Cheval au Bangladesh

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Cheval au Bangladesh
Image illustrative de l’article Cheval au Bangladesh
Cheval de travail dans un village du Bangladesh.

Espèce Cheval
Races élevées Cheval du Bangladesh et poney de Râjshâhî
Objectifs d'élevage Travail et traction

Le cheval au Bangladesh est présent physiquement, à travers l'élevage du cheval du Bangladesh et du poney de Râjshâhî, ainsi que dans l'Art. L'élevage du cheval, principalement destiné aux travaux de traction, reste très traditionnel, la majorité des propriétaires étant dans une logique d'économie de survie.

Élevage[modifier | modifier le code]

Le Bangladesh ne compte que deux « races » de chevaux locaux enregistrées[1] (notamment dans la base de données DAD-IS), le cheval du Bangladesh (effectifs inconnus), qui appartient au groupe des poneys du Sud-Est asiatique[2]. et le poney de Râjshâhî (30 000 têtes en 1992)[3]. L'élevage s'effectue de manière très traditionnelle, en particulier dans les campagnes, où l'usage du registre d'élevage reste (2012) inconnue, de même que l'usage du carnet vétérinaire permettant de répertorier les maladies contractées par un animal[4]. Seuls les élevages gérés par l'armée tiennent ce type de registre[4].

Maladies et parasitisme[modifier | modifier le code]

La présence des tiques parasites responsables de la maladie babesia equi a été signalée dans le pays[5]. Le cheptel équin bengali est également touché par la maladie de Borna[6]. Les maladies équines sont en cours d'étude[4]. Les chevaux les plus sensibles aux maladies sont les Pur-sangs d'origine pakistanaise, pendant l'été[4].

Utilisations[modifier | modifier le code]

Les chevaux du Bangladesh restent largement utilisés pour le travail courant, mais des utilisations dans le sport se développent, et ces animaux sont sollicités pour des parades et cérémonies diverses[4]. Une étude sur 200 possesseurs de chevaux de 22 villages des districts de Mymensingh, Tangail, Sherpur et Jamalpur, publiée en 2015, montre que les habitants font surtout appel à cet animal pour des travaux de traction (88 % des utilisations) et de transport, mais les montent également pour le sport[7]. La majorité de ces propriétaires sont illettrés et emploient leurs chevaux dans le cadre d'une économie de survie[7].

Dans une moindre mesure, les chevaux sont présents (avec d'autres animaux) dans les spectacles de cirque, une tradition ancienne au Bangladesh, notamment via les compagnies Rowshan et Lion circus[8].

Art[modifier | modifier le code]

Cheval équipé de manière traditionnelle, au musée ethnologique de Chittagong.

Des figurines de chevaux en terre cuite ont été retrouvées[9].

Une stèle à Ghatnagar datée d'entre le Xe et le XIIIe siècle, représente le cheval du fils de Surya, Revanta, à la chasse[10]. Les représentations de chevaux bengalis sur les stèles de cette époque présentent le plus souvent des museaux très ronds, et des oreilles larges et rondes[10].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Porter et al. 2016, p. 498.
  2. (en) « Bangladesh native horse/Bangladesh », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS) (consulté le ).
  3. (en) « Rajshahi Pony/Bangladesh », Domestic Animal Diversity Information System of the Food and Agriculture Organization of the United Nations (DAD-IS).
  4. a b c d et e Sikder, S., Rahman, A. E., Rima, U. K., & Abdul, M. EQUINE DISEASES: A RETROSPECTIVE PREVALENCE STUDY IN FARM CONDITIONS IN BANGLADESH, Wayamba Journal of Animal Science, 2012 [lire en ligne]
  5. (en) Srikant Ghosh, Gyan Chand Bansal, Suresh Chandra Gupta et Debdatta Ray, « Status of tick distribution in Bangladesh, India and Pakistan », Parasitology Research, vol. 101, no 2,‎ , p. 207–216 (ISSN 0932-0113 et 1432-1955, DOI 10.1007/s00436-007-0684-7, lire en ligne, consulté le )
  6. Khan, M. A., Yamaguchi, K., Miyata, H., Kazi, A., Kamahora, T., & Hino, S. (2000). Prevalence of anti-borna disease virus antibody in horses and their caretakers in Bangladesh. Yonago Acta medica, 43, 59-67.
  7. a et b (en) M. P. Alam, M. S. A. Bhuiyan et A. K. F. H. Bhuiyan, « The Socio-economic Status of Horse Owners in Rural Areas of Bangladesh », The Agriculturists, vol. 13, no 1,‎ , p. 46–52 (ISSN 2304-7321, DOI 10.3329/agric.v13i1.26547, lire en ligne, consulté le )
  8. Kabir, M. A. (2013). Circus tradition of Bangladesh and fate in its animals. South Pacific Journal of Pharma and Bio Science (1), 51-57.
  9. (en) Peter J. Claus, Sarah Diamond et Margaret Ann Mills, South Asian Folklore : An Encyclopedia : Afghanistan, Bangladesh, India, Nepal, Pakistan, Sri Lanka, Taylor & Francis, , 710 p. (ISBN 0-415-93919-4 et 9780415939195, lire en ligne), p. 50.
  10. a et b (en) Alexandra Anna Enrica van der Geer, Animals in Stone : Indian Mammals Sculptured Through Time, Leiden, BRILL, , 461 p. (ISBN 978-90-04-16819-0 et 90-04-16819-2, lire en ligne), p. 245.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]