Cheval au Brésil
Cheval au Brésil | |
Cavalcade en Aracruz | |
Espèce | Cheval |
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Statut | importé |
Nombre | 5 437 000 (2013) |
Races élevées | Campeiro, Campolina, Mangalarga marchador, Mangalarga paulista, Nordestin, Cheval de sport brésilien, Crioulo, Corajoso. |
Objectifs d'élevage | Équitation de travail |
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Le cheval au Brésil (portugais : cavalo) est représenté par l'élevage de nombreuses races, principalement destinées à l'équitation de travail. Ce pays a la quatrième plus importante population de chevaux au monde.
Histoire
[modifier | modifier le code]Des fossiles de chevaux sauvages datant de la Préhistoire ont été retrouvées sur tout le continent américain, mais le cheval disparaît environ 10 000 ans av. J.C., peut-être sous la pression de la chasse des populations humaines[1]. L'espèce est réintroduite par des explorateurs et des colons européens sous sa forme domestique, au XVe siècle[1].
Le cheptel de chevaux brésilien doit son existence au cheval colonial espagnol amené vers les Amériques en transitant par les Caraïbes.
Pratiques et usages
[modifier | modifier le code]Les chevaux servent surtout de montures pour l'équitation de travail avec le bétail.
Il existe aussi une industrie de sport hippique.
Élevage
[modifier | modifier le code]Le Brésil a le quatrième plus important cheptel de chevaux au monde après les États-Unis, le Mexique et la Chine, avec 5 437 000 têtes recensées en 2013 par la FAO[2]. En 2012, la population chevaline brésilienne est estimée à une médiane de 5 630 907 têtes dans l'ouvrage de référence Equine Science, ce qui représente 9,57 % de la population chevaline mondiale[3].
Une particularité dans l'élevage des chevaux brésilien est que les populations localement adaptées a un biotope ont le statut de races séparées, avec leur propre programme d'élevage[4].
Le Nordestin, cheval du Nordeste, est de petite taille, monté pour le travail avec le bétail[5]. Le Pantaneiro, autre race locale, fait l'objet de mesures de conservation[6]
Le cheval de sport brésilien est élevé depuis les années 1970, à partir du Criollo[7]. Le Campeiro, race localement développée, est monté pour le travail du bétail, la selle et le transport[8]. Le Campolina est un cheval d'allures brésilien[9], tout comme le Mangalarga Marchador, monté en travail du bétail[10].
Le Criollo local est nommé Crioulo, en portugais[11]. Le Corajoso est un grand poney de selle, caractérisé par sa robe tachetée léopard[12].
Maladies et parasitisme
[modifier | modifier le code]La fièvre équine du Potomac, localement nommée churrio, a frappé le sud du Brésil plusieurs fois ces 100 dernières années[13].
Culture
[modifier | modifier le code]Les Gauchos forment une culture équestre spécifique en Amérique du Sud (dont le Brésil), glorifiant les valeurs d'honneur, de liberté, de droiture, de bravoure, et surtout de masculinité[14]. L'historien de l'Amérique latine John Charles Chasteen (en) témoigne ainsi (en 1995) que les gauchos Guaranis ne comptent aucune femme[15].
Dans la société brésilienne, les Gauchos sont présentés comme des cavaliers virils et les femmes comme des êtres fragiles devant rester au foyer[16]. Les femmes sont cependant autorisées à participer aux compétitions de rodéo brésiliennes depuis les années 2000, mais cette autorisation de participer s'accompagne d'agissements visant à les garder « dans les limites de la féminité normative »[16].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Nora Bowers, Rick Bowers et Kenn Kaufmann, Mammals of North America, Houghton Mifflin Harcourt, (ISBN 978-0-618-15313-8, lire en ligne), p. 172.
- Porter et al. 2016, p. 421.
- (en) Rick Parker, Equine Science, Cengage Learning, (ISBN 978-1-285-22588-3, lire en ligne), p. 33.
- Porter et al. 2016, p. 455.
- Porter et al. 2016, p. 491.
- (en) Concepta McManus, Sandra Aparecida Santos, Bruno Stéfano Lima Dallago et Samuel Rezende Paiva, « Evaluation of conservation program for the Pantaneiro horse in Brazil », Revista Brasileira de Zootecnia, vol. 42, , p. 404–413 (ISSN 1516-3598 et 1806-9290, DOI 10.1590/S1516-35982013000600004, lire en ligne, consulté le )
- Porter et al. 2016, p. 447.
- Porter et al. 2016, p. 448.
- Porter et al. 2016, p. 449.
- Porter et al. 2016, p. 484.
- Porter et al. 2016, p. 456.
- Porter et al. 2016, p. 457.
- (en) Fernando Dutra, Luíz Filipe D. Schuch, Eduardo Delucchi et Bruna R. Curcio, « Equine Monocytic Ehrlichiosis (Potomac Horse Fever) in Horses in Uruguay and Southern Brazil », Journal of Veterinary Diagnostic Investigation, vol. 13, no 5, , p. 433–437 (ISSN 1040-6387 et 1943-4936, DOI 10.1177/104063870101300514, lire en ligne, consulté le ).
- Ondina Maria Fachel Leal, The gauchos : male culture and identity in the pampas, (lire en ligne)
- (en) John Charles Chasteen, Heroes on Horseback: A Life and Times of the Last Gaucho Caudillos, UNM Press, (ISBN 978-0-8263-1598-4, lire en ligne), p. 10.
- Adelman et Becker 2013.
Annexes
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- [Adelman et Gabriela 2013] (en) Miriam Adelman et Gabriela Becker, « Tradition and Transgression: Women Who Ride the Rodeo in Southern Brazil », dans Gender and Equestrian Sport, Springer Netherlands, (ISBN 978-94-007-6823-9, DOI 10.1007/978-94-007-6824-6_5, lire en ligne), p. 73–90
- [Bueno 2006] (en) Eduardo Bueno, Horse Racing in Brazil: Stories and Glories, Itajara Editora Ltda., (ISBN 978-85-60033-01-0, lire en ligne)
- [Porter et al. 2016] (en) Valerie Porter, Lawrence Alderson, Stephen J. G. Hall et Dan Phillip Sponenberg, Mason's World Encyclopedia of Livestock Breeds and Breeding, CAB International, , 6e éd., 1 107 p. (ISBN 1-84593-466-0, OCLC 948839453). .