Chapelle Saint-Sébastien du Faouët

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Chapelle Saint-Sébastien du Faouët
Présentation
Type
Destination initiale
Destination actuelle
Culte (Pardon)
Construction
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Bretagne
voir sur la carte de Bretagne
Localisation sur la carte du Morbihan
voir sur la carte du Morbihan

La chapelle Saint-Sébastien est située sur la commune du Faouët au lieu-dit « Saint-Sébastien » dans le Morbihan[1].

Historique[modifier | modifier le code]

La construction de la chapelle, dédiée à saint Sébastien, a commencé en 1598 comme l'atteste l'inscription sur une pierre encastrée dans le parement externe du mur Nord :

« CESTE CHAPELLE FUT TROUEE LE 22 JOUR DE JUILLET ET COMMANCE LE 21 DE SEPTEMBRE 1598 I POULIQUIN GOUVERNEUR ET RECTEUR. »

La chapelle, dédiée à saint Sébastien, a probablement été bâtie en tant qu'ex-voto pour la cessation de l'épidémie de peste de 1598, que relate le chanoine Jean Moreau dans ses Mémoires des guerres de la Ligue en Bretagne. Les sablières portent plusieurs dates ainsi que l'inscription :

« FAICT PAR GABRIEL BRENIER L'AN 1608. »

En 1682, Nicolas-François du Fresnay, baron du Faouët, se déclare prééminencier et supérieur de la chapelle Saint-Sébastien où il a dans les vitres ses armes en supériorité.

La chapelle a été construite avec le concours du seigneur de Coatquenven, dont le manoir était situé à moins de 800 mètres, sur une de ses propres terres au village du Drezers. Les armes des Le Provost, seigneurs de Coatquenven : d'argent à cinq fusées de gueule mises en fasce, chargées d'une bande d'azur, se trouvaient jadis sur les trois vitraux du chevet et sur ceux du transept ; on les voyaient également à l'extérieur, au pignon du midi, proche d'un cadran solaire, et au-dessus de la porte d'entrée. Aujourd'hui elles ont disparu sauf dans la vitre centrale du chevet où une reproduction moderne ou un remploi en fait souvenir[2].

La chapelle fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Description[modifier | modifier le code]

« La chapelle Saint-Sébastien a été construite à partir de 1598. Son chevet reprend avec élégance le type à pignons multiples, et les portes dans leurs moulures sont toutes proches du gothique flamboyant (...)[3] »

Architecture et ornements[modifier | modifier le code]

L'édifice est en forme de croix latine, à vaisseaux uniques épaulés par des contreforts angulaires. Ceux-ci sont amortis par des pinacles et ornés de gargouilles sculptées. Le chevet à trois pans est de type Beaumanoir. L'espace intérieur est couvert par une charpente lambrissée en berceau plein cintre nervuré. On peut y voir une belle poutre de gloire. Le mobilier est constitué de quatre niches-crédences, un bénitier, un autel, un maître autel et un retable. Mais l'édifice est surtout remarquable par le décor de ses sablières[4].

Sablières[modifier | modifier le code]

Les sablières ont été sculptées entre 1600 et 1608 par Gabriel Brenier. Elles sont ornées de bas-reliefs sculptés représentant différentes scènes et personnages : masque de la bouche de laquelle sortent des rinceaux de feuillage ; deux hommes tête-bêche tenant un bâton ; sarabande conduite par un diable à gauche et suivi à droite d'un joueur de biniou ; saint Martin baptisant un catéchumène; martyre de saint Sébastien ; goupil attaqué par les poules ; chasse aux sangliers. Les costumes portés par les personnages sont représentatifs de ceux portés par l'aristocratie et la bourgeoisie au tout début du XVIIe siècle. Les danseurs de la sarabande portent chapeau à bords relevés, pourpoint et culotte bouffante tandis que les danseuses sont coiffées d'une barrette terminée en pointe sur le front. L'une d'entre elles, celle au centre, porte même busc à la taille, fraise et larges jupons.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Chapelle Saint-Sébastien », notice no PA00091192, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. Laurent Léna, Le Faouët au temps des seigneurs, page 92, presses de l'école technique Saint-Michel - 56320 Priziac, 1985
  3. André Mussat, Arts et cultures de Bretagne : un millénaire, Rennes, Éditions Ouest-France, , 380 p. (ISBN 978-2-737-31932-7, OCLC 34611255)
  4. Secrétariat d'état à la culture, inventaire topographique Le Faouët et Gourin, imprimerie nationale, 15 mai 1975.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]