Centrale de la N.A.C.
Pays | |
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Province | |
Région | |
Ville | |
Coordonnées | |
Propriétaire |
Hydro-Québec (depuis les années 1980) |
Opérateur | |
Construction |
1899-1905 |
Mise en service |
22 octobre 1901 |
Mise à l’arrêt définitif |
octobre 1945 |
Statut |
Désaffectée |
Type d'installation | |
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Énergie utilisée |
Eau |
Nombre de turbines |
6 |
Type de turbine |
Francis double à axe horizontal |
Puissance installée |
11.4 MW |
Architecte | |
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Coût |
250 000 dollars US (1899) |
Site web |
La centrale de la N.A.C. (pour Northern Aluminium Company) est une ancienne centrale hydroélectrique située sur la rivière Saint-Maurice à Shawinigan dans la province de Québec, au Canada.
Histoire
[modifier | modifier le code]À l'origine, le projet de construire un complexe hydroélectrique à cet endroit émane de la Shawinigan Water and Power Company (SWP). Cette dernière acquiert en 1897 les droits d'exploitation des Chutes de Shawinigan ainsi que les terrains adjacents. Cependant, le Gouvernement Marchand impose une série de conditions inhérentes au droit d'exploiter les chutes, notamment l'investissement de plusieurs millions de dollars en plus d'un délai de 30 mois pour réaliser l'aménagement hydroélectrique de Shawinigan[1].
Ces conditions obligent la SWP à faire du démarchage afin d'être en mesure d'obtenir les fonds nécessaires. En août 1899, John E. Aldred, le trésorier de la SWP à cette époque, signe un premier contrat avec la Pittsburg Reduction Company qui utilisait déjà l'énergie hydraulique dans le cadre de sa production d'aluminium à Niagara Falls (New York)[2].
La construction de la centrale de la N.A.C. commence en 1899 par le défrichement anthropique de la colline et le déblaiement de la zone jusqu’à la fin de l’automne. Dès le printemps 1900, la construction de la centrale débute dans le cadre d’un gigantesque chantier qui inclut également l’ancienne aluminerie de Shawinigan et la Centrale de Shawinigan-1[3].
La centrale de la N.A.C. débute à utiliser la force hydraulique de la rivière le 1er juillet 1901. Toutefois, elle commence à produire et fournir de l’électricité en octobre pour alimenter les premières lignes de cuves de l’aluminerie. Au départ, la centrale se compose de deux turbines Francis doubles à axe horizontal accouplées à des générateurs électriques[4]. Cet équipement produisait 5 000 hp (environ 1,86 MW)[5].
Pour répondre à la consommation électrique croissante de l’aluminerie, l’entreprise ajoute une troisième génératrice en 1903. En 1905, le bâtiment s’agrandit par les deux extrémités en même temps que d’autres travaux de déblaiement pour bâtir, l’année suivante, la Centrale Alcan-16. Enfin, en 1906, la centrale met en fonction deux autres turbines-génératrices.
Tout le long de son activité, la centrale alimentait uniquement les salles de cuves de l’aluminerie. La centrale ferme définitivement en octobre 1945 en même temps que l'arrêt de la production de métal primaire à l'aluminerie[5],[6].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- François St-Onge (ill. Michel Lamothe), Histoire de Shawinigan, Shawinigan, Société d'histoire et de généalogie de Shawinigan, , 12 p. (lire en ligne [PDF]), p. 7
- André Bolduc, Hogue et Larouche, Québec: un siècle d'électricité, Montréal, Libre expression, , 2e éd., 430 p. (ISBN 9782891111867, OCLC 16042871, lire en ligne [PDF]), p. 132
- Patri-Arch, « Centrale de la Northern Aluminium Company » [archive du ], sur Répertoire du patrimoine culturel du Québec (consulté le )
- Alexandre Rey, « USINE HYDROÉLECTRIQUE DE SHAWMGAN-FALLS », La Houille Blanche, no 8, , p. 274–275 (ISSN 0018-6368 et 1958-5551, DOI 10.1051/lhb/1904052, lire en ligne, consulté le )
- Luc Côté, Production et reproduction : l'évolution du procès de travail aux usines d'aluminium de la compagnie Alcan à Shawinigan et à Arvida, 1901-1951 (thèse de maîtrise en histoire), Ottawa, Bibliothèque nationale du Canada, , 321 p. (ISBN 0315537892 et 9780315537897, OCLC 877050688, lire en ligne [PDF]), p. 81; 109
- Cité de l'Énergie, « Le complexe hydroélectrique de Shawinigan et le réseau de production et de transport de la SW&P » [archive du ] , sur hydroelectricite.ca (consulté le )