Evernia prunastri
Évernie du Prunellier
Règne | Fungi |
---|---|
Division | Ascomycota |
Sous-division | Pezizomycotina |
Classe | Lecanoromycetes |
Ordre | Lecanorales |
Sous-ordre | Lecanorineae |
Famille | Parmeliaceae |
Genre | Evernia |
Evernia prunastri (la mousse de chêne ou lichen fruticuleux) est un lichen de l'ordre des Lecanorales.
Description[modifier | modifier le code]
Son thalle fruticuleux est à ramifications dichotomiques isotomiques mais à fréquentes anisotomies dans leurs bifurcations annuelles et leurs rameaux adventices[1]. Le thalle très polymorphe est formé de lanières aplaties en forme de buisson pendant[1]. La face supérieure est gris vert, la face inférieure est gris blanc. On trouve des sorédies sur les bords du thalle et un peu sur la face supérieure.
Répartition et habitat[modifier | modifier le code]
Ce lichen affectionne les écorces d'arbres et, parfois, les murs. Très commun en zones humides et peu polluées, il est plus fréquent dans les zones ventées et éclairées[2]. En Europe, c'est le plus commun des lichens fruticuleux corticoles[3].
Intérêts[modifier | modifier le code]
Ce lichen a été utilisé en médecine traditionnelle sous forme de décoction en Espagne pour soigner les affections respiratoires et les maux intestinaux. Il a été employé en Égypte et en Turquie pour fabriquer du pain, de la gelée ou servir d'agent fermentant. Il a aussi été employé pour la teinture de la laine (couleur violette). Les embaumeurs égyptiens exploitaient les propriétés conservatrices de ses acides lichéniques, ainsi que ses capacités à fixer les arômes des épices utilisées pour la momification, et comme rembourrage des momies[4]. Il servait autrefois de bourre pour les pierres à fusil et était utilisé avec des pétales de rose pour fabriquer une poudre servant à blanchir les perruques et à tuer les mites qui s'y logeaient[5].
Ce lichen est toujours employé en parfumerie où il porte le nom de « mousse de chêne », grâce à sa capacité à produire des senteurs « Chypre »[2].
Notes et références[modifier | modifier le code]
- (de) H. A. Beltman, « Vegetative Strukturen der Parmeliaceae und ihre Entwicklung », Bibliotheca Lichenologica, vol. 11, , p. 1–193.
- Chantal Delzenne-Van Haluwyn, Michel Lerond, Guide des lichens, Lechevalier, , p. 148.
- (de) Josef Poelt, Bestimmungsschlüssel Europäischer Flechten, Cramer, , p. 44.
- Chantal Van Haluwyn, Juliette Asta, Guide des lichens de France. Lichens des arbres, Éditions Belin, , p. 143.
- (en) RSPB Pocket Nature Wildlife of Britain, Dorling Kindersley, , p. 273.
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Référence Index Fungorum : Evernia prunastri (L.) Ach. 1810 (en) (+ MycoBank) (consulté le )
- Référence Catalogue of Life : Evernia prunastri (L.) Ach. (en) (consulté le )
- Référence ITIS : Evernia prunastri (L.) Ach. (fr) ( (en)) (consulté le )
- Référence NCBI : Evernia prunastri (en) (consulté le )
- Référence INPN : Evernia prunastri (L.) Ach. (+ statut + description) (fr)