Caroline de Brunswick
Titres
Reine consort du Royaume-Uni et de Hanovre
–
(1 an, 6 mois et 9 jours)
| Prédécesseur | Charlotte de Mecklembourg-Strelitz |
|---|---|
| Successeur | Adélaïde de Saxe-Meiningen |
Héritière consort du trône britannique
–
| Prédécesseur | Charlotte de Mecklembourg-Strelitz (indirectement) |
|---|---|
| Successeur | Alexandra de Danemark (indirectement) |
| Dynastie | Maison Welf |
|---|---|
| Naissance |
Brunswick (Principauté de Brunswick-Wolfenbüttel) |
| Décès |
(à 53 ans) Hammersmith, Londres, |
| Sépulture | Église Saint-Blaise de Brunswick |
| Père | Charles-Guillaume-Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel |
| Mère | Augusta de Hanovre |
| Conjoint | George IV du Royaume-Uni |
| Enfants | Charlotte de Galles |
| Religion | Luthéranisme puis Anglicanisme |
Signature
Caroline de Brunswick (en allemand : Caroline Amalie Elisabeth von Braunschweig-Wolfenbüttel), née le à Brunswick et morte le à Hammersmith à Londres, est reine du Royaume-Uni et du Hanovre de 1820 à 1821 en tant qu'épouse de George IV.
Famille
[modifier | modifier le code]Caroline est la fille de Charles-Guillaume, duc de Brunswick-Wolfenbüttel (1735-1806), et d'Augusta de Hanovre (1737-1806). Elle est l'arrière-petite-fille de George II par sa mère. Elle est connue dans sa jeunesse par le titre de courtoisie de « duchesse de Brunswick-Wolfenbüttel ».
Biographie
[modifier | modifier le code]Jeunesse et éducation
[modifier | modifier le code]Elle est élevée dans une situation familiale difficile en raison de la liaison de son père avec la baronne Luise von Hertefeld, qu'il installe comme sa maîtresse officielle en 1777[1]. Elle est éduquée par des gouvernantes, dont la comtesse Eleonore von Münster de 1783 à 1791, qui gagne son affection. Caroline peut comprendre l'anglais et le français, mais son père admet qu'elle manque d'éducation, à l'exception de la musique.
Princesse de Galles
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En 1795, elle épouse son cousin Georges-Frédéric Auguste de Hanovre (futur Georges IV d'Angleterre), alors prince de Galles. Elle a de cette union, l'année suivante, la princesse Charlotte de Galles[2].
Peu après la célébration du mariage, les deux époux se séparent d'un commun accord. La conduite anticonformiste de Caroline après cette séparation donne lieu à de graves soupçons et par suite à des débats scandaleux[2].
Sir Thomas Lawrence (1769-1830) peint trois portraits d'elle. Celui peint en 1798 et conservé au Victoria and Albert Museum a été réalisé deux ans après la séparation avec son mari[3].
Pour pouvoir rompre son mariage, ne craignant pas de jeter l'opprobre sur la maison royale de Grande-Bretagne et de Hanovre, Georges IV l'accuse d'adultère en 1820, ce qui déclenche une enquête du parlement britannique[4]. Même si elle jouit d'une plus grande popularité que son mari, à l'issue de l'enquête et devant des menaces de destitution, elle accepte de renoncer à son titre à la condition de recevoir une rente annuelle de 50 000 £ sans condition[5].
Lorsqu'il monte sur le trône, en 1820, Georges IV ne permet pas qu'elle partage son titre ni qu'elle assiste au couronnement qui a lieu l'année suivante[6]. Elle meurt peu après ce dernier affront[6].
Elle est inhumée dans l'église Saint-Blaise de Brunswick.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- ↑ (en) Flora Fraser, The Unruly Queen: The Life of Queen Caroline
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang, Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, Paris, Hachette, 1878, p. 344, article "Caroline de Brunswick (Amélie Élisabeth)". [lire en ligne]
- ↑ Victoria & Albert Museum
- ↑ (en) Jane Robins, Rebel Queen: The Trial of Queen Caroline, Simon & Schuster, 2006, p. 126-127. (ISBN 978-0-74324-862-4)
- ↑ (en) Jane Robins, Rebel Queen: The Trial of Queen Caroline, Simon & Schuster, 2006, p. 305-306. (ISBN 978-0-74324-862-4)
- Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang, Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, Paris, Hachette, 1878, p. 344-345, article "Caroline de Brunswick (Amélie Élisabeth)". [lire en ligne]
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Katie Carpenter, « Caroline of Brunswick: Queen on Trial », dans Aidan Norrie, Carolyn Harris, J.L. Laynesmith, Danna R. Messer, Elena Woodacre, Hanoverian to Windsor Consorts. Power, Influence, and Dynasty, Palgrave Macmillan, (DOI https://doi-org/10.1007/978-3-031-12829-5_5), p. 67-87.
- John Gardner, ''Poetry and Popular Protest: Peterloo, Cato Street and the Queen Caroline Controversy'', 2011.
- (en) Ian Haywood, Queen Caroline and the Power of Caricature in Georgian England, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-3-031-46223-8, DOI https://doi-org/10.1007/978-3-031-46224-5)
- Thomas W. Laqueur, "The Queen Caroline Affair: Politics as Art in the Reign of George IV", Journal of Modern History, 1982, vol. 54, n°3, p.417-466, JSTOR.
- Alison Plowden, Caroline and Charlotte: Regency Scandals 1795–1821. Stroud, Gloucestershire, Sutton Publishing, 2005, (ISBN 0-7509-4173-1).
- Joanna Richardson, The Disastrous Marriage: A Study of George IV and Caroline of Brunswick, London, Jonathan Cape, 1960.
- Jane Robins, Rebel Queen: The Trial of Queen Caroline, Simon & Schuster, 2006, (ISBN 978-0-74324-862-4).
- (en) Jason Thompson, Queen Caroline and Sir William Gell. A Study in Royal Patronage and Classical Scholarship, Palgrave Macmillan, (ISBN 978-3-319-98007-2, DOI https://doi-org/10.1007/978-3-319-98008-9).
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Maison de Brunswick
- Reine consort britannique
- Reine de Hanovre
- Naissance en mai 1768
- Naissance à Brunswick (Basse-Saxe)
- Naissance dans la principauté de Brunswick-Wolfenbüttel
- Décès en août 1821
- Décès à Hammersmith
- Décès à 53 ans
- Personnalité inhumée dans l'église Saint-Blaise de Brunswick
- Duchesse de Rothesay
- Princesse de Galles au XVIIIe siècle
- Princesse de Galles au XIXe siècle
- Duchesse de Cornouailles au XVIIIe siècle
- Duchesse de Cornouailles au XIXe siècle
- Comtesse de Chester
- Princesse de Hanovre
- George IV