Phi Virginis

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Phi Virginis (φ Virginis, abrégé φ Vir) dans la Désignation de Bayer est une étoile de la constellation de la Vierge de magnitude apparente +4.81.

Nomenclature[modifier | modifier le code]

Elgafar est le nom propre aujourd'hui approuvé pour Gamma Virginis / φ Vir par l’Union astronomique internationale (UAI)[1]. Il a été récemment introduit pour cette étoile par Jack. W. Rhoads (1971)[2] sous la forme Algafar à partir de la transcription donnée par Richard Allen pour Iota Virginis[3].

En fait, le nom vient de l’arabe الغفر al-Ġafr, qui est, dans les calendriers arabes traditionnels, le nom du groupe ικλ Vir, lequel constitue la XVe des manāzil al-qamar ou « stations lunaires », dont le sens originel reste obscur, et qui a donné Algafora dans les premières listes latines de stations lunaire autour de l’an mil. Pour ᶜAbd al-Raḥmān al-Sūfī (964) « ce nom est dû au peu d’éclat de ses étoiles : on dit en effet ġufirat […], “être caché” », ce qui pourrait s’expliquer par le fait que cette station vient après al-Simāk [α Vir], qui brille d’un vif éclat. Comme le dit encore al-Ṣūfī, d’autres disent que ces étoiles « s’appellent al-Ġafr, qui vient de al-ġūfra, “les crins de l’extrémité de la queue” du Lion »[4]. Cela prouve que cette étoile a été très tôt intégrée dans la figure du Superlion arabe[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) IAU, « « Star Names », sur le site « UAI », List of January 1st, 2021. »
  2. Jack W. Rhoads, A Reduced Star Catalog Containing 537 Named Stars, Pasedana : Jet Propultion Laboratory, California Institute of Technology, November 15, 1971, p. 87.
  3. Richard Hinkley Allen, Star-Names : Their Lore and Meaning, New York & al., G. E. Stechert, 1899, réed. st. Star Names, Their Lore an Meaning', New-York: Dover Publications, 1963, p. 472.
  4. Hans Karl Frederik Christian Schjellerup, Description des étoiles fixes composée au milieu du Xe siècle de notre ère par l'astronome persan Abd-al-Rahman Al-Sûfi. Traduction littérale de deux manuscrits arabes de la Bibliothèque royale de Copenhague et de la Bibliothèque impériale de Saint-Pétersbourg…, Saint-Pétersbourg : Eggers et Cie, 1874, repr. Fuat Sezgin, Islamic mathematics and Astronomy, vol. XXVI, Frankfurt am Main : Institut für Geschichte der arabisch-islamischen Wissenschaft an der Johann Wolfgang Goethe-Universität, 1997, p. 163.
  5. Roland Laffitte, « Les deux figures du Lion dans le ciel arabe, site URANOS. ». Voir aussi l'image intitulé Les deux lions arabes sur la page de la constellation du Lion.

Lien externe[modifier | modifier le code]