François Roger de Gaignières

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François Roger de Gaignières
Biographie
Naissance
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Activités
Autres informations
Date de baptême

François Roger de Gaignières, né le à Entrains-sur-Nohain[1],[2] (Nièvre) et mort en 1715 à Paris, est un généalogiste, antiquaire et collectionneur français.

Biographie

François Roger de Gaignières est le fils d'Aimé de Gaignières, secrétaire du duc de Bellegarde, et de Jacqueline de Blanchefort. Sa famille avait une importante bibliothèque et son père était correspondant du père Marin Mersenne ou encore du physicien et mathématicien Guisony. Il devint écuyer de Louis Joseph, jeune duc de Guise et, à sa mort, de la tante de Louis Joseph, Marie de Guise, qui le nomma en 1679 gouverneur de sa principauté de Joinville.

Le collectionneur

Très jeune, il commença à constituer une collection de matériaux originaux pour servir l'Histoire, en particulier sur l'Église et la Cour de France. Il fit un voyage à la cour du grand duc de Toscane en compagnie de Coulanges, le cousin de Madame de Sévigné, Louis Courcillon. À Paris, il était résident aux écuries de l'Hôtel de Guise avec Marc-Antoine Charpentier, Philippe Goibaud-Dubois et d'autres personnalités des arts.

Il assembla une vaste collection de lettres originales et autres documents, portraits et gravures et fit faire des copies et des dessins par Louis Boudan et Barthélemy Remy d'un grand nombre d'objets anciens, sceaux, pierres tombales, vitraux, miniatures, tapisseries.

Après la mort de Marie de Guise, en 1688, il est un temps le gardien de l'Hôtel de Guise [3], où il réside encore lors de sa vente, en 1700, et de certains papiers de la famille avant de déménager au 95, rue de Sèvres.

Postérité

En 1703, il présente à Ponchartrain et au roi Louis XIV un projet de protection des monuments, ce qui dans son esprit comprend les sceaux et peintures, mais le projet n'aboutit pas. En 1711, il fait don de l'ensemble de sa collection au roi. Il en conservait l'usufruit et avait repoussé des offres, comme celle du prince d'Orange, pour conserver la collection en France. En 1717, sa collection est scindée en trois parties, une pour la Bibliothèque royale, une pour le dépôt des Affaires étrangères, les doubles de la troisième étant vendus aux enchères. Actuellement la plus grande partie est conservée à la Bibliothèque nationale et à la Bibliothèque bodléienne d'Oxford, cette dernière collection provenant d'un vol important survenu en 1784[4]

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « François Roger de Gaignières » (voir la liste des auteurs).
  1. Il y est baptisé le 30 mars 1643.
  2. Bibliothèque de l'école des chartes, 1886, volume 47, pp. 341-342.
  3. Jusqu'en 1701
  4. http://journals.openedition.org/ashp/1328

Annexes

Bibliographie

  • (en) « François Roger de Gaignières », dans Encyclopædia Britannica [détail de l’édition], (lire sur Wikisource).
  • Catalogue de l'exposition à la Bibliothèque nationale, La France monumentale vers 1700 d'après les dessins de la collection Gaignières, Paris, 1964.
  • Jean Adhémar et Gertrude Dordor, « Les tombeaux de la collection Gaignières. Dessins d'archéologie du XVIIIe siècle », Gazette des Beaux Arts, juillet-septembre 1974, juillet-septembre 1976, juillet-août 1977.
  • Laure Beaumont-Maillet, La France au Grand Siècle. Chefs-d'œuvre de la collection Gaignières, Anthèse / Bibliothèque nationale de France, 1997, 103 p., ill.
  • Henri Bouchot, Les Portraits au crayon des XVIe et XVIIe siècles, Paris, 1884.
  • Henri Bouchot, Inventaire des dessins exécutés pour Roger de Gaignières et conservés aux départements des estampes et des manuscrits, tome 1, tome 2, Paris, Librairie Plon, 1891-1981.
  • (en) Elizabeth A. R. Brown, « The Oxford Collection of the Drawings of Roger de Gaignières and the Royal Tombs of Saint-Denis », Transactions of the American Philosophical Society, Philadelphie, American Philosophical Society, vol. 78, no 5,‎ , p. I-VIII ; 1-74 (JSTOR 1006495).
  • Léopold Delisle, Cabinet des manuscrits, tome 1, p. 335-356.
  • Georges Duplessis, Roger de Gaignières, Paris, 1870.
  • Georges Duplessis, « Inventaire des collections et testament de Roger de Gaignières (1716) », dans Nouvelles archives de l'art français : recueil de documents inédits, 1874, p. 265-302, lire en ligne.
  • Henri de Flamare, « Acte de baptême de Roger Gaignières », Bibliothèque de l'École des chartes, Paris, Librairie d'Alphonse Picard, t. 47,‎ , p. 341-342 (lire en ligne).
  • Charles de Grandmaison, Gaignières, ses correspondants et ses collections de portraits, Niort, A. Clouzot, , 156 p. (lire en ligne)
    Extrait de la Bibliothèque de l'École des chartes, années 1890, 1891 et 1892.
  • Anne Ritz-Guilbert, « La collection Gaignières : méthodes et finalités », Bulletin monumental, Paris, Société française d'archéologie, t. 166, no 4,‎ , p. 315-338 (lire en ligne).
  • Anne Ritz-Guilbert, « La collection de François-Roger de Gaignières (XVIIe siècle) », Annuaire de l'École pratique des hautes études (EPHE), Section des sciences historiques et philologiques,‎ , p. 220-221 (lire en ligne).
  • Anne Ritz-Guilbert (préf. Alain Schnapp), La collection Gaignières : un inventaire du royaume au XVIIe siècle, Paris, CNRS Éditions, coll. « Génétiques », , 380 p. (ISBN 978-2-271-09164-2, présentation en ligne).
  • Clotilde Romet, Le Collectionneur François-Roger de Gaignières (1642-1715) Biographie et méthodes de collection Catalogue de ses manuscrits, École des Chartes, 2007, présentation en ligne.

Liens externes

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