Catamite

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La Coupe Warren (conservée au British Museum), représente une scène sexuelle entre un jeune homme et son catamite.
L'Enlèvement de Ganymède, huile sur toile peinte vers 1611 - 1616 par Pierre Paul Rubens.

Dans la Grèce et la Rome antiques, un catamite (latin : catamītus) est un jeune homme pubère lié à un homme plus âgé dans une relation homosexuelle, habituellement de nature pédérastique[1].

Utilisé généralement de manière affectueuse, le terme signifie littéralement « Ganymède » en latin ; mais le mot pouvait aussi être employé comme une insulte lorsqu'il était adressé à un homme mûr[2]. Le mot provient du nom propre Catamitus, la forme latinisée de Ganymède, le nom du beau prince troyen enlevé dans la mythologie grecque par le roi des dieux Zeus pour en faire son compagnon et son échanson[3].

La forme étrusque du nom est Catmite, dérivée d'une forme alternative (Gadymedes) du nom propre du prince troyen[4].

Dans son usage contemporain, le terme de catamite désigne un jeune homme passif dans une relation sexuelle anale[5].

Le mot catamite est employé aussi bien en français qu'en anglais ; « giton » et « mignon » en sont des termes proches[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Craig Williams, Roman Homosexuality (Oxford University Press, 1999, 2010), pp. 52–55, 75.
  2. Ciceron, frg. B29 de ses oraisons et Philippiques 2.77; Bertocchi and Maraldi, "Menaechmus quidam," p. 95.
  3. (en) Alastair J. L. Blanshard, "Greek Love," in Sex: Vice and Love from Antiquity to Modernity (Wiley-Blackwell, 2010), p. 131. Servius, note de l'Aeneid 1.128, et Festus indiquent clairement que Catamitus est l'équivalent latin de Ganymède ; Festus le présente comme le concubinus de Jove. cf Alessandra Bertocchi and Mirka Maraldi, "Menaechmus quidam: Indefinites and Proper Nouns in Classical and Late Latin," dans Latin vulgaire–Latin tardif. Actes du VIIème Colloque international sur le latin vulgaire et tardif. Séville, 2–6 septembre 2003 (University of Seville, 2006), p. 95, note 16.
  4. (en) Larissa Bonfante and Judith Swaddling, Etruscan Myths (University of Texas Press, 2006), p. 73.
  5. (en) Oxford English Dictionary 3rd Ed. (2003).
  6. Susan Clayton, « « Je penche, donc je suis » : Vivre et penser son homosexualité vers 1914-1929. Quelques repères chez des écrivains français et britanniques », dans Sexualités occidentales : xviiie-xxie siècles, Presses universitaires François-Rabelais, coll. « Civilisations étrangères », , 181–198 p. (ISBN 978-2-86906-801-8, lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]