Dédicace (cérémonie)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 6 décembre 2019 à 19:42 et modifiée en dernier par Bot de pluie (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Une dédicace en 2006 (lieu inconnu).

La dédicace est un acte et une cérémonie de consécration d'un édifice religieux (église, chapelle…) servant aux célébrations liturgiques. Le véritable acte de naissance de ce sanctuaire n’est pas la pose de la première pierre, mais ce rituel de consécration.

Rituel chrétien

Dans la liturgie chrétienne, la dédicace exige la participation de la quasi-totalité de la communauté paroissiale ou de la communauté de l'ordre régulier concernée[1].

Pour les catholiques, cette cérémonie commence par la station des reliques de martyrs et d’autres saints scellées dans l’autel (souvent ces reliques thaumaturges et tutélaires sont celle du saint patron de l’église, mais cela n’est pas une obligation)[2]. Le jour de la célébration, une procession extérieure, accompagnée d’aspersions, amène les fidèles jusqu'aux portes qui sont ouvertes solennellement. L'assemblée entre ensuite dans l’édifice, le prélat poursuivant le rituel qui implique une série d’invocations (aspersion des murs avec de l'eau bénite, mélangée de sel, de cendre et de vin, cérémonie pendant laquelle est chantée une antienne, onction par l'évêque des douze croix de consécration peintes ou sculptées sur les murs) et de gestes près de l’autel, avec l’usage de l’encens. Elle s’achève par l’inauguration de la réserve eucharistique.

Dans bien des localités, l'anniversaire de la dédicace d'une église est une solennité importante qui réunit l’ensemble de la population. Entrer et prier lors de cet anniversaire d'une église permet alors de bénéficier d'une indulgence partielle.

La dédicace des cathédrales est quant à elle célébrée pour tout le diocèse. À Rome, la célébration à la basilique du Latran est faite au nom de l’Église universelle.

Il n’est par rare que la dédicace soit inscrite dans une des pierres de l’édifice lui-même. Par exemple, la face intérieure du pilier sud de l’arc triomphal du chœur de l’église de Parsac, dédiée à Notre-Dame, possède une inscription rappelant le jour de la dédicace de l’église… mais pas son année.

On y lit exactement ceci : III IDVS D(E)CEMB(I) DED(I)C(A)T(I)O S(T) MARIE

Les lettres présentées ici entre parenthèses sont incluses dans celles qui les précèdent, procédé classique à cette époque[Laquelle ?] pour économiser de la place. On peut encore noter que la graphie du D de « idus » est une minuscule caroline (dérivée de l’onciale), contrairement au reste latin.

Sachant que les ides de décembre tombent le 13. du mois, c’était donc le 3 des ides de décembre, à savoir le .

Notes et références

  1. Philippe Martin, « Une question millénaire », in Patrimoine religieux. Désacralisation, requalification, réappropriation (sous la dir. de Claude Faltrauer, Philippe Martin, Lionel Obadia), Riveneuve éditions, 2013, p. 14
  2. Robert Favreau, Le Culte des saints aux IXe-XIIIe siècles, Centre d'études supérieures de civilisation médiévale, , p. 77.

Sur les autres projets Wikimedia :

Voir aussi

Bibliographie

  • Abbé Crosnier, Prières et cérémonies de la consécration d’une église d’après le pontifical romain, P. Bégat, 1854, 351 p.

Articles connexes

Liens externes