Jean-Pierre Stroobants, « Van de Velde rentre en Belgique », Le Monde, , [article relatif à l'exposition du musée du Cinquantenaire à Bruxelles] (en ligne).

Liens externes

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