Deux-roues

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Un deux-roues est un véhicule muni de deux roues disposées en long et destiné au transport d'une personne, parfois deux.

Les deux-roues sont munis d'une selle pour le conducteur et parfois pour un passager, et sont parfois dotés d'un embryon de carrosserie.

On distingue ;

Règlementation

L'usage des deux-roues motorisés est soumis à une règlementation particulière dans le cadre des codes de la route, en fonction de leur cylindrée, notamment selon que celle-ci dépasse ou non le seuil des 50 cm3.

La réglementation impose généralement, notamment pour les deux-roues à moteur, une obligation d'assurance de la responsabilité civile du conducteur et des limites de vitesse en circulation et d'émission de bruit, parfois l'immatriculation du véhicule. Il est interdit de modifier son moteur pour contourner la réglementation et, en cas d'accident ou de simple contrôle de police, le contrevenant s'expose à une amende et au non-remboursement des dommages, les polices d'assurance comportant généralement des clauses d'exclusion.

Environnement

Les deux-roues non-motorisés sont considérés comme les véhicules les moins polluants.

Les véhicules électriques à deux roues sont très silencieux, et réputés peu polluants (bien que l'écobilan des batteries puisse relativiser cette affirmation). Inversement, les deux-roues équipés d'un moteur thermique sont pour certains des sources significatives de nuisances sonores et d'émissions gazeuses polluantes. À titre d'exemple, en Californie, les deux-roues, qui ne représentent que 3,6 % des véhicules immatriculés et n'occupent que 0,8 % des kilomètres de bitume, émettent environ 10 % des gaz produisant le smog californien[réf. nécessaire]. Leur empreinte écologique et énergétique est également beaucoup plus importante que celle des vélos.

Pollution

Le taux de motorisation des deux-roues augmentant rapidement, même en Europe, leur part dans la pollution de l'air tend à augmenter. Une étude européenne publiée en 2008[1] a estimé qu'au rythme actuel, en 2020, les émissions des deux-roues motorisés dépasseraient celles de toutes les autres catégories de véhicules dans l’Union européenne. Les oxydes d’azote (NOx), les particules fines et - pour les moteurs à deux temps - les huiles minérales mal brûlées augmenteront encore par rapport à celles des voitures qui seront soumises aux normes Euro 5 et 6. Ces deux-roues motorisés sont peu contrôlés alors que leur participation à la pollution de l’air est proportionnellement plus importante[réf. nécessaire] que celle des autres véhicules urbains.

Elles ne devraient pas cependant dépasser 2 % pour les Ox et de 5 % pour les particules des émissions totales des véhicules. Aujourd'hui, ils sont à l'origine de 0,7 % des gaz à effet de serre émis par les transports, mais de 9 % du monoxyde de carbone (CO) et de 12 % des hydrocarbures[réf. nécessaire].

Évolution des normes européennes

La norme Euro 1 a remplacé l'ECE 400 en 1999. Les cyclos doivent actuellement[Quand ?] respecter la norme Euro 2, alors que les motos de plus de 50 cm3 doivent respecter l'Euro 4 depuis janvier 2017, la Commission envisage une norme Euro 5 pour 2020.

Les normes imposent une amélioration progressive (94 % de diminution du monoxyde de carbone (CO) entre l'ECE 40 et l'Euro 3 et diminution de moitié des hydrocarbures (HC) et NOx), mais les progrès des deux-roues n'ont pas suivi ceux des voitures et camions. Selon une étude de l'Ademe de mai 2007, pour certains polluants, les deux-roues motorisés sont bien plus polluants que les voitures. Par exemple, pour les 125 cm3 Euro 3, les émissions de CO et de HC restent dix fois supérieures à la moyenne des voitures à essence Euro 4[2]. De plus la norme Euro 4 a provoqué la disparition de dix modèles parmi les quarante-cinq proposés par la marque Honda, étant jugés trop polluants pour leur circulation.

France

Accidentologie

Les chiffres de l'accidentologie à Paris pour l'année 2004 montrent que la moitié des accidents à Paris impliquent des deux-roues à moteur, alors que ces derniers ne représentent que dix pour cent du trafic[réf. nécessaire].

Résultats sur les deux dernières années en 2012, en fonction de la cylindrée
Niveau maximal de gravité de l'accident Cyclomoteurs  Motocyclettes Ensemble
- ≤ 125 cm3 de 125 à 750 cm3 > 750 cm3 Total
N'a pas nécessité d'examens ou de soins médicaux 78 812 46 626 33 334 20 134 100 094 178 906
A nécessité des examens et/ou des soins médicaux, sans admission à l'hôpital 29 724 14 332 8 897 5 293 28 522 58 246
A entraîné une admission dans un hôpital pour moins de 24 heures 32 421 13 001 10 905 9 419 33 325 65 745
A entraîné une admission dans un hôpital pour plus de 24 heures 9 969 2 822 2 288 3 186 8 296 18 265
Ensemble 150 926 76 781 55 424 38 031 170 236 321 162
Source France : statistiques développement-durable[3]
Résultats sur les deux dernières années en 2012, en fonction de l'âge
NC 24 ans et moins 25-34 ans 35-44 ans 45-54 ans 55-64 ans 65 ans et plus Ensemble
N'a pas nécessité d'examens ou de soins médicaux 232 65 714 36 300 36 998 24 535 15 408 4 499 183 687
A nécessité des examens et/ou des soins médicaux, sans admission à l'hôpital 179 23 093 12 590 11 727 8 360 5 681 479 62 109
A entraîné une admission dans un hôpital pour moins de 24 heures - 27 514 11 829 11 809 9 861 6 780 1 548 69 340
A entraîné une admission dans un hôpital pour plus de 24 heures 282 5 696 4 038 2 833 3 055 4 396 1 046 21 346
Ensemble 694 122 016 64 757 63 367 45 812 32 265 7 571 336 482
Source : SOeS, enquête 2RM 2012 ; source : statistiques développement-durable[3]

Équipement

En France, en 2008, environ trois millions de deux-roues motorisées circulaient (dix fois moins que de voitures). 50 % sont des « cyclos » de moins de 50 cm3, mais ils sont proportionnellement de plus en plus nombreux. À Paris par exemple, ils sont passés de 7 % en 2003 à 15 % en 2008[réf. nécessaire]. En 2013, les ventes de deux-roues ont reculé de 14,4 %[4].

En France, le parc de véhicule se répartit en 2012, avec 36,4 % de scouteurs, 13,2 % de roadsteur, 10,9 % de Trail, et 9,2 % de routières, les autres catégories sommant moins de 7 % du parc chacune[5].

En France, en 2012, environ trois millions de deux-roues motorisées circulaient (dix fois moins que de voitures). Environ 941 000 sont des cyclomoteurs. En Île-de-France par exemple, les cyclomoteurs sont au nombre de 105 000 parmi 571 000 deux-roues[5].

Bruit

En 2006, selon la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), 80 % des cyclomoteurs dépassaient les seuils autorisés de bruit.

(Il faut moins de 71 décibels pour qu'un deux-roues soit homologué)[réf. nécessaire]:

Sur les deux-roues motorisés récents — après 2007 —, l'homologation est basée sur les normes antipollution Euro 3 et la loi anti-bruit de 1992[6] :

  • 72 dB(A) jusqu’à 50 cm3 ;
  • 79 dB(A) de 80 à 125 cm3 ;
  • 80 dB(A) pour les plus de 500 cm3.

Ceci autorise les deux-roues motorisés à générer beaucoup plus de nuisances sonores que les automobiles à quatre roues dont les normes de bruit passent de 74 à 68 décibels[7].

Selon l’article R321-4 alinéa 3, la circulation d’un véhicule non homologué — modification de l’échappement par exemple — autorise une amende de 135 [8].

Des émergences de bruit nocturne de 25 dB(A) causées par des deux-roues motorisés très bruyants et/ou roulant à des vitesses excessives sur le boulevard périphérique de Paris sont mentionnées dans un rapport de Bruitparif de , après une campagne de mesure seconde par seconde, commencée au printemps 2009, sur huit stations fixes. Pour sauvegarder la tranquillité des habitants, et réduire ce bruit, ce rapport propose une réduction de la vitesse, soit avec une réduction de la VMA[Quoi ?], soit avec un encouragement à ne pas dépasser les 50 km/h la nuit, ou les 30 km/h[9].

Kilométrage

Kilométrage annuel parcouru
Par anciennes régions En millions % Répartition par segment (%) Kilométrage annuel moyen
Ville Route Autoroute Ensemble
Rhône-Alpes 998,4 9,1 35,9 58,4 5,7 100,0 2 642
Picardie 330,7 3,0 34,2 60,0 5,8 100,0 3 786
Auvergne 185,8 1,7 36,6 59,4 4,0 100,0 2 172
Provence-Alpes-Côte d'Azur 1 416,4 12,9 54,3 38,0 7,6 100,0 3 399
Champagne-Ardenne 152,0 1,4 32,8 62,9 4,3 100,0 2 193
Midi-Pyrénées 452,2 4,1 37,4 58,7 4,0 100,0 2 558
Languedoc-Roussillon 416,5 3,8 45,2 51,3 3,5 100,0 2 747
Basse-Normandie 233,4 2,1 28,2 68,3 3,5 100,0 2 730
Poitou-Charentes 260,9 2,4 34,2 63,2 2,6 100,0 2 568
Centre 387,4 3,5 37,3 58,5 4,2 100,0 2 617
Limousin 86,9 0,8 28,2 66,3 5,5 100,0 2 266
Corse 56,9 0,5 54,2 45,5 0,3 100,0 3 372
Bourgogne 315,2 2,9 35,3 60,6 4,1 100,0 3 213
Bretagne 458,4 4,2 37,1 58,2 4,7 100,0 2 756
Aquitaine 535,6 4,9 43,4 51,8 4,9 100,0 2 748
Franche-Comté 161,6 1,5 33,5 63,4 3,1 100,0 2 477
Haute-Normandie 268,4 2,4 36,4 54,1 9,5 100,0 2 661
Pays de la Loire 663,4 6,0 36,9 60,7 2,4 100,0 2 808
Lorraine 322,2 2,9 32,9 60,4 6,7 100,0 2 287
Nord-Pas-de-Calais 461,6 4,2 45,8 43,8 10,4 100,0 2 722
Alsace 221,3 2,0 29,0 61,5 9,5 100,0 2 698
Île-de-France 2 377,8 21,7 63,2 23,8 13,0 100,0 4 159
DOM 209,5 1,9 44,6 50,2 5,2 100,0 5 360
Ensemble 10 972,7 100,0 43,3 50,0 6,7 100,0 3 031
Source France : statistiques développement-durable[3]

Notes et références

Annexes

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