Fosse no 1 - 1 bis des mines de Crespin

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Fosse no 1 - 1 bis des mines de Crespin
La fosse no 1 - 1 bis vers 1950.
La fosse no 1 - 1 bis vers 1950.
Puits n° 1
Coordonnées 50,393725, 3,671589[BRGM 1]
Début du fonçage 1880
Profondeur 758 mètres
Étages des accrochages ... 496, 580 mètres...
Arrêt (extraction)
(service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1956
Puits n° 1 bis
Coordonnées 50,393614, 3,672639[BRGM 2]
Début du fonçage 1888
Profondeur 1 019 mètres
Étages des accrochages ... 496, 580 mètres...
Arrêt 17 juin 1949 (extraction)
28 mars 1950 (service et aérage)
Remblaiement ou serrement 1956
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Nord
Commune Quiévrechain
Caractéristiques
Compagnie Compagnie des mines de Crespin
Groupe Groupe de Valenciennes
Ressources Houille
Concession Crespin

Géolocalisation sur la carte : Nord
(Voir situation sur carte : Nord)
Fosse no 1 - 1 bis des mines de Crespin
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Fosse no 1 - 1 bis des mines de Crespin

La fosse no 1 - 1 bis de la Compagnie des mines de Crespin est un ancien charbonnage du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, situé à Quiévrechain. Le fonçage du premier puits commence en 1880. Un second puits est commencé en 1888, afin de permettre un meilleur aérage, dans des terrains très grisouteux. Deux terrils, nos 198 et 199, sont établis au sud de la fosse. Le carreau de fosse est accolé à la frontière franco-belge, ce qui limite de moitié le champ d'exploitation de la fosse. Une fosse no 2 est commencée à 1 120 mètres au sud-ouest. Des corons puis des cités-jardins sont établis à proximité de la fosse.

La Compagnie des mines de Crespin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. La fosse cesse d'extraire le , mais continue d'assurer le service et l'aérage, et ferme définitivement le . les puits sont remblayés en 1956.

Au XXIe siècle, les têtes de puits ne sont pas matérialisées comme dans les autres concessions. Une stèle indique à distance l'emplacement du puits no 1, le puits no 1 bis est surveillé pour le niveau des eaux. Les seuls bâtiments subsistants sont les bureaux et les ateliers. Les terrils ont été partiellement exploités, les habitations ont été rénovées.

La fosse[modifier | modifier le code]

Après le fonçage du puits de la fosse d'Onnaing à Onnaing, en 1875, et son prolongement par sondage jusqu'à 422 mètres sans trouver la houille, un autre sondage est effectué plus à l'est, et met en évidence la présence de charbon, la compagnie ouvre une nouvelle fosse[A 1].

Fonçage[modifier | modifier le code]

La sondage du moulin de Quiévrechain et la fosse qui l'avoisine ont atteint directement le petit affleurement qui forme l'extrémité du bassin de Dour[F 1]. Toutefois, la fosse a traversé au-dessous des morts-terrains, à la fin de 1884, 91 mètres de grès et de schistes noirs renversés à phtanites de 169 à 260 mètres, renfermant un banc de calcaire de deux mètres d'épaisseur, après quoi elle est entrée dans le terrain houiller proprement dit[F 1], à 169 mètres[JA 1]. Il est permis de croire que ces grès et schistes noirs appartiennent à un lambeau détaché du bord du bassin à une assez grande profondeur, et qui a été ramené jusqu'à l'affleurement par la poussée qui a produit la grande faille du midi, c'est un véritable lambeau de poussée. Au-dessous de lui, le terrain houiller est en place, et ses bancs ont une assez faible inclinaison dans le puits[F 1].

Exploitation[modifier | modifier le code]

Une dizaine de veines ayant 36 à 38 % de matières volatiles sont découvertes[A 2]. Le gisement étant très grisouteux, un puits no 2 est creusé à 75 mètres à l'ouest[note 1] du premier[A 1]. Lorsqu'une autre fosse est commencée en 1902[A 3], à 1 120 mètres au sud-ouest[note 1], le puits est rebaptisé 1 bis. Cette nouvelle fosse est ouverte car la fosse no 1 - 1 bis est accolée à la frontière franco-belge[A 1], ce qui limite de moitié son champ d'exploitation. Le puits ayant été inondé en 1906, il est abandonné, pour n'être repris qu'en 1923. Il est achevé en 1925[A 3].

La Compagnie produit 74 380 tonnes en 1901, et 80 285 tonnes quatre ans plus tard. le puits no 1 exploité alors à 496 et 580 mètres, le puits no 1 bis est alors profond de 500 mètres[A 1].

La Compagnie des mines de Crespin est nationalisée en 1946, et intègre le Groupe de Valenciennes. L'extraction cesse le 17 juin 1949, lorsque la fosse no 1 - 1 bis est concentrée sur la fosse no 2. Elle assure encore le service et l'aérage pour la fosse no 2 - 2 bis jusque le , date à laquelle elle ferme définitivement[B 1]. Les fosses ont extrait 4 704 000 tonnes de houille[B 1]. Les puits nos 1 et 1 bis, respectivement profonds de 758 et 1 019 mètres, sont remblayés en 1956[1].

Reconversion[modifier | modifier le code]

Au début du XXIe siècle, Charbonnages de France ne matérialise pas les têtes de puits comme dans les autres concession. Le puits no 1, situé sur un terrain de football n'est indiqué que par une petite plaque installée sur un pilier de béton, quant au puits no 1 bis, il est équipé comme certains piézomètres, juste pour le niveau des eaux. Le BRGM y effectue des inspections chaque année[2]. Le carreau de fosse est devenu un stade. Seuls les bureaux et les ateliers existent encore, ainsi qu'une partir des murs d'enceinte[1].

Les terrils[modifier | modifier le code]

L'exploitation de la fosse a donné lieu à l'édification de deux terrils[3].

Terril no 198, 1 de Crespin[modifier | modifier le code]

Le terril 1 de Crespin.
Le terril 2 de Crespin.
50° 23′ 23″ N, 3° 40′ 23″ E

Le terril no 198, 1 de Crespin, situé à Quiévrechain, est un des deux terrils de la fosse no 1 - 1 bis. Initialement haut de quarante mètres, il s'agit d'un terril plat, et exploité[4].

Terril no 199, 2 de Crespin[modifier | modifier le code]

50° 23′ 33″ N, 3° 40′ 20″ E

Le terril no 199, 2 de Crespin, situé à Quiévrechain, est un des deux terrils de la fosse no 1 - 1 bis. Initialement haut de 27 mètres, il s'agit d'un terril plat, et exploité[5].

Les cités[modifier | modifier le code]

Les cités de la fosse no 1 - 1 bis se composent de corons et de cités-jardins. Les habitations groupées par deux se distinguent par un style flamand. Sur celles-ci, les toits sont en ardoise. Au début des années 2010, la Soginorpa effectue des rénovations, en utilisant des tuiles. Plusieurs modèles sont utilisés pour les habitations groupées par deux, deux pour les corons.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes
  1. a et b Les distances sont mesurées grâce à Google Earth. Dans le cas de puits, la distance est mesurée d'axe en axe, et arrondie à la dizaine de mètres la plus proche. Les têtes de puits matérialisées permettent de retrouver l'emplacement du puits sur une vue aérienne.
Références
Références aux fiches du BRGM
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
  1. a b c et d Dubois et Minot 1991, p. 51
  2. Dubois et Minot 1991, p. 50
  3. a et b Dubois et Minot 1991, p. 52
Références à Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome II,
Références à Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris,
  1. Gosselet 1904, p. 194
Références à Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord, Imprimerie Quantin. Paris,
  1. a b et c Olry 1886, p. 293

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : Des origines à 1939-45, t. I, , 176 p., p. 50-52. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Guy Dubois et Jean-Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais : De 1946 à 1992, t. II, . Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Jules Gosselet, Les assises crétaciques et tertiaires dans les fosses et les sondages du Nord de la France : Région de Douai, vol. I, Imprimerie nationale, Paris, , p. 194. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Albert Olry, Bassin houiller de Valenciennes, partie comprise dans le département du Nord : Études des gîtes minéraux de la France, Imprimerie Quantin. Paris, , 414 p. (lire en ligne), p. 293. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article