Château Pastur
Château Pastur | |||
Nom local | Château de la Comté | ||
---|---|---|---|
Période ou style | Architecture classique | ||
Début construction | 1209 | ||
Fin construction | 1623 | ||
Propriétaire initial | Henri Ier de Brabant | ||
Destination initiale | Demeure seigneuriale du duc Henri Ier de Brabant | ||
Propriétaire actuel | Ville de Jodoigne | ||
Destination actuelle | Hôtel de Ville | ||
Protection | Patrimoine classé (1971, no 25048-CLT-0006-01) | ||
Coordonnées | 50° 43′ 28″ nord, 4° 52′ 01″ est | ||
Pays | Belgique | ||
Région historique | Brabant wallon | ||
Province | Province du Brabant wallon | ||
Localité | Jodoigne | ||
Géolocalisation sur la carte : Brabant wallon
Géolocalisation sur la carte : Belgique
| |||
modifier |
Le château Pastur (ou « château de la Comté »[1]) est un château de style classique situé sur le territoire de la ville belge de Jodoigne, dans la province du Brabant wallon.
Le château tire son nom de la famille Pastur, propriétaire durant cinq générations durant les XIXe et XXe siècles ; il fait actuellement office d'hôtel de ville.
Historique
[modifier | modifier le code]La seigneurie du comté de Duras fut rattachée en 1184 aux terres du duché de Brabant, le duc Henri Ier de Brabant[1] aurait construit entre 1209 et 1229 un château dont certains vestiges subsistent apparemment dans l'aile sud des écuries. L'endroit était gardé par un donjon ou par un château, qui disparut en majeure partie en 1578, incendié lors de la guerre de Quatre-Vingts Ans durant les guerres de Religion et qui fut remplacé par une bâtisse de caractère résidentiel entre 1614 et 1623 par Édouard de Cocquiel, receveur des domaines de Jodoigne et Hannut. En 1730, le château, qui était devenu la propriété du comte Jean-Englebert de Romrée en 1729, fut largement transformé sous la direction probable de l'architecte Verreucken[1].
En 1849, Philippe-Joseph Pastur (1777-1861), notaire à Lathuy décida avec son épouse Clémence Jenar (1885-1860) de racheter le château de Jodoigne au marquis Théodore d'Yves de Bavay (1797-1884). Il fut renommé château Pastur en l'honneur de son nouveau propriétaire et resta dans sa descendance jusqu'à ce que les quatre enfants de Jacques Pastur (1911-1969), dernier châtelain de Jodoigne, décidèrent de vendre le château à la commune de Jodoigne[2]. Philippe-Joseph Pastur mourut le au château Pastur à Jodoigne, laissant son héritage à ses sept enfants dont son fils aîné Justinien-Jean Pastur (1806-1887) qui hérita du château et de ses terres.
Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [3]. Après avoir abrité un pensionnat et la direction d'un établissement scolaire, le château accueille actuellement l'hôtel de ville de Jodoigne ainsi que la bibliothèque communale[4].
Architecture
[modifier | modifier le code]Le château est entouré d'un parc auquel on accède par un portail cintré édifié en pierre de Gobertange[1],[5].
Le château présente un plan en forme de L comprenant :
- au nord, une aile de style classique, en pierre de Gobertange, datée de 1730[5] ;
- à l'ouest, une aile mêlant le style classique et le style médiéval.
-
L'avant-corps.
-
Le portail.
-
Tour de droite.
-
Fenêtre ogivale de l'aile ouest.
Localisation
[modifier | modifier le code]Le château Pastur est situé avenue des Déportés, au centre de Jodoigne, à 200 m au sud de la Grand-Place et de la chapelle Notre-Dame-du-Marché.
Références
[modifier | modifier le code]- Brochure des journées du patrimoine 2008 de la Région wallonne, p. 14
- Philippe Farcy, « La Comté, une terre d'élection », sur LaLibre.be, (consulté le ).
- Liste des monuments classés de la Région wallonne
- Brochure des journées du patrimoine 2011 de la Région wallonne, p. 12
- Le Patrimoine monumental de la Belgique, Wallonie 2, Brabant, arrondissement de Nivelles, Pierre Mardaga, , p. 237.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Marie-Laure Roggemans (dir.), « Le château Pastur à Jodoigne », dans La mémoire des bâtisseurs, Crédit Communal, , 255 p. (ISBN 2-87193-068-6), p. 159-161