Fausto Veranzio

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Fausto Veranzio
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Portrait de Fausto Veranzio

Naissance c. 1551
Sebenico (Drapeau de la République de Venise République de Venise
(aujourd’hui Drapeau de la Croatie Croatie)
Décès )
Venise (Drapeau de la République de Venise République de Venise
(aujourd’hui Drapeau de l'Italie Italie)
Nationalité Vénitien
Résidence Sebenico, Venise, Prague, Padoue
Domaines Sciences, Ingénieur, Lexicographie, Philosophie
Institutions Université de Padoue
Renommé pour Inventeur du parachute

Fausto Veranzio[1] (croate : Faust Vrančić[2]; latin : Faustus Verantius; hongrois et latin vernaculaire: Verancsics Faustus)[3],[4] (Sebenico[5], République de Venise, vers 1551Venise, ) est un polymathe et un évêque de la République de Venise[6].

Biographie[modifier | modifier le code]

Histoire familiale[modifier | modifier le code]

L'oncle de Fausto, Antonio, gravé par Martin Rota (en)

Fausto nait à Sebenico[5], à l'époque dans la République de Venise[7], dans la famille des comtes Veranzio (qui devient plus tard la famille Draganich, les comtes Draganich-Veranzio)[8], une famille d'écrivains.

Il est le fils de Michele Veranzio, un poète latin, et le neveu d'Antonio Veranzio (croate : Antun Vrančić)[8], Archevêque d'Esztergom (1504–1573), un diplomate, relation d'Érasme (1465–1536), de Philippe Mélanchthon (1497–1560) et de Nikola Šubić Zrinski (1508–1566). Il emmène Fausto avec lui lors de ses voyages en Hongrie et en République de Venise[9].

La mère de Fausto est de la maison Berislavić. Son frère, Giovanni, meurt jeune au combat[8].

Éducation et activité politique[modifier | modifier le code]

Veranzio est intéressé dans sa jeunesse par la science. Enfant, il déménage à Venise pour y faire sa scolarité puis à Padoue pour rejoindre l'université où il étudie le droit, la physique, l'ingénierie et la mécanique.

À la cour de Rudolf II dans le château de Hradčany à Prague, Veranzio est le chancelier de la Hongrie et de la Transylvanie. Il est souvent en contact avec Johannes Kepler et Tycho Brahe.

Après la mort de sa femme[10], Veranzio quitte la Hongrie. Il reçoit en 1598 le titre d'Episcŏpus Csanadiensis[11] in partibus. En 1609, de retour à Venise, il rejoint l'ordre des Barnabites et se consacre à l'étude des sciences.

Veranzio meurt en 1617 à Venise et est enterré en Dalmatie près de la maison de campagne de la famille, sur l'île de Prvić, dans la mer Adriatique.

Polymathe et inventeur[modifier | modifier le code]

L'œuvre la plus importante de Veranzio, Machinae Novae (Venise, 1595), contient 49 planches décrivant 56 machines, des outils et des concepts techniques. Deux versions existent, une avec le Declaratio en latin et en italien, l'autre en trois autres langues. Seules quelques copies ont survécu et aucune n'a le texte complet dans les cinq langues. Le livre est écrit en italien, en espagnol, en français et en allemand[12]. Veranzio écrit sur l'eau, sur l'énergie solaire, sur l'horloge universelle (Planches 6–7), sur différents types de moulin, sur des machines agricoles, sur différents types de ponts construits avec différents matériaux, sur des machines pour nettoyer la mer, sur différents types de voitures, sur l'Homo Volans (planche 38) un ancêtre du parachute[13]. Il est à l'origine de l'idée de l'utilisation de presses rotatives (planche 40).

Malgré la rareté de ses livres (Veranzio publie à ses frais et arrête la publication par manque de fonds)[12], le Machinae Novae est l'œuvre qui fait connaitre Veranzio. Ces dessins sont même réimprimés quelques années plus tard et publiés en Chine[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alfred Day Rathbone, He's in the paratroops now, R.M. McBride & Company, 1943, University of California. page 172
  2. prononcé originellement "vranchich"
  3. Andrew L. Simon, Made in Hungary: Hungarian contributions to universal culture
  4. The Hungarian Quarterly, Vol. XLII * No. 162 *, Summer 2001 László Sipka: Innovators and Innovations
  5. a et b Aujourd'hui Šibenik, en Croatie. Cfr. A collection of modern and contemporary voyages & travels, Oxford University, 1805
  6. Berthold Laufer, The Prehistory of Aviation Chicago Field Museum of Natural History, University of Michigan, 1928
  7. (en) John Crerar and Anthea Library and Waleson, Nature disclosed : books from the collections of the John Crerar library illustrating the history of science, Chicago, University of Chicago Library, , 77 p. (ISBN 0-943056-03-9 et 9780943056036), p. 17
  8. a b et c Abbe Albert Fortis, Travels Into Dalmatia, 1768
  9. Memoirs of the court of Augustus: continued, and completed, from the original papers of the late Sir Thomas Blackwell John Mills, University of Aberdeen, Printed for A. Millar, 1753
  10. Cultural Link Kanada, Deutschland: Festschrift zum Dreissigjährigen Bestehen by Beate Henn-Memmesheimer & David Gethin John
  11. bishop of Csanád
  12. a et b Original Machine Novae, Fausto VERANZIO - Malavasi Library, Milan - a complete and very detailed description of first and second edition of Veranzio's most famous work, "Machine Nove"
  13. (en) Lynn Townsend, Medieval Religion and Technology: Collected Essays, Berkely, University of California Presse, (lire en ligne), p. 176-179.
  14. Weiying Gu, Ku Wei-Ying, Missionary approaches and linguistics in mainland China and Taiwan, Leuven University Press, 2001 - (ISBN 90-5867-161-5) - Page 184

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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