Foday Sankoh

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Foday Sankoh
Fonctions
Vice-président de la République de Sierra Leone

(1 an)
Prédécesseur Albert Joe Demby
Successeur Albert Joe Demby
Biographie
Nom de naissance Foday Saybana Sankoh
Date de naissance
Lieu de naissance Masang Mayoso (Colonie et protectorat de la Sierra Leone)
Date de décès (à 65 ans)
Lieu de décès Freetown (Sierra Leone)
Nationalité Sierra-Léonaise
Parti politique Front révolutionnaire uni
Profession Militaire
Photographe

Foday Sankoh
Vice-présidents de la République de Sierra Leone

Foday Sankoh, né le en Sierra Leone dans le district de Tonkolili et mort le à Freetown, est le fondateur du Revolutionary United Front (RUF). Allié de Charles Taylor, il déclencha la guerre civile de Sierra Leone en 1991, principalement pour prendre le contrôle de ses mines de diamants.

Biographie[modifier | modifier le code]

Naissance[modifier | modifier le code]

Foday Sankoh naît le [1].

De la Sierra Leone à la Libye[modifier | modifier le code]

De 1956 à l’indépendance du pays, le , il servit dans l'armée britannique comme sous-officier. Puis il s'engagea dans l'armée régulière sierra-léonaise.

Il participa au coup d'État de 1967, qui porta au pouvoir Siaka Stevens.

Accusé de complot contre le gouvernement, il fut emprisonné pendant 6 ans dans les années 1970.

Dans les années 1980, il rejoint les camps d'entraînements du colonel Mouammar Kadhafi en Libye. C'est là qu'il rencontra son futur allié, Charles Taylor.

La guerre civile[modifier | modifier le code]

En 1989, il fonde le RUF et s'allie avec Charles Taylor en vue de prendre le contrôle des mines de diamants de la Sierra Leone.

Le , avec une centaine de combattants, il attaque deux villages à l'est du pays, la guerre civile de Sierra Leone est déclenchée.

Ayant besoin de plus en plus de combattants, Foday Sankoh décide d'utiliser les enfants et d'en faire des enfants soldats. Une campagne de terreur commence alors. Massacres, mutilations, cannibalisme rituel, viols, le RUF ne connaît aucune limite.

Le , le président élu de Sierra Leone, Ahmad Tejan Kabbah, rencontre Foday Sankoh à Abidjan pour établir un plan de paix.

Le 25 mai, 1996, l'Armed Forces Revolutionary Council (AFRC), conduite par Johnny Paul Koroma, prend le pouvoir lors d'un coup d'État. Quelque temps après, le RUF et l'AFRC décident de s'allier pour diriger le pays.

Le , Foday Sankoh est arrêté au Nigeria pour détention d'une arme à feu.

Le , il est condamné à la peine de mort par la Haute Cour de justice de Freetown.

Le , le RUF et le gouvernement de Sierra Leone signent les Accords de Lomé qui prévoit une amnistie des crimes antérieurs au traité, la libération de Foday Sankoh, l'entrée du RUF dans le gouvernement et surtout la création d'une Commission chargée des ressources minières et de la reconstruction, dont la présidence devait être tenue par Foday Sankoh. Toujours d'après cet accord, Foday Sankoh devient également le vice-président du gouvernement d'Ahmad Tejan Kabbah.

L'arrestation et le procès[modifier | modifier le code]

Le , Foday Sankoh, en fuite, est arrêté à la suite de la prise d'otages de 500 Casques Bleus.

Le , débute le procès de Foday Sankoh. Il est inculpé par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) de 17 chefs d'inculpations, dont des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre. Le déroulement du procès fut assez chaotique, principalement en raison de l'état de santé de Foday Sankoh, le procès fut ajourné à plusieurs reprises.

Son avocat a présenté à plusieurs reprises des demandes d'arrêt du procès en raison de la santé déclinante de Foday Sankoh, la cour les refuse toutes.

Le , il présente sa candidature à l'élection générale pour le poste de président, mais elle est refusée.

Il meurt le [1], des suites d'hypertension et d'hypertrophie cardiaque.

Le procureur adjoint du TSSL, Desmond de Silva, déclara à l'annonce de sa mort : « Foday Sankoy a bénéficié de la fin paisible qu'il avait refusée à tant d'autres ».

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Victoria Brittain, « Foday Sankoh », sur theguardian.com, (consulté le ).