Clovis-Abel Pignat

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Clovis-Abel Pignat
Clovis Pignat (sans date).
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Clovis-Abel Pignat, surnommé Tschombine Pategnon[1] né le 16 novembre 1884 à Vouvry et mort le 13 janvier 1950 à Monthey, est un anarcho-syndicaliste suisse.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après un apprentissage dans une verrerie, il travaille dans divers métiers du bâtiment.

Syndicaliste[modifier | modifier le code]

Le Falot, la manchette du premier numéro, en mai 1914.
L'Ouvrier du bois et du bâtiment, 13 mars 1930.

Il collabore à La Voix du Peuple[2] et au Réveil anarchiste.

Il lance, en 1914, un journal syndicaliste bilingue français-italien, Le Falot - Il Fanale qu'il anime jusqu'en 1919[3].

Secrétaire romand de la Fédération des ouvriers du bois et du bâtiment (FOBB) de 1921 à 1946, il fonde le journal L’Action ouvrière qui devint, en 1922, L’ouvrier du bois et du bâtiment, organe de la FOBB[3].

Syndicaliste libertaire[4], partisan de l’indépendance syndicale, il entre souvent en conflit avec les communistes.

Il est l’organisateur de plusieurs grandes grèves en Suisse romande, notamment à Genève en 1928, à Sion en 1931 et à Dixence en 1935[3].

En 1926, il est condamné par le tribunal d’Aigle (Vaud) à 10 jours de prison et 200 francs d’amende pour avoir malmené le préfet du district[3].

Antimilitariste[modifier | modifier le code]

Il est emprisonné, trois mois, en 1906 comme objecteur de conscience.

En 1916, il est à nouveau emprisonné pour antimilitarisme.

En 1918, avec d’autres libertaires, il signe un appel aux autorités soviétiques afin qu'elles donnent la nationalité russe aux déserteurs italiens réfugiés en Suisse[3].

Pendant les années 1920, il soutient la résistance italienne antifasciste avec l'aide de son camarade Lucien Tronchet[4] qui écrira sa biographie quelques années plus tard.

Libertaire[modifier | modifier le code]

Selon Domenico Tarizzo, dans L'anarchie : histoire des mouvements libertaires dans le monde : « Dans l'existence de Pignat [...] on décèle les caractéristiques d'une tendance libertaire suisse de notre siècle, qui, à partir des positions anarchistes du début, évolue peu à peu vers des formes d'intervention sociale se situant de plus en plus à l'intérieur du syndicalisme, et où la tension anarcho-syndicaliste originelle se perd au profit d'une vision réformiste, qui garde cependant quelque chose de l'action directe et de l'autonomie de la base. Il s'agit d'un « second souffle » du syndicalisme où les idées anciennes restent une référence (souvent rhétorique) et où prédomine un empirisme tourné vers les réalisations immédiates, liées aux équilibres internes du système. »[5]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Lucien Tronchet, Clovis Pignat, une vocation syndicale internationaliste, Éditions du Grand-Pont, [6].
  • Léon Imhoff, « Clovis Pignat », Annales valaisannes, vol. 1,‎ , p. 217-218
  • Domenico Tarizzo, L'anarchie : histoire des mouvements libertaires dans le monde, Seghers, 1978, pages 270-271.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Il existe une catégorie consacrée à ce sujet : Anarchisme en Suisse.

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notices[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « 1950 -- Clovis-Abel Pignat (alias "Tschombine Pategnon") dies »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Our Daily Bleed... (consulté le ).
  2. Voix du peuple (1906-1914), journal syndicaliste paraissant tous les samedis, organe officiel de la Fédération des unions ouvrières de la Suisse romande, in René Bianco : 100 ans de presse anarchiste, notice.
  3. a b c d et e Dictionnaire international des militants anarchistes : notice biographique.
  4. a et b « L'Éphéméride anarchiste : Clovis Pignat », sur ephemanar.net.
  5. Domenico Tarizzo, L'anarchie : histoire des mouvements libertaires dans le monde, Seghers, 1978, page 271.
  6. BNF : notice.