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Famille Rioufol

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Famille Rioufol
Blasonnement De gueules, au sautoir d'or
Période XVe siècle - à nos jours
Pays ou province d’origine Ardèche puis Haute-Loire
Charges Conseiller du roi, notaire, magistrat, avocat, maire
Récompenses civiles Ordre national de la Légion d'honneur, ordre de Saint-Grégoire-le-Grand

La famille Rioufol est une famille subsistante d’ancienne bourgeoisie française originaire du hameau de Rioufol, sur la commune de Gluiras.

La famille Rioufol est une famille protestante convertie au catholicisme au début XVIII°. Cette famille comprend des magistrats, avocats, notaires, un député, un écrivain et un acteur.

Elle se caractérise par l'exercice quasi ininterrompu d'une fonction juridique pendant les 450 dernières années.

Onomastique

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La racine latine du nom de « Rioufol » signifie le ruisseau fou, en raison de son flot irrégulier[1].

Le berceau se situe à Rioufol sur la commune de Gluiras (Ardèche) et l’origine prouvée de la famille remonte au début du XVI° siècle[2].

Dans le hameau de Rioufol, sur l’ancienne maison de famille, construite à l’aplomb du ruisseau, figure l’inscription suivante gravée sur le manteau d’une cheminée « Rioufol 1668 »[1].

Le plus ancien acte connu en rapport avec la famille Rioufol est le contrat de mariage le 7 février 1510 de Claude Rioufol, fils de Guillaume Rioufol (vivant en 1476), avec Marguerite de Vernes[1].

L’incendie de la mairie de Gluiras en 1828 a détruit les archives communales mais le généalogiste ardéchoix J. Villain a reconstitué la généalogie à partir des sources notariées.

La famille se compose de plusieurs branches[1], dont une seule reste subsistante.

Branche de Gluiras

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  • Gilibert Rioufol (vers 1540 – vers 1604).
  • Jacques Rioufol (vers 1580 – 1648), notaire royal à Gluiras.
  • Gilibert Rioufol, fils du précédent, notaire royal à Gluiras en 1648, greffier de la juridiction de Gluiras (1636). Pierre Rioufol (1654 – 1731), fils du précédent, seigneur de Magnanoux, St-Genest-Lachamp, bachelier en droit, lieutenant de la juridiction de Gluiras, apothicaire à Gluiras puis à Charmes, comté de Crussol, Maître apothicaire à St-Fortunat où il décède.
  • Joseph Rioufol (1647 – vers 1718), seigneur de Fougères.

Branche de Privas

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  • François Rioufol (1651 – 1727), fils de Gilibert Rioufol, s’établit à Privas comme cultivateur. D’où une nombreuse descendance[1].

Branche d’Hauteville

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Du nom du hameau de Hauteville sur la commune de Saint-Laurent du Pape où cette branche vient se fixer.

  • Pierre Rioufol (? – 1709), capitaine châtelain de Pierregourde
  • Abraham Rioufol, neveu et héritier du précédent, conseiller du roi et maire perpétuel de Pierregourde.
  • Alexandre Rioufol d’Hauteville (1701 – vers 1760), fils du précédent, avocat au parlement de Toulouse, bailli du comté de Tournon, juge général du comté de La Voulte, capitaine des chasses de La Voulte.
  • Jean-Baptiste Alexandre Rioufol d’Hauteville (1755 - ?), officier au régiment du Tourraine-Infant, fondateur des mines de La Voulte, selon Georges Paul député au Corps Législatif de l'Ardèche en 1803[3], mais sans qu'il ne soit possible de retrouver son nom sur la liste des députés, père de Louisa Phillipa Rioufol d'Hauteville, marquise de Vichet, qui entretînt une correspondance amoureuse avec Chateaubriand[4] [5].

Branche de Celles

  • Jean Rioufol (1722 - ?), chirurgien et consul de Chalençon.
  • Louis Rioufol (1757 - ?), fils du précédent.

Les actes des notaires mentionnent d’autres porteurs du nom sans qu’il ne soit possible de les rattacher avec certitude à cette branche : Louis Rioufol, notaire royal et Jacques Rioufol, procureur du marquisat de la Tourette[2].

Branche de Saint-Fortunat

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Parmi les descendants de cette branche issue de Isaac Rioufol (vers 1583 - ?), fils de Gilibert Rioufol, on peut relever[2] :

  • Gilbert Rioufol ( ? – 1663), notaire à Saint Fortunat.
  • Pierre-Antoine Jules Rioufol (1827 - ?), médecin major qui fit les campagnes d’Orient (1855 – 1856), d’Afrique (1856 – 1858), d’Italie (1859 – 1860), de Rome (1860 – 1865), de la guerre de 1870, Médaillé d’Italie, chevalier de la légion d’honneur et de l'Ordre de Saint-Grégoire le Grand[2].
  • Pierre-Antoine Jules (1874 - ?), fils du précédent, docteur en médecine.

Branche d’Annonay

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Jean-François Rioufol, fils Jean Rioufol, chirurgien et consul de Chalençon (ci-dessous), teinturier en soie.

Branche de Chalençon

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Parmi cette banche, on relève[2] :

  • Jean Rioufol (1722 – 1790), chirurgien et consul de Chalençon
  • Louis Rioufol (1747 – 1816)) notaire à Chalençon puis à Saint Michel de Chabrillanoux, capitaine de la garde nationale.
  • François Rioufol (1731 - 1768), fils du précédent, marchand tanneur.
  • Jacques Rioufol (1762 - 1818), notaire et maire de Chalençon

Branche du Puy en Velay

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  • Jacques-Célestin (1806 - 1852), fils de Jacques Rioufol (ci-dessus), notaire à Saint-Pierreville
  • Athanase Rioufol (1813 - 1888), frère du précédent, docteur en droit, avocat à Saint-Etienne.
  • Marie-Eugène Emmanuel Rioufol (1840 - 1935), fils de Jacques-Célestin Rioufol (ci-dessus), notaire au Puy en Velay, président du bureau de l'assistance judiciaire, président de la chambre des notaires de la Haute-Loire, vice-président de la Société agricole et scientifique Puy.
  • Maxime Rioufol (1872 - ?), fils du précédent, docteur en droit, avocat à Saint-Etienne et historien régional.
  • Léonce Rioufol (1869 - 1965), frère du précédent, notaire au Puy.
  • Emile Rioufol (1899 – 1979), fils de Léonce (ci-dessus), notaire au Puy.
  • Jean-Emmanuel-Alxandre-Marie (1897 – 1926), avocat.
  • Emmanuel-Marie-Emile Rioufol (1899 - 1979 ), frère du précédent, notaire au Puy.
  • Yves Rioufol (1922 – 2022), avocat.
  • Yvan Rioufol (1952 - ), fils du précédent, journaliste et essayiste français.
  • Marc Rioufol (1962 – 2011), frère du précédent, acteur.

De gueules, au sautoir d'or. (Deydier).

Alias : De gueules, au chevron d'or. (Courcelles).

Postérité

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Rue Jean Rioufol, Monteux

d'Hauteville de Pontserre (1693), Justet de Sardiges (1700), Ladreit de La Charrière (1730), Tardy de Montravel (1769), Comte de Tauriers (1778), de Sallier (1780) de Vichet (1794), de Gumpertz de Gusten (1839), Girard de Courtil (1925), de Lagrevol (1949).

Références

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  1. a b c d et e Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille Rioufol, Cahiers Ardéchois,
  2. a b c d et e Jules Villain, La France moderne, Drôme et Ardèche, Saint Etienne, J. Thomas, , 1126 p., p. 807 et suiv.
  3. Georges Paul, Armorial du Velay, Paris, Honoré Champion, , 507 p., p. 382
  4. François René de Chateaubriand, Correspondance de Chateaubriand avec la marquise de Vichet, un dernier amour de René, Tredition, , 216 p. (ISBN 978-3849130961)
  5. Gabriel Faure, Deux amies de Chateaubriand: la Marquise de Vichet et Mademoiselle de Villeneuve, Monaco, Impr. de Monaco, , 30 p.

Bibliographie

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  • Abbé Roche, Revue du Dauphiné et du Vivarais, novembre 1908.
  • Jules Villain, La France moderne, Drôme et Ardèche, imp. J. Thomas & Cie, 1909, p. 808 et suiv.
  • Jules Villain, La France moderne, Haute-Loire, imp. J. Thomas & Cie, 1906, p. 457.
  • Georges ¨Paul, Armorial général du Velay, imp. Honoré Champion, Paris, 1912, p. 383.
  • Emmanuel Rioufol, Notice sur les familles Rioufol, de Gumpertz de Gusten, de Gilbert de Jansac, de Galbert, Badon, Galillon, Arnaud et Guignon, Le Puy, 1918, pp. 118.
  • Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille Rioufol, Cahiers ardéchois, 2015.

Articles connexes

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Armorial des familles du Velay