Ephedra major

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Grand Éphédra, Grande Uvette


Ephedra major, le Grand Éphédra ou Grande Uvette, est un arbrisseau xérophyte de la famille des Éphédracées. Comme tous les éphédras, dans une moindre mesure, la plante a été utilisée pour ses vertus médicinales ou cosmétologiques.

Dénominations[modifier | modifier le code]

Le nom scientifique valide est Ephedra major Host[1].

Les noms vulgaires (vulgarisation scientifique) recommandés ou typiques en français sont Grand Éphédra[2],[3],[4] et Grande Uvette[3],[4].

Les autres noms vulgaires ou les noms vernaculaires (langage courant) pouvant désigner éventuellement d'autres espèces sont Éphèdre des monts Nébrodes[2],[4], Grand Éphèdre[4], Éphèdre major[3].

Description[modifier | modifier le code]

Buissons de Grand Éphédra dans les montagnes d'Azerbaïdjan

Occasionnellement rencontrée au milieu des rochers calcaires ou sur les vieux murs, cette espèce de 10 à 20 cm de haut est caractérisée par ses tiges à articles courts (1-2 cm) et filiformes (1 mm), ses rameaux dressés et ligneux à la base, ses cônes sessiles ou subsessiles à deux graines recouvertes d'écailles charnues rouges. Ces caractères le distinguent d'Ephedra distachya qui peut atteindre 0,3 à 1 m de haut, possède des tiges à articles allongés (3-4 cm), épais (2 mm) et souvent couchés, et des cônes longuement pédonculés à une seule graine[réf. nécessaire].

En France, la Grande Uvette fleurit de mai à juin et les fruits sont mûrs d'août à septembre[réf. nécessaire].

Répartition[modifier | modifier le code]

Le Grand Éphédra est une espèce méditerranéo-asiatique. On la rencontre en France, Espagne, Italie, Sardaigne, Sicile, Grèce, Chypre, Afghanistan, Turkmenistan, Albanie, Bosnie-Herzégovine, Maroc, Algérie, Iran, Liban, Tunisie, Syrie, Turquie[5].

Nomenclature et classification scientifiques[modifier | modifier le code]

Cette espèce a été décrite pour la première fois en 1831 par le botaniste autrichien Nicolaus Thomas Host. L'épithète spécifique « major » signifie très grand[6].

En classification phylogénétique, comme en classification classique, elle fait partie de la famille des Ephedraceae.

La taxinomie du genre Ephedra est très discutée, mais les publications du début du XXIe siècle tendent à réduire le nombre d'espèces. Ephedra nebrodensis Tineo, notamment, est désormais considérée comme étant un synonyme, tandis que la validité de Ephedra fragilis Desf. est confirmée.

Synonymes[modifier | modifier le code]

Ainsi Ephedra major admet de nombreux synonymes :

  • Chaetocladus monostachys J.Nelson[7]
  • Ephedra atlantica Andr.[7]
  • Ephedra equisetiformis Webb & Berthel.[7]
  • Ephedra graeca C.A.Mey.[7]
  • Ephedra major subsp. major[7]
  • Ephedra nebrodensis Tineo[7]
  • Ephedra scoparia Lange[7]
  • Ephedra villarsii Gren. & Godr.[7]

l'Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) mentionne aussi les synonymes suivants[8] :

  • Ephedra procera C.A.Mey.
  • Ephedra vulgaris Tchich.

Liste des variétés et sous-espèces[modifier | modifier le code]

Selon The Plant List (23 décembre 2020)[7] :

  • sous-espèce Ephedra major subsp. procera (C.A.Mey.) Bornm.
  • variété Ephedra major var. suggarica Maire


Selon Tropicos (23 décembre 2020)[9] (Attention liste brute contenant possiblement des synonymes) :

  • sous-espèce Ephedra major subsp. major
  • sous-espèce Ephedra major subsp. procera (C.A. Mey.) Bornm.
  • sous-espèce Ephedra major subsp. villarsii (Gren. & Godr.) P. Fourn.
  • variété Ephedra major var. procera (C.A. Mey.) Fitschen
  • variété Ephedra major var. suggarica Maire

Utilisation par l'homme[modifier | modifier le code]

Comme tout Ephedra, il renferme des alcaloïdes : éphédrine, pseudoéphédrine, noréphédrine et adrénaline[réf. nécessaire].

En Algérie, une pâte à base de cette plante, faite de fruits secs écrasés, était utilisée en cosmétologie traditionnelle pour rougir la peau[10].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. BioLib, consulté le 23 décembre 2020
  2. a et b Nom en français d'après l'Inventaire National du Patrimoine Naturel, sur le site Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)
  3. a b et c Meyer C., ed. sc., 2015, Dictionnaire des Sciences Animales. [lire en ligne]. Montpellier, France, Cirad.
  4. a b c et d Nom en français d'après tela-botanica
  5. « Plantes et botanique : Genre des Ephedra », sur Plantes et botanique, (consulté le )
  6. Lorraine Harrison, Le latin du jardinier. Editions Marabout, 2012.
  7. a b c d e f g h et i The Plant List (2013). Version 1.1. Published on the Internet; http://www.theplantlist.org/, consulté le 23 décembre 2020
  8. UICN, consulté le 29 nov. 2013
  9. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 23 décembre 2020
  10. Dr Ben Moussa, Médecines et cosmétologie traditionnelles. Département de pharmacie Batna. Page 4.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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