Gretel Bergmann

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Gretel Bergmann
Informations
Disciplines Saut en hauteur
Période d'activité Années 1930
Nationalité Allemande
Américaine (naturalisée en 1942)
Naissance
Laupheim (royaume de Wurtemberg)
Décès (à 103 ans)
Queens, New York (États-Unis)
Plaque sur la maison no 77 de la Rudolstädter Strasse à Berlin-Wilmersdorf.

Margaret Bergmann-Lambert née Bergmann, connue comme Gretel Bergmann ( à Laupheim (royaume de Wurtemberg) – dans le Queens à New York (États-Unis))[1], est une athlète juive allemande spécialiste du saut en hauteur.

Biographie[modifier | modifier le code]

Comme les autres sportifs juifs allemands de la période nationale-socialiste, elle est exclue de sa fédération sportive[2]. En raison de ses performances, elle est cependant rappelée par le régime, bien décidé à gagner les Jeux olympiques de 1936 et à profiter de l'occasion pour donner de lui une image de tolérance.

Lors des entraînements préparatoires, elle bat le record d'Allemagne de saut en hauteur avec un saut à 1,60 m. Néanmoins, elle est empêchée de participer pour « performances insuffisantes ». En refusant d'homologuer cette performance, le pouvoir nazi la prive également d'une participation aux Jeux olympiques de Berlin en 1936. Pour représenter l'Allemagne à ces jeux, il choisit Elfriede Kaun et Dora Ratjen, qui se révélera plus tard être un homme[3],[4],[5].

Le record d'Allemagne établi par Gretel Bergmann ne sera reconnu que 73 ans plus tard en par la Fédération allemande d'athlétisme[6].

En 1937, elle obtint des papiers lui permettant d'émigrer aux États-Unis avec quatre dollars en poche, montant maximal autorisé par les autorités nazies (à l'époque) aux Juifs exilés[7]. Elle y poursuit sa carrière sportive jusqu'en 1939 et, épousant un Américain, obtient la citoyenneté du pays[3].

Récits tirés de sa vie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Ich war die grosse jüdische Hoffnung (J'étais le grand espoir juif), par Gretel Bergmann, 391 pages (éditeur : Verlag Regionalkultur, 2015) (ISBN 9783897359086)[8].

Filmographie[modifier | modifier le code]

En 2004, la chaîne HBO lui consacre un documentaire, intitulé Hitler's Prawn[3].

En , la Gemini Film tourne un film sur sa vie. Ce film est sorti en Allemagne le sous le titre Berlin 36 (en)[3]. Le réalisateur est Kaspar Heidelbach (de), et Karoline Herfurth interprète le rôle de Gretel Bergmann.

Hommages[modifier | modifier le code]

Entrée du stade Gretel-Bergmann à Laupheim en 2015.
  • Gretel Bergmann Sports Arena à Berlin (Allemagne) en 1995[3].
  • Stade Gretel-Bergmann (Gretel-Bergmann Stadion) à Laupheim (Allemagne), sa ville natale, en 1999. L'inauguration donne lieu à son premier retour en Allemagne depuis l'époque nazie[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ira Berkow, « Margaret Bergmann Lambert, Jewish Athlete Excluded From Berlin Olympics, Dies at 103 », sur The New York Times (consulté le ).
  2. Site pierrelagrue-jo.com, page sur Gretel Bergmann", consulté le 14 octobre 2020.
  3. a b c d e et f « Renié par les nazis, le record de Gretel Bergmann enfin homologué », lemonde.fr, 24 novembre 2009, consulté le 14 octobre 2020.
  4. DGilles Dhers, « 1936 : vague de changement de sexe chez les sportives », sur Libération, (consulté le ).
  5. Gilles Dhers, « 1938 : la sauteuse en hauteur était un sauteur », sur Libération, (consulté le ).
  6. (en) Jew's '36 German high jump record restored, upi.com, mis en ligne le 24 novembre 2009.
  7. Site veroniquechemla.info, page "« Berlin 1936. Dans les coulisses des Jeux olympiques » par Mira Thiel et Florian Huber", consulté le 14 octobre 2020.
  8. Google livre, présentation de l'ouvrage, consulté le 14 octobre 2020.

Liens externes[modifier | modifier le code]