Charles-Emmanuel de Gorrevod (duc)
Charles-Emmanuel de Gorrevod | ||
Titre | Duc de Pont-de-Vaux (1623-1625) |
|
---|---|---|
Autres titres | Prince du Saint-Empire | |
Successeur | Philippe-Eugène de Gorrevod | |
Années de service | 1589 - 1625 | |
Gouvernement militaire | Limbourg | |
Conflits | Guerre de Quatre-Vingts Ans | |
Faits d'armes | Bataille de Nieuport | |
Distinctions | Chevalier de l'ordre de la Toison d'Or | |
Biographie | ||
Naissance | Bourg-en-Bresse |
|
Décès | (à 55 ans) Marnay |
|
Père | Laurent II de Gorrevod | |
Mère | Perrone de La Baume | |
Conjoint | Isabelle de Bourgogne-Fallet | |
Enfants | Philippe-Eugène de Gorrevod Charles-Emmanuel de Gorrevod |
|
modifier |
Charles-Emmanuel de Gorrevod (13 décembre 1569, Bourg-en-Bresse - 4 novembre 1625, Château de Marnay), duc de Pont-de-Vaux, prince du Saint-Empire romain germanique - homme d'État des Pays-Bas des Habsbourg et de l'Empire espagnol.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né le 13 décembre 1569, il est le fils unique de Laurent II de Gorrevod, comte de Pont-de-Vaux, et Perronne de La Baume[1],[2].
Il détient les titres et fonction de marquis de Marnay, comte de Salins, seigneur et baron de Courcondres, Saint-Julien, Gerbet, Belmont, Gorrevod, Sermoyer, Chalamon, Mont-Merle, du Mont-Saint-Sorlin, de Les Saintes-Marie, Liel, Fours, Chisse, Buffard, Condé, Bugnon, etc., bailli d'Amont dans le comté de Bourgogne[1],[2].
Les récipiendaires de son baptême sont le duc Charles-Emmanuel de Savoie et son épouse la duchesse Marguerite de France. Il commença à servir comme page du duc de Savoie, puis fut envoyé en Espagne, où il fut élevé avec l'infant, le futur roi Philippe III. Il retourne ensuite en Savoie dans la suite de l'infante Catherine, duchesse de Savoie. Il commande une compagnie de Chevau-légers au siège de Genève de 1589 et, alors qu'il n'a que 17 ans, dirige à deux reprises toute la cavalerie savoyarde. Son père Laurent II de Gorrevod, qui l'accompagnait dans cette campagne, meurt en se noyant alors qu'il tentait de rentrer au camp du prince[1],[2].
Après la mort de son père, Charles-Emmanuel repart pour l'Espagne, puis entre au service de l'archiduc Albert d'Autriche, recevant le poste de grand chambellan. En remerciement des services rendus par Charles-Emmanuel, le stathouder, par une charte donnée à Bruxelles le 4 mai 1600, élève la baronnie de Marnay au rang de marquisat[1],[2],[3].
Puis il se distingua lors de la bataille de Nieuport en 1600, où l'Archiduc Albert fut renversé de selle. Charles Emmanuel, fonça à son secours, le fit monter à cheval et tua ses poursuivants[1],[2],[3]. Après la prise de la Bresse par les Français, Henri IV, avec une charte donnée à Fontainebleau le 29 novembre 1607, autorisa Charles-Emmanuel à retourner aux Pays-Bas[1].
En 1613, Philippe III, le nomma chevalier de l'Ordre de la Toison d'or[1],[3].
Selon Dunod de Charnage, il fut nommé chevalier-conseiller extraordinaire du Parlement de Dole par lettre du 8 novembre 1618, puis chevalier à plein temps, avec dispense de séjour, par lettre du 20 septembre 1625[3].
Par lettre d'appréciation, du 16 février 1620, Charles-Emmanuel fut nommé gouverneur du Limbourg, du comté de Dahlem et du pays d'outre-Meuse[1]. Il resta en poste jusqu'en 1624.
En 1621, à Bruxelles, il participe à la cérémonie d'enterrement de l'archiduc ; avec Charles de Lorraine, duc d'Aumale, margrave de Bade et Louis d'Egmont, prince du Havre, tenaient une extrémité de la bannière d'or dont était recouvert le cercueil[1].
Louis XIII, par une charte accordée en février 1623 et enregistrée au Parlement de Dijon le 17 septembre, élève le comté de Pont-de-Vaux au rang de duché[1],[3]. Un mois plus tard, le 22 mars 1623 à Ratisbonne, l'empereur éleva Charles-Emmanuel au titre de marquis de Marnay et à la dignité de Prince du Saint-Empire avec droit de vote au Reichstag[1].
Pendant son règne, il fonde le monastère des Carmes Déchaux à Marnay. Il apporte aussi de nombreux changement au château ducal de Marnay, recouvert de cuivre doré, abritant une riche collection de tapisseries et de peintures d'artistes flamands et italiens, était considéré comme l'un des plus luxueux de Franche-Comté.
Charles-Emmanuel meurt le 4 novembre 1625, dans son château de Marnay. Ses restes sont déposés dans la grande église de Marnay[1],[2],[3].
Famille
[modifier | modifier le code]Le 8 février 1621 à Bruxelles, il épouse Isabelle de Bourgogne-Fallet (décédée le 9 août 1676), fille d'Herman de Bourgogne, comte de Falle, et de Yolande de Longval[1].
Charles-Emmanuel de Gorrevod, né le 13 décembre 1569 à Bourg-en-Bresse et mort le 4 novembre 1625 au château de Marnay, est duc de Pont-de-Vaux, prince du Saint-Empire romain germanique, homme d'État des Pays-Bas des Habsbourg et de l'Empire espagnol.
- Philippe-Eugène de Gorrevod (décédé le 26/07/1681), duc de Pont-de-Vaux
- Charles-Emmanuel de Gorrevod (1623-20/07/1659), marquis de Marnay, archevêque de Besançon
- Madeleine de Gorrevod (décédée en 1635)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Samuel Guichenon, Histoire de Bresse et de Bugey. Partie 3 / . Contenant ce qui s'y est passé de mémorable... jusques à l'eschange du marquisat de Saluces, avec les fondations des abbayes,... justifiée par chartes, titres,... par Samuel Guichenon,..., (lire en ligne), p. 198-201
- Jean Maurice, Le Blason Des Armoiries de tous les Chevaliers de l'ordre de la toison d'or depuis la premiere institution jusques à present., Anvers, Lucas de Potter, Libraire, (lire en ligne)
- François Ignace Dunod de Charnage, Histoire des Séquanois et de la province séquanoise: des Bourguignons et du premier royaume de Bourgogne, de l'église de Besançon jusques dans le sixième siècle, et des abbayes nobles du comté de Bourgogne... depuis leur fondation jusqu'à preśent, De Fay, imprimeur, (lire en ligne), p. 542
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Père Anselme . Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France. T. V. —P. : Compagnie des Libraires Assosiez, 1730, p. 670
- Dunod de Charnage F. JE. Mémoires pour servir à l'histoire du comté de Bourgogne. — Besançon : Jean-Baptiste Charmet, 1740, p. 632
- Gauthier J. Les Gorrevod et leur sépulture dans l'église de Marnay // Mémoires de la Société d'émulation du Doubs, 4e série. Vol. V. 1869. — Besançon : Dodivers et Cie, 1870, pp. 348–351
- Marchand F. Les Caveaux de Brou (1900-1902) : Généalogie Gorrevod-Bauffremont // Annales de la Société d'émulation, agriculture, lettres et arts de l'Ain. XXXVe année. — Bourg : Courrier de l'Ain, 1902, p. 192
- Poullet E. Les Gouverneurs de province dans les anciens Pays-Bas catholiques. — Bruxelles: F. Hayez, 1873.,pp. 148–149
- Richard J. F. N. Histoire des diocèses de Besançon et de Saint-Claude. T. II. - Besançon, 1851, p. 326
Liens externes
[modifier | modifier le code]- « Armorial des Chevaliers de la Toison d’Or », Heraldique-europeenne.org (consulté le )
- « CHEVALIERS DE LA TOISON D’OR — MAISON DE HABSBOURG (HOUSE OF HABSBURG) » (consulté le )