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Front national belge

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Modèle:Infobox parti politique belge

Le Front national est un parti politique belge francophone d'extrême droite, fondé en 1985 par Daniel Féret, ancien président. Ce parti est issu de trois groupuscules : le Mouvement Social Nationaliste, l'Union pour une nouvelle Démocratie et le groupe Delta. Entre 1989 et 1991, il a été rejoint par la majorité des dirigeants du Front de la jeunesse (FJ) - Belgique et du Parti des forces nouvelles (PFN). Depuis le 1er décembre 2008, son président est Daniel Huygens.

Programme

Le programme électoral du Front National est principalement axé sur le thème de l'immigration maghrébine ou turque. L'idéologie du Front National est considérée, par ses adversaires en particulier, comme populiste, réactionnaire, et nationaliste. Depuis sa fondation, la progression de ce parti, en proie à d'incessantes luttes intestines, est plus ou moins limitée. Lors des dernières élections régionales de 2004, le Front National a obtenu 8,1 % des voix au parlement wallon.

Situation

Le FN belge dispose actuellement d'un élu à la Chambre (Patrick Cocriamont) et d'un élu au Sénat, Michel Delacroix.

La notoriété du parti provient notamment de la publicité indirecte qui lui est faite à travers le Front national français. Le logo et le sigles sont des copies conformes du parti français homonyme qui lui dénie officiellement toute parenté.

Il existe de nombreuses associations qui ont pour vocation de combattre ce parti. D'ailleurs, tant les médias francophones que les partis politiques francophones appliquent envers le FN le procédé du « cordon sanitaire » : ainsi durant la campagne précédent les élections communales et provinciales (8 octobre 2006), le FN n'aura bénéficié d'aucune présence dans les médias.

En novembre 2008, La dotation du parti est suspendue pour plusieurs mois et la Commission de contrôle des dépenses électorales est saisie pour des défaillances constatées dans la gestion de la comptabilité du parti[1].

Luttes pour le contrôle du parti

Daniel Féret, fondateur et président "à vie" ainsi que son entourage proche ont occupé longtemps plusieurs postes importants au sein du parti et contrôlaient celui-ci de manière étroite. Ce contrôle exclusif a souvent provoqué des problèmes et des tension qui provoquèrent, entre 1985 et 2005, plus de trente dissidences [2] telles que celles de Marguerite Bastien (création du Front nouveau de Belgique en 1997, avec le soutien de Roger Nols) ou de Francis Detraux (création de Force Nationale en 2004, avec une bonne partie de la direction wallonne du FN).

En octobre 2007, tandis que les inculpations contre Daniel Féret et son entourage se multiplient[3], le président du FN doit faire face à une fronde du bureau politique du parti qui le destitue et désigne Michel Delacroix comme président faisant fonction, tandis que Féret affirme que l'action du bureau était illégale et dépose plainte[4].

Deux clans se disputent la tête du parti, l'un proche de l'ancien président - qui s'accroche aux statuts du parti qui lui assurent la présidence jusqu'en décembre 2009 - et l'autre du président faisant fonction, Michel Delacroix.

En novembre 2008, le clan Delacroix subit un coup sérieux lorsque les médias reçoivent, et diffusent, une vidéo montrant Delacroix chantant une chanson antisémite[5] [1], probablement diffusée par des proches de Daniel Féret[6]. Le scandale est tel que Michel Delacroix remet sa démission de sa fonction de président du FN et de l'ensemble de ses fonctions exécutives[5]. Peu après, c'est le clan Feret qui fait la une, lorsque parait une interview du député Patrick Cocriamont, un proche de Daniel Féret, dans laquelle il tient des propos révisionnistes, antisémites et racistes qui entrainent une plainte du Mrax[6].

En décembre 2008, l'élection du nouveau président oppose deux candidats, Charles Petitjean et Daniel Huygens, un proche de Patrick Sessler. Daniel Huygens est élu président, et Charles Petitjean quitte le parti en annonçant la création d'une nouvelle dissidence [7].

Historique

  • 1985 : Création du Front national par le docteur Daniel Féret.
  • 1987 : Élections législatives.
  • 1988 : Élections communales : le FN obtient un élu à Molenbeek-Saint-Jean.
  • 1989 : Élections régionales à Bruxelles : le FN obtient deux élus.
  • 1991 : Le FN fusionne en son sein les restes du Parti des forces nouvelles (PFN), un groupuscule néonazi. Élections législatives et provinciales : le FN obtient deux conseillers provinciaux et un député national, Georges Matagne, un ancien de la direction du PFN.
  • 1994 : Élections européennes : Daniel Féret est élu député européen. Élections communales et provinciales : le FN obtient plusieurs dizaines d'élus.
  • 1995 : Élections législatives et régionales : le FN obtient deux sièges de députés fédéraux et huit sièges de députés régionaux - six à la Région de Bruxelles-Capitale, deux à la Région wallonne. Clash interne, le parti se divise en deux camps. Création ensuite d'un FN-bis qui prendra le nom de Front nouveau de Belgique (FNB).
  • 1999 : Élections législatives, régionales et européennes : le FN obtient un siège de député fédéral et trois sièges de députés régionaux.
  • 2000 : Élections communales et provinciales : le FN obtient six sièges de conseillers communaux et un siège de conseiller provincial.
  • 2003 : Élections législatives : le FN obtient un siège de député fédéral et deux sièges de sénateurs : un élu direct (Francis Detraux) et un coopté (Michel Delacroix).
  • 2004 : Élections régionales : le parti obtient quatre sièges de député au Parlement wallon et quatre au Parlement bruxellois.
  • 2006 : (avril) À la suite d'un long procès pour infraction à la loi antiraciste, le président Daniel Féret est condamné à dix ans d'inéligibilité et à une prestation d'intérêt général. Il est remplacé au Parlement bruxellois par Guy Hance et au Parlement de la Communauté française par sa compagne Audrey Rorive
  • 2007 : le bureau politique vote l'exclusion Daniel Féret, et élit Michel Delacroix nouveau président du Front national. La nouvelle ligne se définit comme plus libérale[8], et bénéficie du soutien de Jean-Marie Le Pen[9] (ce qui n'était pas le cas de la ligne de Daniel Féret).
  • 2008 : (novembre) démission de Delacroix, président ff, suite à la diffusion d'une vidéo antisémite
  • 2008 : (décembre) Daniel Huygens élu président faisant fonction.[10]
  • Aux élections régionales de 2009, le FN perd l'ensemble de ses élus à Bruxelles et en Wallonie.

Notes

  1. a et b Martine Vandemeulebroucke, Quelles sanctions contre le sénateur FN ?, in Le Soir, 13/11/2008, article en ligne
  2. Etude publiée sur le site RésistanceS en 2005
  3. Article de Le Soir
  4. Article de RTL Info, DHnet, Le Vif, encore Le Vif.
  5. a et b Delacroix démissionne, une enquête est ouverte, agence Belga in , La Libre Belgique, 06/11/2008, article en ligne
  6. a et b Hugue Dorzée, L'autre voix antisémite du FN in Le Soir, 14/112008,article en ligne
  7. Front national : l'implosion finale dans Le Vif du 5 décembre 2008.
  8. « Le putsch anti-Féret a réussi », RésistanceS, 25 novembre 2007
  9. « Le FN touche le fond », Le Vif.be, 29 octobre 2007
  10. Daniel Huygens élu à la tête du FN, dans Le Soir,

Liens externes


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