Deccanis

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Deccanis
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Chand Bibi (1550-1599) chassant au faucon (peinture d'Hyderabad, vers 1800).

Populations importantes par région
Drapeau de l'Inde Inde - Deccan 12 830 000 (2000)[1]
Drapeau du Pakistan Pakistan  
Autres
Régions d’origine Asie centrale et occidentale, Inde du Nord
Langues Ourdou deccani
Religions Islam sunnite
Ethnies liées Autres musulmans d'Inde

Les Deccanis sont une communauté ethnoreligieuse musulmane originaire de la région du Deccan, dans le centre et le sud de l'Inde. Ils parlent le dialecte deccani (en) de l'ourdou[2]. Les origines de la communauté remontent au déplacement de la capitale du sultanat de Delhi de Delhi vers Daulatabad (actuel Maharashtra) en 1327, sous le règne de Muhammad bin Tughluq[3]. D'autres ancêtres des Deccanis peuvent se trouver parmi les immigrés musulmans appelés Afaqis[4] ou Pardesis, venus d'Asie centrale, d'Irak et d'Iran et installés dans la région du Deccan à l'époque du sultanat Bahmanî (1347). L'immigration de musulmans de langue hindavi vers le Deccan et leurs mariages mixtes avec des hindous locaux convertis à l'islam[5] conduisirent à la création d'une nouvelle communauté de musulmans parlant l'ourdou, les Deccanis, qui allait jouer un rôle important dans la politique du Deccan[6]. Leur langue, l'ourdou deccani, s'imposa comme langue de prestige et langue de de culture sous le sultanat Bahmani, et continua à évoluer dans les Sultanats du Deccan[7].

Après la disparition des Bahmanî, la période des sultanats du Deccan fut un âge d'or pour la culture deccanie, notamment dans les arts, la langue et l'architecture[8]. De nos jours, les Deccanis constituent une minorité significative dans les États du Maharashtra, du Telangana, de l'Andhra Pradesh et du Karnataka, et une majorité de la population des vieilles villes d'Hyderabad et d'Aurangabad[9],[10]. Après la partition de l'Inde et l'annexion d'Hyderabad, une importante diaspora s'est formée en dehors du Deccan, notamment au Pakistan, où elle constitue une partie importante de la minorité de langue ourdou, les Muhajirs[11].

Les Deccanis se divisent en plusieurs groupes, notamment les Hyderabadis (originaires de l'ancien État d'Hyderabad), les Mysoris (du Royaume de Mysore) et les Madrasis (de la Présidence de Madras, y compris les musulmans de Kurnool, Nellore, Guntur et de Madras). L'ourdou deccani est la langue maternelle de la plupart des musulmans des États du Maharashtra, de Goa, du Karnataka, du Telangana et de l'Andhra Pradesh, et il est parlé par une partie des musulmans du Tamil Nadu.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le mot Deccani (en persan : دکنی, du prakrit dakkhin, « sud ») apparaît à la cour des sultans bahmanî en 1487 sous le règne de Mahmoud Shah Bahmani II[12].

L' empire Bahmanî est fondé par Hasan Gangu, aussi appelé Zafar Khan, un chef de guerre d'origine afghane ou turque, à la suite à la rébellion d'Ismail Mukh[13],[14],[15],[16],[17],[18]. Hasan Gangu est l'un des habitants de Delhi qui avaient été contraints d'immigrer à Daulatabad sous la dynastie Tughlaq du sultanat de Delhi, dans le but de construire un grand centre urbain musulman dans le Deccan[19]. Il participe à la révolte contre la dynastie Tughlaq menéee par un autre Afghan, Ismail Mukh[20]. Ce dernier abdique en faveur de Zafar Khan, qui fonde le sultanat Bahmani[20],[21]. Les immigrants ourdouphones de l'Inde du Nord établissent un État indépendant et commencent à adopter une identité politique distincte deccanie[22].

Bien que peu nombreux, les Deccanis acquièrent un pouvoir disproportionné dans les pays tamoul et télougou, car ils comptent dans leurs rangs les officiers et les dignitaires formant la première élite politique musulmane importante de la région[23].

Guerres contre Vijayanagara[modifier | modifier le code]

Un tulwar, épée deccanie entièrement en acier.

La confrontation agressive des Bahmanîs contre les deux principaux royaumes hindous du sud du Deccan, Warangal et Vijayanagar, les rend célèbres parmi les musulmans comme guerriers de la foi[24]. Ahmad Shah Bahmani Ier conquiert le royaume de Warangal en 1425, l'annexant à l'empire. L'empire Vijayanagar, qui avait soumis le sultanat de Madurai après un conflit de quatre décennies, trouve un ennemi naturel dans les Bahmanîs du nord du Deccan, les combattant pour le contrôle du bassin de la Godavari, de Tungabadhra Doab et du pays de Marathwada[25]. Les conflits militaires réguliers entre les Bahmanîs et Vijayanagar durent tout au long de l'existence de ces royaumes. Ils entraînent une dévastation généralisée des zones contestées, entraînant des pertes considérables en vies humaines et en biens[26]. Les Bahmanîs pratiquent l'esclavage militaire, capturant des esclaves de Vijayanagar et leur faisait adopter une identité deccanie en les convertissant à l'islam et en les intégrant dans la société bahmanide où ils réalisent leur carrière militaire. Ce fut l'origine de dirigeants politiques puissants tels que Nizam-ul-Mulk Bahri[27],[28].

Sultanats du Deccan[modifier | modifier le code]

Les cinq sultanats du Deccan d'origines diverses fondent leur légitimité en se considérant comme des États successeurs de la dynastie bahmanide, et frappent des pièces de monnaie bahmanides plutôt que d'émettre leurs propres pièces[29]. Dans leurs classes dirigeantes, se forme un groupe particulièrement engagé dans leur système politique et partageant une identité commune, appelé Deccanis dans l'historiographie de langue persane[30]. Les Nizam Shahs et Berar Shahs en font partie[31],[32]. Le sultanat Adil Shahi (en) de Bijapur, fondé par un esclave géorgien chiite, adopte à son tour une identité ethnique et politique deccanie sous Ibrahim Adil Shah Ier, qui se convertit au sunnisme, la religion des musulmans deccanis[33],[34]. Il dégrade les Afaqis (Perses) et les démet de leurs fonctions à quelques exceptions près, les remplaçant par des nobles du parti deccani[35],[36],[37],[38]. S'unissant dans une coalition sous la direction de Hussain Nizam Shah (en), le sultan Nizam Shahi, les cinq sultanats du Deccan battent l'empire hindou de Vijayanagar lors de la bataille de Talikota (1565), entraînant la mise à sac de Vijayanagar. Hussain Nizam Shah décapite de sa propre main l'empereur de Vijayanagar, Rama Raya (en)[39].

Pindaris[modifier | modifier le code]

Les Pindaris sont à l'origine des mercenaires musulmans généralement installés dans les environs de Bijapur qui servent dans les armées de la plupart des royaumes musulmans du Deccan. Ils prennent part aux nombreuses guerres contre les Moghols de Delhi. La désintégration des royaumes musulmans du Deccan entraîne la dispersion progressive des Pindaris. Ceux-ci se mettent alors au service des Marathes. L'inclusion de Pindaris devient finalement un aspect indispensable de l'armée marathe. En tant que classe de mercenaires dans les armées marathes, ils agissent comme une « sorte de cavalerie itinérante... leur rendant à peu près le même service que les Cosaques dans les armées russes ». Les Pindaris seront également utilisés plus tard par des rois tels que Tipu Sultan[40].

XVIIIe siècle[modifier | modifier le code]

Les militaires musulmans d'origine deccanie sont très recherchés par les chefs de guerre Maravar et Kallar de l’arrière-pays du sud de l’Inde. Leurs villes fortifiées acceuillent rapidement des concentrations d'immigrants deccanis et de militaires parlant l'ourdou, pour la plupart sunnites. Ces nouveaux arrivants comptent parmi eux des combattants chevronnés ayant servi les États musulmans du nord de l’Inde[23]. Ce fut la source de l'ascension du sultan Haidar Alî de Mysore et de son fils Tipû Sultan.

Sultanat-i-Khudadad de Mysore[modifier | modifier le code]

Haidar Alî, qui avait initialement servi comme soldat du rang du royaume de Mysore sous la dynastie hindoue des Wodeyar, devient officier de cavalerie en 1749. Après s'être assuré du contrôle de l'armée, il tire profit de la politique de cour, s'empare de Srirangapatna et se proclame sultan de Mysore en 1761. Il lance une guerre non provoquée contre les Marathes pour détourner l'attention du peuple du changement soudain de maîtres. Grâce au retrait de Madhava Rao, Haidar Ali envahit la principauté hindoue de Bednur, Sunda et Karnuland. L'immense butin accumulé augmente considérablement son pouvoir[41]. Son fils Tipu Sultan s'engage dans diverses conversions forcées de chrétiens, dont 7 000 hommes et femmes britanniques qui ont été capturés dans le fort de Seringapatnam. L'un d'eux, James Scurry, témoigna avoir oublié comment s'asseoir sur une chaise, utiliser un couteau et une fourchette, ne plus savoir parler anglais couramment, et avoir développé une aversion pour le port de vêtements européens[42].

Culture[modifier | modifier le code]

Partie de chasse, Deccan, première moitié du XVIIe siècle.

La peinture de style Deccani est née au XVIe siècle dans la région du Decccan, associant le style autochtone à un mélange de techniques persanes et présentant une similitude avec la peinture du royaume voisin de Vijayanagara. En raison de l'influence islamique, les peintures Deccani représentent généralement la nature avec un fond floral et animalier, et reflètent les paysages et la culture de la région. Certaines peintures représentent les événements historiques du Deccan [43].

Artisanat[modifier | modifier le code]

Narguilé bidri.

L'artisanat bidri (« bidriware » en anglais), connu pour son travail d'incrustation sur le cuivre et l'argent, se développe au XIVe siècle sous le règne des sultans Bahmanî[44]. Le terme Bidri provient de la ville de Bidar, qui est encore aujourd'hui le principal centre de production[45]. L'artisanat Bidri bénéficie en Inde d'une indication géographique (geographical indication, GI)[44].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « The Deccanis of India », sur le site du Bethany World Prayer Center.
  2. « Kya ba so ba – Learning to speak south-indian urdu », www.zanyoutbursts.com (consulté le )
  3. (en) Dr Malti Malik and Mala Aggarwal, Social Science, New Saraswati House India Pvt Ltd (ISBN 978-93-5199-083-3, lire en ligne)
  4. (en) « Āfāqī | people | Britannica », www.britannica.com (consulté le )
  5. (en) Richard Maxwell Eaton, The Sufis of Bijapur, 1300-1700: Social Roles of Sufis in Medieval India, Princeton University Press, (ISBN 978-1-4008-6815-5, lire en ligne)
  6. Burton, « V. N. Misra and M. S. Mate Indian prehistory: 1964. (Deccan College Building Centenary and Silver Jubilee Series, No.32.) xxiii, 264 pp. Poona: Deccan college postgraduate and Research Institute, 1965. Rs.15. », Bulletin of the School of Oriental and African Studies, vol. 31, no 1,‎ , p. 162–164 (ISSN 0041-977X, DOI 10.1017/s0041977x00113035, S2CID 161064253, lire en ligne)
  7. « Bahmani sultanate | historical Muslim state, India », Encyclopædia Britannica (consulté le )
  8. « Sultans of Deccan India, 1500-1700 Opulence and Fantasy | The Metropolitan Museum of Art », metmuseum.org (consulté le )
  9. (en-GB) « Urdu is the 2nd most spoken language in 5 states », The Siasat Daily, (consulté le )
  10. Richard Maxwell Eaton, Sufis of Bijapur, 1300 - 1700 : social roles of Sufis in medieval India, New Delhi, 2nd, (ISBN 978-8121507400, lire en ligne), p. 41
  11. (en) Karen Isaksen Leonard, Locating Home: India's Hyderabadis Abroad, Stanford University Press, (ISBN 9780804754422, lire en ligne)
  12. Narendra Luther, Prince;Poet;Lover;Builder: Mohd. Quli Qutb Shah - The founder of Hyderabad, Publications Division Ministry of Information & Broadcasting, (ISBN 9788123023151, lire en ligne)
  13. (en) Everett Jenkins, The Muslim Diaspora (Volume 1, 570-1500): A Comprehensive Chronology of the Spread of Islam in Asia, Africa, Europe and the Americas, Volume 1, McFarland, , 257 p. (ISBN 9781476608884) :

    « Zafar Khan alias Alauddin Hasan Gangu ('Ala al-Din Hasan Bahman Shah), an Afghan or a Turk soldier, revolted against Delhi and established the Muslim Kingdom of Bahmani on August 3 in the South (Madura) and ruled as Sultan Alauddin Bahman Shah. »

  14. (en) Hermann Kulke et Dietmar Rothermund, A History of India, Psychology Press, , 181 p. (ISBN 9780415329200) :

    « The Bahmani sultanate of the Deccan Soon after Muhammad Tughluq left Daulatabad, the city was conquered by Zafar Khan, a Turkish or Afghan officer of unknown descent, had earlier participated in a mutiny of troops in Gujarat. »

  15. (en) André Wink, The Making of the Indo-Islamic World C.700-1800 CE, Cambridge University Press, , 87 p. (ISBN 9781108417747)
  16. (en) Gordon Kerr, A Short History of India: From the Earliest Civilisations to Today's Economic Powerhouse, Oldcastle Books Ltd, , 160 p. (ISBN 9781843449232) :

    « In the early fourteenth century, the Muslim Bahmani kingdom of the Deccan emerged following Alauddin's conquest of the south. Zafar Khan, an Afghan general and governor appointed by Sultan Muhammad bin Tughluq, was victorious against the troops of the Delhi Sultanate, establishing the Bahmani kingdom with its capital at Ahsanabad (modern-day Gulbarga). »

  17. Jonathan Scott, Ferishta's History of Dekkan from the first Mahummedan conquests: with a continuation from other native writers, of the events in that part of India, to the reduction of its last monarchs by the emperor Aulumgeer Aurungzebe: also, the reigns of his successors in the empire of Hindoostan to the present day: and the history of Bengal, from the accession of Aliverdee Khan to the year 1780, hansebooks, , 15 p. (ISBN 9783743414709) :

    « Some Authors write that he was descended from Bahman, one of the ancient kings of Persia. And I have seen a pedigree of him, fo derived (?), in the royal library of Ahmednagar: but am inclined to believe, such lineage was only framed upon his accession to royalty, by flatterers and poets, and that his origin is too obscure to be authentically traced. The apellation of Bahmani, he certainly took in compliment to Kango Brahmin, which is often pronounced Bhamen, and by tribe he was an Afghan. »

  18. (en) Andre Wink, Indo-Islamic society: 14th - 15th centuries, BRILL, , 144 p. (ISBN 9781843449232)
  19. A. Rā Kulakarṇī, M. A. Nayeem et Teotonio R. De Souza, Mediaeval Deccan History: Commemoration Volume in Honour of Purshottam Mahadeo Joshi, Popular Prakashan, (ISBN 9788171545797, lire en ligne), p. 34
  20. a et b Salma Ahmed Farooqui, Comprehensive History of Medieval India: From Twelfth to the Mid-Eighteenth Century, Pearson, , 150 p. (ISBN 9789332500983)
  21. Ibrahim Khan, Anecdotes from Islam, M. Ashraf, (lire en ligne)
  22. Kousar.J. Azam, Languages and Literary Cultures in Hyderabad, Taylor & Francis, (ISBN 9781351393997, lire en ligne), p. 8
  23. a et b Keith E. Yandell et John J. Paul, Religion and Public Culture:Encounters and Identities in Modern South India, Taylor & Francis, (ISBN 9781136818011, lire en ligne), p. 200
  24. Sheila Blair, Sheila S. Blair, Jonathan M. Bloom, The Art and Architecture of Islam 1250-1800, Yale University Press, (ISBN 0300064659, lire en ligne), p. 159
  25. E. J. Brill, E.J. Brill's First Encyclopaedia of Islam, Brill, (ISBN 9789004097940, lire en ligne), p. 1072
  26. Medieval India UPSC Preparation Books History Series, Mocktime Publication, (lire en ligne)
  27. Richard M. Eaton, A Social History of the Deccan, 1300-1761: Eight Indian Lives, Part 1, Volume 8, Cambridge University Press, (ISBN 9780521254847, lire en ligne), p. 126
  28. Roy S. Fischel, Local States in an Imperial World, (ISBN 9781474436090, lire en ligne), p. 72
  29. Pushkar Sohoni, The Architecture of a Deccan Sultanate, Bloomsbury, (ISBN 9781838609283, lire en ligne), p. 59
  30. Roy S. Fischel, Local States in an Imperial World:Identity, Society and Politics in the Early Modern Deccan, Edinburgh University Press, (ISBN 9781474436090, lire en ligne), p. 2
  31. Sakkottai Krishnaswami Aiyangar, Ancient India and South Indian History & Culture, Oriental Book Agency, (lire en ligne), p. 81
  32. Thomas Wolseley Haig ·, Historic Landmarks of the Deccan, Pioneer Press, (lire en ligne), p. 6
  33. Navina Najat Haidar et Marika Sardar, Sultans of Deccan India, 1500–1700: Opulence and Fantasy, illustrated, (ISBN 9780300211108, lire en ligne Inscription nécessaire), 6
  34. Shanti Sadiq Ali, The African Dispersal in the Deccan: From Medieval to Modern Times, Orient Blackswan, (ISBN 9788125004851), p. 112
  35. Sanjay Subrahmanyam, Three Ways to be Alien: Travails and Encounters in the Early Modern World, illustrated, (ISBN 9781611680195), p. 36
  36. Richard M. Eaton, A Social History of the Deccan, 1300-1761: Eight Indian Lives, Volume 1, illustrated, (ISBN 9780521254847), p. 145
  37. Radhey Shyam Chaurasia, History of Medieval India: From 1000 A.D. to 1707 A.D., Atlantic Publishers & Dist, (ISBN 9788126901234), p. 101
  38. Shihan de S. Jayasuriya et Richard Pankhurst, The African Diaspora in the Indian Ocean, illustrated, , 196–7 p. (ISBN 9780865439801)
  39. Subrahmanyam, Sanjay (12 avril 2012).
  40. Roy, M.P., Origin growth and suppression of the Pindaris, (lire en ligne)
  41. Jaswant Lal Mehta, Advanced Study in the History of Modern India 1707-1813, Sterling Publishers Pvt., (ISBN 9781932705546, lire en ligne), p. 457
  42. Ashok Rathore, Impact of Christianity on Indian and Australian Societies, Xlibris Corporation, (ISBN 9781514494615, lire en ligne)
  43. Mark Zebrowski, Deccani Painting, University of California Press, , 40–285 p. (ISBN 0-85667-153-3)
  44. a et b « Proving their mettle in metal craft » [archive du ], The Times of India, (consulté le )
  45. « Karnataka tableau to feature Bidriware », The Hindu, (consulté le )