Classe L'Adroit (escorteur)

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Classe L'Adroit
Image illustrative de l'article Classe L'Adroit (escorteur)
L'Effronté
Caractéristiques techniques
Type Escorteur côtier
Longueur 53 m
Maître-bau 7,05 m (maxi)
Tirant d'eau m
Déplacement 400 tonnes (standard)

460 à pleine charge

Propulsion 4 moteurs 4 cylindres SEMT Pielstick
Puissance 3 200 ch
Vitesse 19 nœuds (35,2 Km/h).
Caractéristiques militaires
Armement 2 canon AA de 40 mm
1 mortier ASM de 120 mm
2 mortiers grenadeurs Thornycroft
2 mortiers M.K.W.
2 grenadeurs de sillage
Rayon d’action 3.000 nautiques (5.560 Km) à 12 nœuds (22,2 Km/h)
Autres caractéristiques
Électronique 1 radar DRBN 30 puis un radar Decca.

1 sonar rétractable HF QCU 2

Équipage 4 officiers
59 officiers mariniers, quartiers-maîtres et matelots
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Commanditaire Marine nationale française
Période de
construction
1954 - 1956
Période de service 1955 - 1983
Navires construits 11
Navires désarmés 11

La classe L'Adroit est un type d'escorteur léger français inspiré des Patrol Coasters (PC), des patrouilleurs côtiers américains de classe PC-461. Construits pour la Marine nationale par des chantiers navals français après la Seconde Guerre mondiale, ils furent dénommés escorteurs côtiers.
Après la première série de 3 unités de la classe Le Fougueux, une seconde série de 11 escorteurs est construite. Ces petits bâtiments furent destinés à la lutte anti-sous-marine côtière.

Histoire[modifier | modifier le code]

Après la Seconde Guerre mondiale la marine française est réduite à de vieilles unités ayant survécu au conflit, à l'apport d'unités légères de l’US Navy et de la Royal Navy et aussi à des bâtiments allemands et italiens récupérés au titre des dommages de guerre.

L'expérience de la dernière guerre a démontré l'utilité de navires d'escorte pour la protection des convois océaniques et côtiers et des grands bâtiments. Dès 1943, apparaît donc un nouveau type d'escorteur comme les frégates britanniques de la classe River, les corvettes de classe Flower dont les Forces navales françaises libres (FNFL) seront équipées, et les destroyers d'escorte américains de la classe Cannon.
En 1949, avec l'entrée dans la Guerre froide, les pays occidentaux dont la France pensent à la construction d'escorteurs capables de protéger les groupes aéronavals mais aussi les navires de commerce. Ces unités serviront dans le cadre de l'OTAN. La marine française se voit confier la mission prioritaire de la lutte anti-sous-marine. Elle décline ses futures fabrications sur les escorteurs d'escadre, les escorteurs rapides de lutte anti-sous-marine et des escorteurs côtiers.

Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]

Le Fringant (P640).

L'escorteur côtier est un bâtiment léger de 400 tonnes de déplacement avec une vitesse maximum de 19 nœuds. Il est équipé de 4 moteurs diesel SEMT Pielstick développant une puissance totale de 3 240 ch sur 2 hélices.
Cette nouvelle série apporte quelques améliorations par rapport aux trois Fougueux. Meilleure solidité et habitabilité, mais curieusement ses canons de 40mm sont à commande manuelle et non hydraulique comme pour les Fougueuxdont ils restent très proches. Leur coque est en acier et leur superstructure en aliage d'aluminium et de duralumin (AG5) Il embarque 2 « zodiacs » avec moteur hors-bord.

Armement[modifier | modifier le code]

Lutte anti-sous-marine :

  • 1 sonar rétractable HF QCU 2
  • 1 mortier de 120 mm
  • 2 mortiers M.K.W.
  • 2 lance-grenades Thornycroft
  • 2 grenadeurs de sillage au cul

Défense antiaérienne :

Service[modifier | modifier le code]

Les escorteurs servent d'abord pour la surveillance des côtes d'Afrique du Nord. Ils assurent aussi la formation des futurs marins.

Le Fringant et L'Agile serviront, en fin de carrière, pour la surveillance des pêches en mer d'Irlande et mer du Nord. L'Intrépide fut équipé d'un tube lance-torpilles pour essais auprès du Centre de recherche sur les torpilles de Saint-Tropez.

Électronique[modifier | modifier le code]

  • 1 radar de navigation DRBN-31 (puis DECCA)
  • 1 sonar HF QCU2 (avec bulbe rétractable).

Unités[modifier | modifier le code]

Nom N° coque Chantier Lancement Service effectif Fin de service Destination
L'Intrépide P630 Constructions mécaniques de Normandie à Cherbourg coulé comme cible en Méditerranée en 1983
L'Ardent P635 Augustin Normand au Havre coulé comme cible en Méditerranée le
L'Etourdi[1] P637 Forges et Chantiers de la Méditerranée au Havre coulé comme cible en mer d'Iroise en 1978
L'Effronté P638 Augustin Normand au Havre coulé comme cible en Méditerranée le
Le Frondeur P639 Direction des constructions et armes navales à Lorient coulé comme cible en Méditerranée le
Le Fringant[2] P640 Forges et Chantiers de Méditerranée au Havre coulé comme cible en Atlantique le -
L'Adroit P644 DCAN Lorient coulé comme cible en 1985
L'Alerte P645 DCAN Lorient coulé comme cible en 1984
L'Attentif P646 DCAN Lorient coulé comme cible en Atlantique en 1978
L'Enjoué[3] P647 DCAN Lorient vendu en 1984 détruit par un incendie en 1985
Le Hardi P648 CMN Cherbourg coulé comme cible en Atlantique en 1979

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]