Eridania

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

ERIDANIA S.p.A.
illustration de Eridania

Création 1899
Dates clés 1986 : Rachat de Beghin-Say
1992 : Création de ERIDANIA Beghin-Say
2001 : scission en 4 sociétés : Béghin-Say, Cerestar, Cereol et Provimi[1]
2003 : ERIDANIA Italia est scindée en Italia Zuccheri SpA et ERIDANA SADAM
2008 : COPROB rachète Italia Zuccheri
2016 : Cristal Union rachète ERIDANA SADAM SpA
Personnages clés Serafino Ferruzzi
Raul Gardini
Forme juridique S.p.A. Société anonyme italienne par actions
Siège social Gênes
Drapeau de l'Italie Italie
Actionnaires Groupe Ferruzzi - Montedison
Activité Agro-industrie, Industrie agroalimentaire
Produits sucre et produits sucrants, alcool et éthanol, énergie, amidon, nutrition animale, protéines végétales
Effectif 1992 : 52 000[2]
TVA européenne IT02663891204Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web www.eridania.it

Chiffre d'affaires 1992 : 21 000 milliards £ires[2] soit 24 milliards €uros (2022)

la Società Anonima ERIDANIA - Fabbrica di Zuccheri, fondée en 1899 à Gênes, renommée Eridania Zuccherifici Nazionali a été la plus grande entreprise sucrière italienne puis européenne.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1899, 12 associés fondent la Società Anonima ERIDANIA - Fabbrica di Zuccheri dont l'objet était de produire et commercialiser du sucre dans toute la péninsule italienne. La première usine sucrière est construite à Codigoro, près de Ferrare, principale zone italienne de production de betteraves sucrières. Très vite,l'entreprise se développe en construisant plusieurs usines, des raffineries, sucreries, distilleries sont ouvertes en vue d’étendre l’activité à des secteurs collatéraux[3].

La grande crise économique de 1928-29 engendre une phase de concentration d'entreprises. Le 19 octobre 1930, ERIDANIA fusionne avec la « Società Zuccherifici Nazionali », l'autre géant italien du secteur. La nouvelle entité est nommée ERIDANIA Zuccherifici Nazionali et contribue à 50 % de la production italienne de sucre (environ 300 000 tonnes). La société récupère également la plus importante distillerie italienne "Distillerie Nazionali"[4]. Après cette fusion, ERIDANIA dispose de 28 usines et couvre plus de 60 % du marché italien du sucre, marché fermé sous le régime autarcique de Benito Mussolini.

Durant la Seconde guerre mondiale, plusieurs usines ont été détruites, seulement 4 sont restées intactes. ERIDANIA reprend ses activités mais va beaucoup investir pour retrouver le niveau de production d'avant guerre et son leadership sur le marché italien.

En 1966, le groupe ERIDANIA SpA est racheté par Attilio Monti, patron du groupe pétrolier italien Sarom. Il rachète les sociétés "Saccarifera Lombarda SpA", "Emiliana Zuccheri SpA" et "Saccarifera Sarda SpA". Le marché agricole européen entre en vigueur avec la publication de la première OCM (Organisation Commune de Marché) du sucre. En 1979, ERIDANIA passe sous le contrôle du Groupe Ferruzzi dirigé par Serafino Ferruzzi puis, par Raul Gardini.

En 1980, Raul Gardini tente de racheter le premier producteur français de sucre, Béghin-Say, fondé par Napoléon mais le président Valery Giscard d'Estaing met son véto[5]. En 1983, la croissance d'ERIDANIA se poursuit et réussi le rachat complet de Beghin-Say. Dans les années 1990, ERIDANIA est la première entreprise sucrière d'Europe avec plus de 15 % de la production sucrière européenne.

En 1992, le scandale Mani Pulite éclate en Italie et éclabousse le Groupe Ferruzzi et Raul Gardini qui se suicidera en 1993. Le groupe ERIDANIA Beghin-Say se retrouve dans une situation précaire.

En juillet 2001, Montedison, détenteur de 54,5 % d'ERIDANIA Beghin-Say, décide de scinder le groupe (chiffre d'affaires (2000) 9 977 millions €uros) en 4 sociétés distinctes et indépendantes[1] :

  • Béghin-Say, pour l'ensemble des activités de la branche sucre et dérivés, N° 2 en Europe avec un chiffre d'affaires (2000) de 1 979,8 millions €uros et une production de 2,24 millions de tonnes de sucre,
  • Cerestar, pour l'ensemble des activités de la branche amidon et dérivés, N° 1 en Europe avec un chiffre d'affaires de 403,1 millions €uros,
  • Cereol, pour l'ensemble des activités de la branche oléagineux, huiles alimentaires, protéines et lécithines, N°1 en Europe avec un chiffre d'affaires de 4 900 millions €uros,
  • Provimi, pour l'ensemble des activités de la branche nutrition animale, avec un chiffre d'affaires de 267,6 millions €uros.

A l'issue de la scission, le groupe Montedison conserve la même participation dans chacune des quatre nouvelles entités.

La nouvelle société Béghin-Say SA n'intègre pas les sociétés rattachées à la branche italienne ERIDANA SpA qui, en septembre 2001, sont rachetées par la société SACOFIN SpA dont 2/3 du capital est détenu par la COPROB "Cooperativa Produttori Bieticoli Scrl" de Minerbio (province de Bologne) et "Finbieticola" (Société financière des Associations de Betteraviers italiens) et 1/3 par la "Società Esercizi Commerciali Industriali SpA" (Groupe Maccaferri), ancien propriétaire des sucreries SADAM - Società Anonima Agricola Distilleria Marchigiana SpA, fondée en 1936.

En 2003, la société ERIDANA SpA est scindée selon ses activités industrielles : 5 usines de Coprob/Finbieticola et 2 usines du Groupe Maccaferri :

  • Italia Zuccheri SpA (50% COPROB et 50% Finbieticola), 100% COPROB depuis 2008.
    COPROB devient ainsi le premier producteur de sucre italien.
  • ERIDANA SADAM SpA (Groupe Maccaferri) qui possède la marque Eridania. La société est renommé ERIDANA Italia SpA.
    En 2007, un accord est signé avec le groupe britannique Tate & Lyle, un des leaders mondiaux de l'industrie alimentaire et sucrière. En 2011, le groupe Cristal Union noue une J-V avec le groupe Maccaferri. En 2016, Cristal Union rachète 100 % d'ERIDANA SADAM SpA, renforçant ainsi sa position sur le marché grâce à la facilité et à la sécurité d'accès aux matières premières avec plus de 10 000 coopérateurs et 10 sucreries, il devient le quatrième groupe sucrier européen[6].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Eridania Béghin Say: en avant la scission !, l'Express, 7 juin 2001
  2. a et b Bilan groupe Ferruzzi 1992
  3. (it) « La Nostra Storia » (consulté le )
  4. AA.VV., ERIDANIA Zuccherifici Nazionali, Storia di cinquant'anni (1899-1949) Gênes, publications Eridania (1949) p.80
  5. (it) Alberto Mazzuca, Gardini il corsaro : storia della Dynasty Ferruzzi : da Serafino alla Montedison e a Enrico Cuccia, Argelato (Bologna), Minerva Edizioni Bologne (2013), , 352 p. (ISBN 978-88-7381-522-8), p. 92-93
  6. « Cristal Union rachète le sucrier italien Eridania », sur usinenouvelle.com, (consulté le )