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Château de Genève

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Château de Genève
(disparu)
Nom local Château du Bourg de Four
Période ou style Médiéval
Type Château fort
Propriétaire initial Comtes de Genève
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Comté Comté de Genève
Canton Genève
Commune Genève

Le château de Genève ou château du Bourg de Four — qui ne doit pas être confondu avec le château épiscopal de l’Île — est un château ou une forteresse, aujourd'hui disparu, possession des comtes de Genève à partir probablement du XIe siècle, dans la cité de Genève. L'édifice aurait été détruit au cours du XIVe siècle.

Le château était installé dans la ville haute, dominant le Bourg-de-Four[1] et l'accès par la porte dite du Château-vieux ou du Bourg de Four, à l'angle sud-est de la cité[2],[3]. Il se situait au-dessus de la rue de l'Hôtel-de-Ville de Genève[2]. La porte, d'origine romaine du IVe siècle, a perduré jusqu'en 1841[2].

La première mention du château remonte à un document de 1124 sous la mention statio, dans l'accord de Seyssel[2].

En 1250, peut être 1249, le comte Guillaume II de Genève est à nouveau en guerre contre le frère du comte de Savoie, Pierre[4]. Ce dernier, sans qu'on n'en sache plus, semble prendre possession du château[4]. L'acte est jugé, selon l'historien Pierre Duparc, comme « un coup de maître »[4]. Le règlement du conflit est mis à l'arbitrage de Philippe de Savoie, frère de Pierre[4]. Le château, avec de nombreux autres biens, passe en gage[Note 1],[4]. Le règlement stipule que Pierre de Savoie a « le pouvoir de disposer des châteaux de Genève, des Clées, de Ballaison, des fiefs de Rue et de Langin, et généralement de tous les biens possédés par le comte de Genève depuis l'Arve jusqu'à la Dranse et de la Cluse de Gex jusqu'au pont de Bargen sur l'Aar, à l'exception du fief du sire de Faucigny, du château de Charousse et des possessions comtales à Lausane et aux environs[4]. »[6]. L'affaire opposant les deux hommes, qui remonte à 1237, mène à la ruine de la maison de Genève[1].

Les fils du comte de Savoie, Amadée V, entrent avec une armée dans Genève et s'emparent du château[7]. Ce dernier est détruit[8] par le feu[9], le [7].

Description

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Dominant la cité, la partie sud « dominait des crêts aux pentes très abruptes[2]. » Il semble que l'édifice se soit installé sur les anciens remparts de la cité romaine[2].

Châtellenie comtale

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Le château de Genève est le siège d'une châtellenie, dit aussi mandement (mandamentum), qui passe sous le contrôle savoyard à partir de 1250. Le châtelain est un « [officier], nommé pour une durée définie, révocable et amovible »[10],[11]. Il est chargé de la gestion de la châtellenie ou mandement, il perçoit les revenus fiscaux du domaine, et il s'occupe de l'entretien du château[12].

Notes et références

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  1. La gagerie est un procédé par lequel un seigneur met en gage son fief en place d'une forte somme d'argent. Le bien entre immédiatement dans les possessions du prêteur. Si ce seigneur rembourse son prêt, il récupère son bien sinon il passe définitivement entre les mains de l'autre seigneur[5].

Régeste genevois (1866)

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  1. Série des châtelains pour les comtes de Savoie, p. 486 (lire en ligne).

Références

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  1. a et b La rédaction, « Genève » dans le Dictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du .
  2. a b c d e et f Louis Blondel, Châteaux de l'ancien diocèse de Genève, vol. 7, Société d'histoire et d'archéologie de Genève (réimpr. 1978) (1re éd. 1956), 486 p., p. 47.
  3. Alfred Dufour, Histoire de Genève, coll. « Que sais-je ? », , 128 p. (lire en ligne), chap. 3210, p. 15
  4. a b c d e et f Pierre Duparc, Le comté de Genève, IXe – XVe siècle, t. XXXIX, Genève, Société d'histoire et d'archéologie de Genève, coll. « 'Mémoires et Documents » (réimpr. 1978) (1re éd. 1955), 621 p. (lire en ligne), p. 169.
  5. [PDF] André Perret, Les institutions dans l'ancienne Savoie : Du onzième au seizième siècle, Chambéry, Conseil départemental d'animation culturelle, , 87 p. (ASIN B0007AXLD6, lire en ligne), p. 31, « La seigneurie et la gagerie ».
  6. Association des milices vaudoises, Centre d'histoire et de prospective militaires, Les milices vaudoises, Éditions Cabédita, coll. « Archives vivantes romandes », , 198 p. (ISBN 978-2-88295-156-4), p. 35.
  7. a et b Abbé Jean-François Gonthier (1847-1913), Les Châteaux et la chapelle des Allinges, Annecy, impr. de J. Niérat (Ancienne imprimerie Burdet), , 136 p. (lire en ligne), p. 32-33.
  8. Alfred Dufour, Histoire de Genève, coll. « Que sais-je ? », , 128 p., chap. 3210, p. 18
  9. Bernard Sache, Le siècle de Ripaille, 1350-1450 : quand le duc de Savoie rêvait d'être roi, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 324 p. (ISBN 978-2-84206-358-0, lire en ligne), p. 66.
  10. Christian Sorrel, Histoire de la Savoie : images, récits, La Fontaine de Siloé, , 461 p. (ISBN 978-2-84206-347-4, lire en ligne), p. 146-147.
  11. Nicolas Carrier, « Une justice pour rétablir la « concorde » : la justice de composition dans la Savoie de la fin du Moyen Âge (fin XIIIe -début XVIe siècle) », dans Dominique Barthélemy, Nicolas Offenstadt, Le règlement des conflits au Moyen Âge. Actes du XXXIe Congrès de la SHMESP (Angers, 2000), Paris, Publications de la Sorbonne, , 391 p. (ISBN 978-2-85944-438-9), p. 237-257.
  12. Alessandro Barbero, « Les châtelains des comtes, puis ducs de Savoie en vallée d'Aoste (XIIIe – XVIe siècle) », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, « De part et d'autre des Alpes » : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, , 266 p. (lire en ligne).

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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