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Genghis Khan (film, 1965)

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Genghis Khan

Titre original Genghis Khan
Réalisation Henry Levin
Scénario Beverley Cross et Clarke Reynolds d’après une histoire de Berkely Mather
Acteurs principaux
Sociétés de production Avala Film
CCC-Film (Central Cinema Company-Film)
Irving Allen Productions
Pays de production Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Allemagne de l'Ouest Allemagne de l'Ouest
Drapeau des États-Unis États-Unis
Drapeau de la République fédérative socialiste de Yougoslavie Yougoslavie
Genre Film d'aventure
Drame
Durée 127 min
Sortie 1965

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Genghis Khan est un film américano-anglo-germano-yougoslave réalisé par Henry Levin, produit par Irving Allen en 1964 et sorti en 1965. L'acteur principal Omar Sharif incarne le célèbre chef de guerre mongol Genghis Khan. Omar Sharif est accompagné de James Mason, Stephen Boyd, Eli Wallach, Françoise Dorléac et Telly Savalas.

Le film a été distribué au Royaume-Uni et aux États-Unis par la société de production Columbia Pictures.

Le film dépeint, de son enfance à sa vie d’adulte, l’histoire (romancée) de Temüjin qui deviendra le premier empereur mongol au XIIIe siècle sous le nom de Genghis Khan.

Le jeune Temujin (Omar Sharif) voit mourir sous ses yeux son père Yesügei, torturé par une tribu rivale dirigée par Jamuga (Stephen Boyd). Retenu prisonnier, il porte constamment autour du cou un joug de bois, en forme de roue, et est tourmenté par les enfants de la tribu de Jamuga. Il rencontre la jeune Bortai (Françoise Dorléac) et s'éprend d'elle après un acte de gentillesse envers elle, mais est ensuite puni par Jamuga. Temujin réussi à s'échapper et se cache dans les collines, suivi de Geen (Michael Hordern) et Sengal (Woody Strode), qui prêtent allégeance à l'homme qui a fait le vœu d'unir toutes les tribus mongoles.

Les raids sur les routes des caravanes augmentent progressivement la taille de son armée, puis Temujin décide de capturer comme épouse la jeune Bortai (Bortei dans la version originale). Après quelques résistances, Bortai tombe elle aussi sous le charme de Temujin, mais celle-ci est peu après capturée par Jamuga, qui la viole avant que Temujin ne puisse la délivrer.

Après avoir sauvé Bortai, Temujin et ses hommes tentent de distancer Jamuga en partant vers l'est, en direction de la Chine. Sur sa route, il rencontre un ambassadeur chinois, arrêté dans son périple car le moyeu de sa charrette s'est brisé. Temujin l'aide avec ses hommes a réparer son attelage et accompagne le diplomate en Chine, où il est proclamé "Genghis Khan, le prince des conquérants" après plusieurs faits d'armes. Son armée mongole reste à Pékin pendant une longue période, s'entraînant, apprenant des technologies nouvelles comme la poudre à canon et prenant du bon temps. Lors d'une bataille préparée de longue date par Temujin et l’empereur chinois qui lui a demandé de lever une armée pour lui, Jamuga est fait prisonnier. Néanmoins, il réussit à s'échapper. Finalement, se sentant prisonnier de la cour chinoise, les Mongols sortent de leur "captivité" en s'échappant. Et commencent leur conquête de l'Asie.

Après avoir tout ravagé, de la Mandchourie à Moscou, l'armée mongole affronte le Shah de Khwarezm rejoint entre-temps par Jamuga, dont le souhait est de se venger de Temujin. Lors de cette ultime bataille, l'armée du Shah bat en retraite et Jamuga est de nouveau fait prisonnier par son ennemi. Il veut néanmoins en finir avec Temujin et le provoque en duel. Bien que victorieux, Temujin succombe de ses blessures peu après, laissant à Bortai et ses trois héritiers la responsabilité de régner sur son empire.

Véracité historique des faits présentés

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Portrait imaginaire de Genghis Khan[1]

Le film Genghis Khan d'Henry Levin est très romancé. De nombreux passages du film contredisent la réalité historique[2].

Selon les historiens, Genghis Khan a été fiancé à Börte à l'age de 9 ans[3] puis part vivre avec sa belle famille alors que dans le film, les deux futurs époux se rencontrent adultes alors que Temüjin est prisonnier de Djamuga. Ce dernier est présenté comme chef des Merkits alors qu'historiquement il était à la tête des Jadaran.

Ce dernier est en vérité ami d'enfance de Temüjin[3] tandis que le film dépeint les deux personnages comme des ennemis de longue date. Leur rivalité n'adviendra en réalité que bien plus tard, jusqu'à ce qu'ils se réconcilient une première fois en 1199 selon la volonté de Toghril (Temüjin a alors 40 ans environ) avant que Djamuqa, amer des dernières prouesses de Genghis Khan, ne se fasse proclamer « Khagan universel » (Gur Khaan, Гүр Хаан) en 1201, mettant à jamais un terme à leur amitié. Contrairement à cela, dès le début de l’œuvre cinématographie, Djamuqa tue le père de Temüjin, Yesügei, lorsqu'il est enfant et le réduit en esclavage durant sa jeunesse.

Après son mariage avec Börte, elle est enlevée ainsi que sa famille par des Merkits et non pas seule par Djamuqa, comme cela est présenté dans le film. Les deux hommes, encore amis à ce moment, allient leurs forces pour les libérer. Quelques mois après la libération de la belle famille de Temüjin et de sa femme, elle accouche ce qui suscite des doutes quant à la paternité de leur premier fils Djötchi. Ce dernier point est souligné à plusieurs reprises dans le film mais la paternité suspecte de l'ainé de Temüjin suit alors le viol de Börte par Djamuqa, alors que ce dernier a historiquement participé à son sauvetage.

Contrairement au film, Djamuqa et Temüjin ne se livre pas à un duel à mort. Vers 1205 Djamuqa est livré par les cinq derniers guerriers qui lui restent, après plusieurs batailles et projets d'assassinats de Genghis Khan projetés avec Ilqa, le fils de Toghril. Genghis Khan, qui déteste les traîtres, les fait exécuter lorsqu'ils lui livrent Djamuqa[4]. Genghis Khan hésite un moment avant d'exécuter Djamuqa selon ses volontés, en mourant d'une mort noble sans effusion de sang[4]. Selon les historiens, Ghenghis Khan meurt en août 1227 et non pas peu après Djamuqa.

En ce qui concerne l'amitié sino-mongole qui nait un instant entre l'empereur et Ghenghis Khan dans le film d'Henry Levin, il n'en est rien dans la réalité puisque le royaume de la dynastie Jin ou Jürchen régnant sur la Chine du nord était la cible principale de Genghis Khan. La guerre contre ce royaume commença alors en 1211[3]. Le Khan et ses hommes mettent deux ans à franchir la Grande Muraille et ne sont pas invités à entrer dans le royaume comme invités comme cela est romancé dans le film. Victorieux en campagne, les mongols voient alors leurs assauts impuissants devant les grandes villes et ce n'est qu'en 1215 que Genghis Khan prend la ville de Pékin, dans laquelle il refuse d'entrer personnellement[3], contrairement aux nombreuses scènes du film. Le film décrit néanmoins avec justesse la politique des Jin qui consistait à maintenir les nomades dans une lutte fratricide pour qu'ils n'aient pas la force d'envahir les terres des Jürchen. Toghrul, l'allié de Temujin (et seigneur suzerain), était un vassal de l'état de Jurchen et ils l'ont utilisé pour contrôler les Tartares à leur frontière. À l'époque de Qabul Khan, la politique des Jin était de dresser les Tartares contre les Mongols[2]. Cette notion est rendue à l'écran lorsque Temüjin et ses bras droits cherchent des troupes pour repousser une attaque menée par Djamuqa.

Fiche technique

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Distribution

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Le tournage a été effectué en 125 jours[7] notamment en Yougoslavie pour les scènes extérieures qui sont nombreuses dans le film.

Diffusion au cinéma

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Le film est sorti dans de nombreux dont les suivants:

Pays Date de sortie
Allemagne de l'Ouest
Royaume-Uni
États-Unis
Japon
Suède
France
Italie
Irlande
Hong Kong
Finlande
Australie
Pays-Bas
Afrique du Sud
Danemark
Turquie
Mexique

Il est à noter que le film était écourté de 1 minute et 3 secondes lors des diffusions au Royaume-Uni. La version cinéma a en effet été coupée en raison de scènes de nudité et les sorties ultérieures ont également inclus des suppressions supplémentaires pour les chutes de chevaux et pour la scène de viol de Bortai[5].

Diffusion sur support

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Un film Super 8 en français, édité par Piccolo Film et distribué par Eumig, a été diffusé en noir et blanc avec un métrage de 120 mètres (environ 30 min)[8].

Le , une cassette VHS est sortie[9].

Notes et références

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  1. Taipei, Musée national du Palais, XIVe siècle
  2. a et b (en) « A film review of Genghis Khan »
  3. a b c et d Jean-Paul Roux (Chapitre 1), Gengis Khan et l'Empire mongol, Découvertes Gallimard, (ISBN 978-2070765560).
  4. a et b (mn) Siki-Ouduqu, Histoire secrète des Mongols, peu après 1227
  5. a et b (en) IMBD, « Genghis Khan (1965) »
  6. (en) « Top Grossers of 1965 » (Anticipated rentals accruing distributors in North America), Variety,‎ , p. 36
  7. (en) Scheuer, P. K., « Pat O'brien takes new lease on life », Los Angeles Times,‎ 1965, jan 05
  8. « Gengis Khan "Genghis Khan" »
  9. (en) « Genghis Khan [VHS] »

Liens externes

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