Exposition nationale suisse de 1964

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 5 juillet 2014 à 17:04 et modifiée en dernier par Lucignolobrescia (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Logo

exposition nationale suisse de 1964, appelée Expo64 s'est déroulée à Lausanne, et plus particulièrement à Vidy et à la Vallée de la jeunesse, du 30 avril au .

Le président de l'Expo64 était Gabriel Despland, l'architecte en chef était Alberto Camenzind, le directeur administratif était Edmond Henri, et le directeur financier était Paul Ruckstuhl[1]. Le syndic de Lausanne, également membre du comité de direction, était Georges-André Chevallaz.

Secteurs

Fichier:Maquette de l’Exposition nationale suisse de 1964 (Atelier Maurice Ruche).JPG
Maquette de l’Exposition nationale suisse de 1964, conçue par l'atelier Maurice Ruche en 1963

Il y avait huit secteurs à l'Expo64[2].

  • La Voie Suisse. Le centre névralgique de l'Expo64. Ce secteur, invite à une méditation sur la Suisse, son histoire, son système politique, ses valeurs culturelles, ses doutes et ses espoirs pour l'avenir.
  • L'art de vivre. Il présente les ressources dont dispose l'homme des années 1960, qu'il s'agisse du milieu ambiant, du mode de vie ou de la satisfaction d'aspirations spirituelles.
  • Communications et transports. Ce secteur aborde le thème du développement des communications et des transports et ses conséquences sur l'aménagement du territoire.
  • Industrie et artisanat. Ce secteur offre un panorama des mutations industrielles et artisanales intervenues en Suisse depuis 1945.
  • Les échanges. Le secteur des échanges met en balance les richesses de la Suisse par rapport aux importations afin de souligner le rayonnement mondial de l'économie helvétique aussi libre que libérale.
  • Terre et la forêt. Ce secteur met en scène, avec ses nombreux arbres, la forêt suisse. Des fermes modèles, reconstituées avec bétail, production de lait ou de vin attirent les visiteurs citadins.
  • Le port. Le secteur du port représente le centre de divertissement de l'exposition, avec des restaurants, des cafés, des boutiques, des discothèques, des forains.
  • La Suisse vigilante. Le secteur de l'armée suisse, qui cherche à démontrer l'aptitude qu'a la Suisse à se défendre et les moyens sur lesquels elle peut compter.

Attractions

Liste des principales attractions [3]:

Un jour en Suisse, (Le carnet de Gulliver), résultats censurés

Un jour en Suisse, "Le carnet de Gulliver" fut une enquête sociologique dont les résultats furent censurés en raison des réponses des participants qui embarrassaient le Conseil fédéral.

Ce questionnaire était une idée du metteur en scène Charles Apothéloz. La rédaction du questionnaire, dont ont participé notamment Maurice Cardinaux, Pierre Centlivres, Hans-Luzius Sentis, n’est finalisée qu’après treize versions. Les interventions du délégué du Conseil fédéral, Hans Giger, extrêmement conservateur, en sont la cause, avec le conseiller fédéral Hans Schaffner[4],[5].

L'entreprise informatique IBM avait conçu un programme spécial pour traiter les questionnaires. Bob Dunkel et Arthur-Félix Zuber furent notamment les concepteurs du programme.

Sur 12 millions de visiteurs de l'exposition, 580'000 personnes répondirent au questionnaire. Des résultats partiels de ce questionnaire furent conservés et retrouvés aux archives de la ville de Lausanne. Il s'agissait d'un document qui portait sur les réponses de 134'255 questionnaires, au 15 juin 1964[6].

L'émission Temps présent de la Radio télévision suisse est revenu sur cette épisode en 1998, et durant leur enquête, les journalistes ont retrouvé des microfilms portant sur une préenquête, antérieure au questionnaire, qui a servi de base pour rédiger le questionnaire, et qui se trouvaient à l'université de Buffalo aux États-Unis. C'est le professeur Navoll, passionné par les pays multilingues, qui avait demandé à Charles Apothéloz de lui fournir une copie sur microfilm de cette préenquête, dont on participé des Suisses. Dans toute cette affaire de censure, Charles Apothéloz, voyait plus un problème de conformisme de la part des autorités, qu'une atteinte aux libertés des citoyens suisses[7].


Vestiges de l'Expo

Il ne reste plus guère de vestiges de l'Expo64, mais de rares éléments subsistent encore[9] :

  • Le théâtre Vidy-Lausanne
  • Esplanade des trois Suisse
  • La structure en béton de la vallée de la jeunesse et sa place de jeux
  • La voile d'or
  • Le petit train de Vidy

L'Autoroute suisse A1

L'autoroute A1 entre Genève et Lausanne fut construite en vue de l'ouverture de l'Expo64 pour les visiteurs ainsi que le rond-point de la maladière à la fin de l'autoroute, à Lausanne.

Notes et références

Voir aussi

Liens externes