Eta Virginis

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η Virginis
Zaniah
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 12h 19m 54,4s
Déclinaison −00° 40′ 01″
Constellation Vierge
Magnitude apparente +3,89

Localisation dans la constellation : Vierge

(Voir situation dans la constellation : Vierge)
Caractéristiques
Type spectral A2IV
Astrométrie
Distance 250 ± 16 al
(77 ± 5 pc)

Désignations

Zaniah, Zannakh, η Vir, 15 Virginis, HR 4689, HD 107259, HIP 60129, BD+00°2926, FK5 460, SAO 138721, GC 16813, NSV 5555, CCDM 12199 -0040[1]

Eta Virginis (η Vir / η Virginis, Êta de la Vierge) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de la Vierge. Elle porte le nom traditionnel de Zaniah.

Nomenclature[modifier | modifier le code]

Zaniah est le nom propre pour Eta Virginis / η Vir approuvé l’Union astronomique internationale (UAI)[2]. Il a été introduit par Johann Elert Bode (1801)[3], sous le forme Zawijah el-auwa , directement reprise chez Friedrich Wilhelm Lach (1796)[4], lequel a adapté la transcription Zâwija AlAuwâ fournie par Thomas Hyde (1665) dans sa traduction traduction du یجِ سلطانی Zīğ-i Sulṭānī ou « Tables sultaniennes » d’Uluġ Bēg (1437) par Hyde[5]. Par la suite, le nom apparaît sous une forme simplifiée qui, par erreur de lecture, devient Zaniah, ainsi que le relève Richard Hinckley Allen qui, ce faisant, facilite la la diffusion de cette forme dégradée du nom initial[6].

Au départ, nous avons le nom arabe زاوية العواءZāwiyat al-cAwwā’, littéralement « l’Angle du Hur-leur », tardif dans les catalogues arabes pour γ Vir, notamment le traité al-Tīzīnī ‘l-Muwaqqit (1533) édité par Thomas Hyde (1665) en supplément de celui Muḥammad al-Tīzīnī (1533[7]. C’est à l’origine l’arabe زاوية العواء Zāwiya al-ᶜAwwā’, littéralement « l’Angle du Hurleur », sachant que العواء al-ᶜAwwā’, littéralement « le Hurleur », désigne dans le ciel arabe traditionnel le groupe βηγδε Vir qui se présente sous la forme d’un angle ouvert et constitue la XIIIe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires »[8].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Zaniah est à environ 204 années-lumière du Soleil, possède une magnitude apparente de +3,9 et est de type spectral A2IV.

Bien que l'étoile paraisse unique dans tous les télescopes, des occultations lunaires ont montré que cette étoile est en réalité un système d'étoiles triple très serré constitué de deux étoiles séparées de seulement 0,5 UA et d'une troisième un peu plus éloignée.

Parce que Zaniah est proche de l'écliptique, elle peut être occultée par la Lune et (très rarement) par les planètes. Le 1er septembre 329 av. J.-C., l'astronome grec antique Timocharis observa le passage de cette étoile près de Vénus. À cette occasion, la planète passa à moins d'une minute d'arc de l'étoile[9]. La dernière occultation par une planète eut lieu le 27 septembre 1843 par Vénus, qui l'occultera de nouveau le 19 novembre 2445.

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) * eta Vir -- Spectroscopic binary sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  2. (en) IAU, « « Star Names », sur le site « UAI », List of January 1st, 2021. »
  3. Johann Elert Bode, Uranographia, sive astrorum descriptio viginti tabulis aeneis incisa ex recentissimis et absolutissim astronomorum observationibus, Berlin : apud autorem, 1801, pl. XIV.
  4. (de) Friedrich Wilhelm Lach, « « Beitrag zur orientalischen Sternkunde », in Algemeine Bibliotek der biblischen Litteratur, Bd. VII, Stück 4, 577-651, Leipzig : Weidmann, 1796, p. 469. »
  5. (la) Thomas Hyde, « “Tabulae Long. ac Lat. Stellarum Fixarum ex Observatione Ulugh Beighi, Tamerlanis Magni Nepotis”, Oxonii : Henry Hall, 1665, Commentarii, p. 38. »
  6. Richard Hinkley Allen, Star-names and their meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning, New-York: Dover Publications, 1963, pp. 470-471.
  7. Muḥammad al-Tīzīnī ‘l-Muwaqqit, « Ğadwal al-kawākib al-ṯābita ou Table des étoiles fixes » (traduction française), in Roland Laffitte, Des noms arabes pour les étoiles. Apport de l’uranographie arabe, Paris : Geuthner, 2012, p. 170.
  8. Roland Laffitte, Héritages arabes. Des noms arabes pour les étoiles, Paris : Geuthner, 2005, p. 115.
  9. (en) Fomenko, A. T.; Vi︠a︡cheslavovich, Vladimir Kalashnikov; Nosovskiĭ, Gleb Vladimirovich, Geometrical and statistical methods of analysis of star configurations : dating Ptolemy's Almagest, Boca Raton, CRC Press,‎ (ISBN 978-0-8493-4483-1, LCCN 93012834), p. 215

Liens externes[modifier | modifier le code]