Guillaume II de Poitiers-Valentinois

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Guillaume II de Poitiers
Biographie
Naissance
Décès
Avant Voir et modifier les données sur Wikidata (à 24 ans)
Activité
Famille
Père
Mère
Philippe de Fay (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Semnoresse de Poitiers (d)
Jausserande de Poitiers (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Flotte de Royans (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Blason

Guillaume II de Poitiers, dit par commodité de Poitiers-Valentinois, né le et mort avant , est un seigneur, fils héritier du comte de Valentinois, Aymar II, mais qui meurt avant son père.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et famille[modifier | modifier le code]

Guillaume est le seul fils et l'héritier d'Aymar II de Poitiers, comte de Valentinois, et de son épouse son épouse de Philippe (Philippa) de Fay, dame de Clerieu[1]. Il naît le [2]. Cette date est connue puisque son père fait une donation au prieuré de Rompon(t) afin que « […] son fils, […] puisse travailler à sa gloire et au bien de l'Église » (J. Chevalier, 1897)[2].

Il a deux sœurs, Jausserande et Semnoresse[1].

Unions[modifier | modifier le code]

Au cours de la croisade des albigeois, son père, en tant que feudataire, s'engage aux côtés du comte Raymond VI de Toulouse contre Simon de Montfort, au cours de l'été 1217[3]. Le Valentinois est ravagé par les croisés et Crest est assiégée[3]. Une paix est négociée entre Aymar II et Simon de Montfort, avec le promesse d'un mariage[3] entre le fils d'Aymar, Guillaume, et Amicie de Montfort[4]. Cette union n'aura pas lieu[4]. Le pape Honorius III, dans une lettre datée de , remercie Aymar II et son fils pour « leur œuvre de paix et de foi »[5]

Vers 1224 (ou après), il épouse Flotte/Flote de Royans, dame de Saint-Nazaire-en-Royans (région de Royans)[6][7], héritière unique de Raimbaud Béranger (surnommé Ossasicca), seigneur de Royans et d'Alix de La Tour du Pin[1],[4]. Ils ont un fils Aymar (1226 † 1277), dit Aymaret[6],[4].

Dans un acte daté du (Cartulaire de Léoncel - CL no XCIV), Guillaume donne à l'abbaye de Léoncel des biens qu'il possède dans le mandement de Marches et exempte le monastère de péage des ressources qu'ils pourront en retirer[8],[9]. L'acte qualifie Guillaume de comte de Valentinois, dominus Villelmus Pictaviensis, comes Valentinus[8],[1]. Flotte de Royans contestera cette donation, en 1234, après la mort de son époux, considérant que ces biens lui appartenaient et qu'elle n'avait pas donné son accord (CL no CXVIII)[10]. En échange d'un dédommagement, Flotte de Royans confirmera la donation, clarifiant ainsi la situation[10].

Mort et succession[modifier | modifier le code]

Guillaume de Poitiers meurt avant son père, avant . Une donation est faite à l'église de Rompon par Aymar II et son épouse Philippe pour le salut de leur fils[11].

Dans son testament, il retire la tutelle à son père, sans que les historiens ne trouvent d'explication, et la laisse à son épouse, ainsi qu'à Adémar de Bressieu(x) et à Eracle/Héracle de Montlaur, leur « recommandant formellement à ces derniers de faire exécuter ses volontés » (Chevalier, 1897)[6]. Aymar II prend cela pour un affront et prends les armes[6], en juin 1227[12]. L'évêque de Valence, Guillaume de Savoie, profite de cette querelle familiale pour revendiquer également les droits pour son Église[6]. Flotte de Royans sollicite l'appuie de l'évêque [13],[14] et un traité est signé[6].

En , Flotte de Royans épouse en secondes noces Aymon II de Faucigny ce dernier s'engage à aider son beau-fils à récupérer ses terres contre Aymar II[15],[16],[17]. Dans son testament de 1231, Flotte de Royans « institue pour héritière sa mère Alix (Alays) et lui substitue Aimar (Adhemarius) de Poitiers, son fils, qu'elle avait eu de Guillaume de Poitiers, son mari. Après sa mort, celui-ci entra en possession de son héritage » (Regeste dauphinois)[18].

À partir de 1234, son fils, Aymar prend le contrôle du vivant de son grand-père et porte le titre de comte à partir de la mort de ce dernier[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Chevalier 1897, p. 216.
  2. a et b Chevalier 1897, p. 197.
  3. a b et c Chevalier 1897, p. 203-204.
  4. a b c et d (en) Wipertus H. Rudt de Collenberg, « Recherches sur l'origine des Poitiers-Valentinois », dans Lindsay Leonard Brook, Studies in genealogy and family history in tribute to Charles Evans on the occasion of his eightieth birthday, Association for the Promotion of Scholarship in Genealogy, , 436 p., p. 272-320.
  5. Chevalier 1913, p. 102, Acte no 6418 (lire en ligne).
  6. a b c d e et f Chevalier 1897, p. 207.
  7. « L'historique du village | Saint-Nazaire-en-Royans », sur saint-nazaire-en-royans.com (consulté en ).
  8. a et b Ulysse Chevalier, Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Léoncel au diocèse de Die, ordre de Cîteaux, Impr. et lith. Bourron, , 320 p. (lire en ligne), pp. 95-96.
  9. Chevalier 1913, p. 163, Acte no 6768 (lire en ligne).
  10. a et b Ulysse Chevalier, Cartulaire de l'abbaye Notre-Dame de Léoncel au diocèse de Die, ordre de Cîteaux, Impr. et lith. Bourron, , 320 p. (lire en ligne), p. 119, Carta Domine Flote de ROIAS.
  11. Chevalier 1913, p. 180, Acte no 6862 (lire en ligne).
  12. Chevalier 1913, p. 186, Acte no 6894 (lire en ligne).
  13. Chevalier 1913, p. 182-183, Acte no 6876 (lire en ligne).
  14. Chevalier 1913, p. 186, Acte no 6895 (lire en ligne).
  15. Chevalier 1913, p. 221, Acte no 7093 (lire en ligne).
  16. Matthieu de la Corbière, L'invention et la défense des frontières dans le diocèse de Genève : Étude des principautés et de l'habitat fortifié (XIIe – XIVe siècle), Annecy, Académie salésienne, , p. 57.
  17. Chevalier 1897, p. 208.
  18. Chevalier 1913, p. 222, Acte no 7097 (lire en ligne).
  19. Chevalier 1897, p. 217-249.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jules Chevalier (chanoine, professeur d'histoire au grand séminaire de Romans), Mémoires pour servir à l'histoire des comtés de Valentinois et de Diois. Tome Ier, vol. 1 : Les anciens comtes de Die et de Valence, les comtes de Valentinois de la maison de Poitiers, Paris, Picard, , 477 p. (lire en ligne).
  • Ulysse Chevalier, Regeste dauphinois, ou Répertoire chronologique et analytique des documents imprimés et manuscrits relatifs à l'histoire du Dauphiné, des origines chrétiennes à l'année 1349. Tome 2, Fascicules IV - VI, Impr. valentinoise, (lire en ligne).

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]