Emmanuel Magnien

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Emmanuel Magnien
Emmanuel Magnien lors du Paris-Tours 1997
Informations
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (52 ans)
SedanVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Équipes amateurs
1992VC Nouzonville
Équipes professionnelles
09.1992-12.1992Castorama (stagiaire)
1993-1995Castorama
1996-1997Festina-Lotus
1998-2001La Française des jeux
2002Bonjour
2003Brioches La Boulangère
Principales victoires

Emmanuel Magnien, né le à Sedan, est un coureur cycliste français.

Professionnel de 1993 à 2003, il a notamment remporté le Tour de l'Avenir en 1995, le Tour méditerranéen en 1997, le Grand Prix d'ouverture La Marseillaise en 2000 et Paris-Bruxelles en 2001. En 1998, il termine deuxième de Milan-San Remo et septième de la Coupe du monde.

Biographie[modifier | modifier le code]

Durant sa dernière année dans les rangs amateurs, Emmanuel Magnien participe à la course en ligne des Jeux olympiques de 1992 à Barcelone. Il intègre l'équipe professionnelle Castorama en tant que stagiaire en fin de saison, puis y devient professionnel en 1993. Il y remporte ses premiers succès, dont le Tour de l'Ain (1993), le Tour de l'Avenir (1995), et des étapes du Critérium du Dauphiné libéré et des Quatre Jours de Dunkerque (1994).

En 1996, il est recruté par l'équipe Festina. Il participe au Tour de France 1996, où il connaît son troisième abandon en trois participations. Festina remporte le classement par équipes. En 1997, il remporte le Tour méditerranéen après avoir gagné le contre-la-montre par équipes avec ses coéquipiers.

Emmanuel Magnien rejoint La Française des jeux en 1998. Il effectue cette année-là sa meilleure saison. Outre ses victoires à la Coppa Sabatini, la Polymultipliée de l'Hautil et la première étape du Critérium International, il se classe deuxième de Milan-San Remo, battu au sprint par Erik Zabel, et quatrième du Tour des Flandres. Il est également 21e de Paris-Roubaix, 17e de Liège-Bastogne-Liège et 20e de l'Amstel Gold Race, ce qui lui permet de se classer 8e de la Coupe du monde. Il obtient d'autres places d'honneurs aux Trois Jours de La Panne (second), au Tour du Haut-Var, à Kuurne-Bruxelles-Kuurne (troisième), à Paris-Bruxelles, à Milan-Turin (quatrième) et au Critérium international (sixième). Ces résultats lui permettent d'être sélectionné pour la course en ligne des championnats du monde à Valkenburg, où il finit douzième. Il termine la saison à la 21e place du classement UCI.

En juillet 1998, il est interrogé par la police judiciaire à Lille dans le cadre de l'affaire Festina. Il y reconnaît l'existence d'un système de dopage organisé au sein de l'équipe Festina dont il était membre, et met en cause le soigneur belge de l'équipe La Française des Jeux, Jef d'Hont[1].

En 1999, il est victime d'une lourde chute sur le Tour d'Allemagne, dû à une barrière projetée par des rafales de vent sur la route.

Lors du Tour de France 2000, il est contrôlé positif aux corticoides. Il explique avoir reçu avant le départ du Tour une injection intramusculaire de Kénacort par le Docteur Gérard Guillaume, médecin fédéral et de son équipe, afin de soigner une allergie au pollen. En août, la formation disciplinaire de la Ligue du cyclisme professionnel français le suspend pour 6 mois avec sursis [2],[3]. Sur appel de l'Union cycliste internationale, le Tribunal arbitral du sport fixe la suspension à six mois dont trois fermes. Cette sanction l'empêche de participer aux Jeux olympiques de Sydney, pour lesquels il avait été sélectionné[4].

En 2002, il intègre l'équipe Bonjour, qui devient Brioches La Boulangère en 2003. Il y tient un rôle de capitaine de route, entourés de jeunes coureurs, mais n'obtient pas de résultats personnels à la hauteur de ceux obtenus durant les années précédentes[5]. Il signe un dernier succès lors de la deuxième étape du Tour méditerranéen 2003, gagnée au sprint devant Filippo Pozzato et Fabio Sacchi.

Il met un terme à sa carrière sur route à la fin de l'année 2003. Il dispute la saison de cyclo-cross 2003-2004, et achève définitivement sa carrière après le championnat du monde à Pont-Château, confiant sa lassitude du cyclisme au haut niveau[5],[6].

Palmarès sur route[modifier | modifier le code]

Palmarès amateur[modifier | modifier le code]

  • 1991
    • Grand Prix de Tourteron

Palmarès professionnel[modifier | modifier le code]

Résultats sur les grands tours[modifier | modifier le code]

Tour de France[modifier | modifier le code]

7 participations

Tour d'Italie[modifier | modifier le code]

2 participations

Palmarès en cyclo-cross[modifier | modifier le code]

  • 2001-2002
    • Champion d'Île-de-France de cyclo-cross
    • Cyclo-cross de Contres (avec Cyril Lemoine)
    • Cyclo-cross d'Aixe-sur-Vienne
    • Cyclo-cross de Tours-Île Aucard (avec Cyril Lemoine)
    • Cyclocross de Camors
  • 2003-2004
    • Cyclo-cross de Sablé-sur-Sarthe

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Festina : Frédéric Guesdon entendu », sur humanite.fr, (consulté le )
  2. « Cas Magnien - Magnien suspendu 6 mois avec sursis », sur cyclisme-dopage.com (article deL'Équipe), (consulté le )
  3. « Magnien : Les jeux s'éloignent », sur cyclisme-dopage.com (dépêche AFP), (consulté le )
  4. « Cyclisme: le TAS alourdit la sanction contre Magnien », sur cyclisme-dopage.com (dépêche Yahoo-AP), (consulté le )
  5. a et b « Magnien raccroche après "une certaine lassitude" », sur cyclismag.com, (consulté le )
  6. « Emmanuel Magnien raccroche », sur velo101.com, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]