Famille de Lagrevol

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Famille de Lagrevol
Image illustrative de l’article Famille de Lagrevol

Blasonnement D'azur, au houx d'argent terrassé de sinople.[1]
Devise Qui s'y frotte s'y pique
Période XVe siècle - XXIe siècle
Pays ou province d’origine Forez
Fiefs tenus Soleymé, Villedemont, des Adriens, Verchères

La famille de Lagrevol, est une famille subsistante de l'ancienne bourgeoisie française ; elle serait originaire des Cévennes et se serait implantée dans le Vivarais et le Velay. Cette famille compte parmi ses membres des consuls, des maires et des députés, principalement dans la région du Velay.

Histoire[modifier | modifier le code]

Selon un historien régional[réf. nécessaire], la famille de Lagrévol est originaire de Bourg-Argental[1] dans le département de la Loire où nous trouvons des porteurs du nom dès la fin du XIIIe siècle : Arnaud, Jean et Étienne de Lagrévol sont cités en 1276 ; Georges de Lagrévole, de Bourg-Argental figure dans une reconnaissance du 21 mars 1385[2].

Selon d'autres sources[3], la famille de Lagrévol est originaire des monts Cévenols (on trouve des porteurs du nom dès le 11e siècle). Le dernier des descendants de cette branche est Christophe de Lagrevol, chanoine de Nîmes et oncle de Vidal de Lagrevol (1545, acte de procuration pour la chapellenie de saint Anne de Raucoules)[4]. Elle se serait implantée en Haut Vivarais et Velay au XIIIe siècle pour mettre en place la justice royale (Guillaume de Lagrevol mentionné en 1312 comme bailli du Velay)[5] et domestiquer les justices féodales[6]. Cette famille de juristes de génération en génération a fait reconnaitre sa noblesse par lettre patente le 6 février 1714 par une de ses branches éteinte aujourd'hui.

La filiation directe de sa branche subsistante du Vivarais est connue à partir du XVe siècle avec Guillaume de Lagrevol (prénom venant de ses origines Anduzienne) père de Vidal de Lagrévol, lieutenant du roi au bailliage de Montfaucon (Haute-Loire), qui fut le premier bailliage royale de Haute Loire. Né vers 1440 et mort le 22 mars 1506, il épousa Isabelle Chapelle dont il eut un garçon et une fille[2].

Du XIVe siècle au XVIIe siècle, la famille est présente dans le Velay au bailliage de Montfaucon avec plusieurs lieutenants du roi, des procureurs et des consuls et des avocats[7].

Personnalités[modifier | modifier le code]

  • Pierre de Lagrevol, premier consul de Montfaucon et député de la ville de Montfaucon aux États du Velay de 1617[7].
  • Louis de Lagrevol accueillit dans la maison des Lagrevol (subsistante) à Montfaucon en 1640 saint François Régis lors de la peste (Guitton Saint François régis Edition Spes 1936)
  • Jean-Baptiste de Lagrevol (1760-1787), premier député de la Haute-Loire de la première Assemblée législative, ami de Condorcet et de Brissot assassiné par son concurrent Jacobin sous la Terreur en 1793.
  • Antoine de Lagrevol (1761-1825), maire d'Yssingeaux[7] de 1800 à 1814. Avocat, il sauva de la mort les compagnons de Jehu (Alexandre Dumas s'inspira de cette histoire pour son roman Les Compagnons de Jéhu, écrit en 1857)
  • Jean-Antoine-Hyppolite de Lagrevol (1792-1839), avocat, conseiller à la Cour de Cassation (1878-1893), chevalier de la Légion d'Honneur[7].
  • Joseh de Lagrevol avocat, homme politique il s'opposa au second empire et aux royalistes en Haute Loire
  • Alexandre Pierre de Lagrevol (1820-1897), avocat, républicain, député à la Constituante sous la Révolution de 1848 pour la Haute-Loire de 1848 à 1849, Conseiller à la Cour de cassation (1878-1893), Membre de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Lyon. Membre fondateur de la Société de topographie historique de Lyon, Membre de la Société historique, archéologique et littéraire de Lyon.
  • Marcel de Lagrevol, romancier, et parent du peintre Lucien Simon (voir son portrait sur artnet).
  • Jean-Baptiste de Lagrevol (1847-1905), maire de Saint-Just-Malmont[7].
  • Antoine de Lagrevol (1864-1933), avocat, lauréat de la Faculté de droit, maire d'Yssingeaux de 1900 à 1929, conseiller général, chevalier de la Légion d'Honneur. Il démissionna de ses fonctions de maire pour protester de la façon dont les inventaires furent faits à Montregard provoquant la mort d'un homme et fut aussitôt réélu.
  • Henri de Lagrevol (1905-1980), jésuite en 1924, directeur de la revue "Jésuites missionnaires" (1938-1939), professeur d'humanités à Lyon (1944-1962), puis à Jamhour au Liban (1962-1980). Inhumé au Liban.
  • Régis de Lagrevol (décédé en 1981) avocat, magistrat, élu d'Yssingeaux et historien de la Haute Loire
  • Régis de Lagrevol (subsistant), son fils, il créa et mis en place le premier marché boursier de Lyon
  • Antoine de Lagrevol (1924-2012), magistrat, vice-président au Tribunal de Grande Instance de Créteil[8].

Sources et bibliographie[modifier | modifier le code]

  1. a et b Jourda de Vaux, Nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy, t. III, p. 169
  2. a et b Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille de Lagrevol, Les cahiers Ardéchois,, (lire en ligne), p. 3
  3. Société archéologique de Montpellier, Cartulaire des abbayes d'Aniane et Gellone, Montpellier, impr. Jean Martel ainé, , 656 p.
  4. Archives Départementales du Gard, Fonds Yves Chassin du Guerny
  5. Albert Boudon-Lasherme, La sénéchaussée présidial du Puy, Valence, Legrand,
  6. Comte de Charpin-Feugerolles et M.C Guigné, Cartulaire du prieuré de Saint Sauveur en Rue, Lyon, Imp. Louis Perrin, , p. 147 et 340
  7. a b c d et e Marc Gauer, Histoire et généalogie de la famille de Lagrevol, Les cahiers Ardéchois,, (lire en ligne), p. 3.
  8. « https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000161089/ », sur www.legifrance.gouv.fr (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gaston de Jourda de Vaux, Le nobiliaire du Velay et de l'ancien diocèse du Puy, t. III, Le Puy, (lire en ligne)
  • Histoire de la Famille de Lagrevol Tome 1 des origines au XVIIIe siècle [réf. nécessaire]
  • Henri de Lagrevol, un grand pédagogue au collège N.D de Jamhour, CNDJ, Beyrouth, 2020

Articles connexes[modifier | modifier le code]