Famille de Noé

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Noé
Image illustrative de l’article Famille de Noé
Armes de la famille.

Blasonnement Losangé d'or et de gueules
Demeures L'Isle-de-Noé
Charges pair de France (1815 et 1817)
Fonctions militaires lieutenant général
Fonctions ecclésiastiques évêque de Lescar
Preuves de noblesse
Admis aux honneurs de la Cour 1753

La famille de Noé est une famille subsistante de la noblesse française d'extraction chevaleresque originaire du Pays toulousain qui a donné plusieurs branches fixées en Gascogne, en Suisse et en Autriche. On trouve des seigneurs de Noé (Haute-Garonne) dès le XIe siècle, des auteurs lui attribuent une filiation suivie remontant à 1288 et elle a prouvé en 1668 une filiation remontant à 1356.

Cette famille compte parmi ses membres deux évêques, un maire de Bordeaux, un officier propriétaire de terres et d'esclaves dans la colonie française de Saint-Domingue, un botaniste et un illustrateur. L'un de ses membres a été créé pair de France en 1815 et son fils comte-pair héréditaire en 1817.

Histoire[modifier | modifier le code]

La famille de Noé, est une famille d' extraction chevaleresque[1],[2] qui tient son nom du village de Noé, au sud de Toulouse[3]. On trouve des seigneurs de Noé dès le XIe siècle dont probablement Arnaud de Noé, chevalier croisé en 1248[4],[5],[6].

Elle a prouvé en 1668 devant Claude Bazin de Bezons, intendant de Languedoc, une filiation suivie remontant à 1356 avec Jean, seigneur de Noé, de Samasan et de Saint-Ferréol, cité dans un hommage du 3 janvier 1356 avec sa femme Andriotte de Pallès[7],[8], fille de Bertrand de Pallès, seigneur de Noé[9].

Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France (1948) écrit : « Roger de Noé, damoiseau, trouvé en 1288 et 1323, est considéré comme le père de Jean de Noé, seigneur de Savères, capitaine des gens d'armes du roi en 1355, dont le fils : Jean de Noé, chevalier, seigneur de Savères, épousa en 1359 Aubérie du Palais, dame de Noé »[5].

Régis Valette dans Catalogue de la noblesse française (2007) indique la date de 1288 comme « principe de noblesse datée » pour cette famille[2].

Louis de Noé est admis aux honneurs de la Cour le 15 décembre 1753, Louis-Pantaléon de Noé le 14 février 1754 et en 1773[1],[5].

La famille de Noé a formé plusieurs branches[10] dont notamment : l'une fixée en Armagnac, à Riscle, qui a porté la qualification de marquis de Noé et s'est éteinte au XVIIIe siècle[10]; une autre issue de la précédente, qui devint au XVIe siècle seigneur de la baronnie de L’Isle-d’Arbéchan[10] (de nos jours L'Isle-de-Noé)[11] dans le Gers; une autre passée en Suisse puis en 1724 en Autriche est donnée comme encore subsistante au début du XIXe siècle[10]; une autre est seigneur de Montesquieu et de Saint-Ferréol en Haute-Garonne) et de Samasan dans le lot-et-Garonne[10].

La famille de Noé est une famille subsistante de la noblesse française[2].

Personnalités[modifier | modifier le code]

Généalogie[modifier | modifier le code]

Les auteurs ne se rejoignent pas sur les premiers degrés de la filiation prouvée :

Selon Jules Villain[3]:

  • Jean de Noé, seigneur de Noé rendit hommage le 3 janvier 1356 à Pierre-Raymond,comte de Comminges pour ses terres de Samasan et Saint-Ferréol. Il avait épousé Andriotte du Palays, dont il eut : Jean, qui suit et Roger, évêque de Lombez.
    • Jean de Noé, seigneur de Noé, co-seigneur de Savères, testa le 21 octobre 1415; il avait épousé le 3 décembre 1398 Brayde d’Orbessan, dont : Bernard, qui suit; Hugues premier écuyer du dauphin Charles, capitaine de Roquemaure en 1436; Bertrand, chambellan du dauphin, capitaine de Sainte-Gabelle et Rigaud, chevalier de Saint-Jean de Jérusalem.
      • Bernard de Noé, seigneur de Noé, Savères, Saint-Ferréol, Montesquieu, Samasan, Montoussin, Anan, Muret, Fauga, Odars, Bonrepos, Fousseret et Bruguières, épousa en 1443 Misène Isalguier, qui testa, veuve, le 3 juillet 1448, dont : Manaud, qui suit et Hugues, auteur de la branche de Montoussin.
        • Manaud de Noé, seigneur de Noé, de Montesquieu, de Samasan, etc. épousa en 1480 Jeanne de Voisins.

Selon Henri Jougla de Morenas[5]:

  • Jean de Noé, seigneur de Savères, capitaine des gens d'armes du roi en 1355 eut d'une femme non citée Jean, qui suit.
    • Jean de Noé, chevalier, seigneur de Savères, épousa en 1359 Aubérie du Palais, dame de Noé, dont il eut : Bertrand, qui suit.
      • Bertrand de Noé, chevalier, baron de Noé, seigneur de Saveres, Montesquieu, chambellan du roi, marié en 1407 à Jeanne de Coaraze dont Bertrand, qui suit.
        • Bertrand de Noé, chevalier, décédé avant 1480, marié à Misène d'Isalguier dont Manaud, qui suit.
          • Manaut de Noé, baron de Noé, qui épousa en 1480 Jeanne de Voisins.

À partir de Manaut de Noé marié en 1480 à Jeanne de voisins, les auteurs se rejoignent sur la filiation suivante[3],[5]:

  • Manaut de Noé, marié en 1480 à Jeanne de Voisins
    • Jean de Noé, seigneur de Noé, Savères etc. marié à Léonor de Mauléon.
      • Roger de Noé, seigneur de Noé et de L'Isle, chevalier de l'Ordre du roi, allié en 1541 à Françoise de Benque dont Géraud.
        • Géraud de Noé, seigneur de Noé, marié en 1574 avec Catherine de Narbonne de Saint-Girons.
          • Urbain de Noé, seigneur de Noé, baron de l'Isle, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1592 à Marie de Mauléon.
            • Louis de Noé, baron de l'Isle, dit le marquis de Noé, sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, capitaine de chevau-légers, marié en 1625 à Gabrielle de Buade
              • Roger de Noé, baron de l'Isle, nommé aussi le marquis de Noé[14], sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1666 à Marguerite (alias Jeanne) du Pouy
                • Marc-Roger de Noé, baron de l'Isle, dit le marquis de Noé[15], sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, épouse en 1714 Charlotte Marguerite Colbert de Saint-Mars.
                  • Jacques-Roger de Noé, baron de l'Isle, dit le marquis de Noé[16], sénéchal et gouverneur des Quatre-Vallées, marié en 1746 à Jacquette Taffanel de La Jonquière dont deux filles.
                  • Marc-Antoine de Noé, évêque de Lescar puis de Troyes.
                • Louis de Noé, dit le comte de Noé[17], marié en 1726 à Marie-Anne-Élisabeth de Bréda.
                  • Louis-Pantaléon de Noé (1728-1816) pair de France (1815), marié en 1776 à sa cousine Charlotte de Noé.
                    • Louis-Pantaléon-Jude-Amédée de Noé (1777-1855) comte-pair héréditaire le 31 août 1817, marié en 1804 Françoise-Catherine Hallidey
                      • François-Thomas de Noé (1806-1887) appelé le vicomte de Noé puis le marquis de Noé[18], marié en 1831 à Laurette-Marie-Mélanie Trousset.
                        • Marie-Alexandre-Roger de Noé, comte de Noé (1835-1877), épouse en 1861 Nicolette-Jenny Saunier.
                          • Marie-Armand-Joseph-Samuel de Noé dit le marquis de Noé, épouse en 1896 Mercedes-Luisa Gusman-Blanco, dont postérité.
                      • Amédée Charles Henri de Noé (1818-1879), connu sous le pseudonyme de Cham[19].
    • Gaspard de Noé, seigneur de Montesquieu, auteur de la branche de Montesquieu.
    • Hugues de Noé, seigneur de Montoussin, auteur de la branche de Montoussin.

Portraits[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Losangé d'or et de gueules[20],[5],[21],[4].

Titres[modifier | modifier le code]

Des membres de la familles de Noé ont porté à partir du XVIIe siècle la qualification de marquis[10], et était dits et appelés marquis, comte et vicomte de Noé[10],[22],[16]. Il s'agit là de titres de courtoisie indiqués comme tels par Henri Jougla de Morenas dans le Grand Armorial de France.

Alliances[modifier | modifier le code]

Les principales alliances de la famille de Noé sont[3],[5] : de Pallès (avant 1356), d'Orbessan (1398), de Coaraze (1407), Isalguier (1443), de Voisins (1480), de Benque (1541), de Narbonne de Saint-Girons (1574), de Mauléon (1592), de Buade (1625), du Pouy (1666), de Colbert (1714), de Taffanel de La Jonquière (1746), de Bréda (1726), de Polastron (1754) de Barbotan (1769), ( Hallidey (1804), Trousset d'Héricourt (1831), Saunier (1861), Gaubin (1875), Juliard (1884) Gusman-Blanco (1896) etc.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d E. de Séréville, F. de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, Edit. La société française au XXe siècle, 1975, page 755.
  2. a b c et d Régis Valette, Catalogue de la noblesse française, Paris, Robert Laffont, , 416 p. (ISBN 978-2221108758), p. 146.
  3. a b c et d Villain 1913, p. 1569.
  4. a et b Gavard 1844, p. 397-398.
  5. a b c d e f et g Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France : Catalogue général des armoiries des familles nobles de France, t. V, Paris, Socíété du Grand Armorial de France, (lire en ligne), p. 163
  6. Donnadieu 2009, p. 41.
  7. Louis de La Roque, Armorial de la Noblesse de Languedoc : Généralité de Toulouse, t. 1, Toulouse-Paris, Delroy & fils - E. Dentu - Auguste Aubry, , 335 p. (lire en ligne), p. 215.
  8. a b et c Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 5, H. Champion, (lire en ligne), p. 251.
  9. François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse, vol. 15, Schlesinger, (lire en ligne), p. 8.
  10. a b c d e f et g Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 5, H. Champion, (lire en ligne), p. 252
  11. Donnadieu 2009, p. 174.
  12. François Alexandre Aubert de la Chenaye Desbois, Dictionnaire de la noblesse, vol. 15, Schlesinger, , p. 7.
  13. Vicomte Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 5, Paris, Chez l'auteur et Honoré Champion, (lire en ligne), p. 253.
  14. François-Alexandre Aubert de La Chesnaye Des Bois, Dictionnaire de la noblesse, vol. 15, Paris, Schlesinger, (lire en ligne), p. 9.
  15. Archives historiques de la Gascogne, H. Champion, (lire en ligne), p. 92.
  16. a et b Pères Anselme, Ange et Simplicien, continué par M. Potier de Courcy, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. 9, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 837.
  17. Pères Anselme, Ange et Simplicien, continué par M. Potier de Courcy, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, t. 9, Paris, Firmin-Didot, (lire en ligne), p. 838.
  18. Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 5, H. Champion, (lire en ligne), p. 253.
  19. Villain 1913, p. 1572.
  20. Villain 1913, p. 1574.
  21. Donnadieu 2009, p. 40.
  22. Louis de La Roque, Armorial de la Noblesse de Languedoc : Généralité de Toulouse, t. 1, =Delroy & fils - E. Dentu - Auguste Aubry, (lire en ligne), p. 216.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Louis Donnadieu, Un grand seigneur et ses esclaves : Le comte de Noé entre Antilles et Gascogne 1728-1816, Toulouse, Presses universitaires du Mirail, coll. « Tempus », , 327 p. (ISBN 978-2-8107-0012-7, présentation en ligne, lire en ligne), [présentation en ligne].
  • Charles Gavard, Galeries historiques du palais de Versailles, t. VI, vol. 2, (lire en ligne), p. 397-398.
  • Henri Jougla de Morenas, Grand armorial de France : Catalogue général des armoiries des familles nobles de France, t. V, Paris, Socíété du Grand Armorial de France, (lire en ligne), p. 163.
  • Albert Révérend, Titres, anoblissements et pairies de la restauration 1814-1830, vol. 5, H. Champion, (lire en ligne), p. 251-253.
  • Jules Villain, La France moderne. Dictionnaire généalogique, historique et biographique, t. III : Haute-Garonne et Ariège, deuxième partie, Montpellier, Firmin et Montane, (lire en ligne), p. 1569-1574.