Briqueterie des Touillards-Vairet-Baudot
Type |
Ancienne Usine |
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Patrimonialité |
Inscrit MH () Patrimoine du XXe s. Recensé à l'inventaire général |
Pays | |
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Commune |
Coordonnées |
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La Briqueterie de Ciry-Le-Noble les Touillards est une ancienne Usine nommé Vairet-Baudot le nom de ces deux dirigeants.
Elle est située sur le territoire de la commune de Ciry-le-Noble dans le département français de Saône-et-Loire et la région Bourgogne-Franche-Comté.
Créée en 1893, la Briqueterie a cessé de fonctionner en 1967. Elle constitue l'une des multiples entreprises de la « vallée de la Céramique », établie le long du canal du Centre[1],[2].
Des visites commentées et des animations ponctuelles y ont lieu. Lors de la périodes estival.
Si vous souhaitez faire une visite la Briqueterie est ouverte cette année du 02 Juillet au 01 Septembre ainsi que les journées du Patrimoine[3].
La visite permet de découvrir les 5 phases de la brique au sein de cette usine et la condition de vie des travailleurs[4].
Une entrée en plein tarif est à 4€ pour les plus de 18 ans.
Puis une entrée réduite est à 2€ pour les personnes de moins de 18 ans pour les étudiants sous la présentation d'une carte et les personnes en situation de handicap et les groupes de plus de 10 personnes.
L'entrée est gratuite pour les personnes - de 12 ans et les personnes en recherche d'emploie.
Historique
[modifier | modifier le code]La première usine
[modifier | modifier le code]Une première entreprise est fondée en 1863 par Jean-Baptiste Baudot (1841-1929)[5], originaire de Ciry-le-Noble, et Pierre Giroux[6]. Elle produit initialement des petits pots en terre cuite, ou cruchons[7]. Ces bâtiments sont localisés le long de l'ancienne route nationale 74, devenue RD974, au niveau du lieu-dit Levée du Canal, au bord de la Bourbince[8].
Elle se spécialise rapidement dans la fabrication de briques, de carreaux de pavage et de produits résistant aux acides[9]. En 1874, la société dépose le brevet d'une brique de pavage cuite, dite « brique de fer », particulièrement résistante aux acides et aux sabots des chevaux[6],[5]. Le mariage de Jean-Baptiste Baudot avec une autre Baudot, Marguerite, explique la raison sociale initiale de l'entreprise, Baudot-Baudot[5]. Quatre fours rectangulaires, surmontés de séchoirs, sont construits[8].
La seconde usine
[modifier | modifier le code]L'usine actuelle est édifiée à partir de 1892, environ 300 mètres en amont de la première[7]. C'est cette année-là que Baudot fonde la société Vairet-Baudot avec son gendre Ernest Vairet. En 1896, ce dernier reprend la direction de l'entreprise[6], alors que Jean-Baptiste Baudot se recentre sur deux autres usines, d'abord à Cusset dans l'Allier, puis à Paray-le-Monial (usine Fauchon-Baudot)[7].
Les bâtiments de la première usine accueillent les locaux administratifs et les logements patronaux, avant d'être complètement dissociés de la production industrielle en 1919 et sont transformés en logements[8]. D'autres bâtiments sont construits jusqu'en 1920[7]. Jean-Baptiste Baudot se retire des affaires et s'engage dans la pisciculture[5]. À la même époque, un raccordement ferroviaire est effectué vers la gare de Ciry-le-Noble, positionnée sur la ligne Roanne-Montchanin[7].
Entre 1924 et 1925, l'entreprise édifie des logements ouvriers, sur la rive opposée du Canal du Centre (cinq bâtiments à deux logements). Les architectes en sont Marcel et Philippe Fournier, de Montceau-les-Mines. La société s'en sépare dans les années 1940[10].
Ernest Vairet décède en 1927. Sa veuve Antoinette lui survit dix ans, pendant lesquels elle reprend la direction de l'usine[7]. En dépit d'efforts pour moderniser l'entreprise, celle-ci voit son activité décroître et ses effectifs diminuer ; la production devient intermittente dans les années 1950, jusqu'à la cessation effective en 1967[7].
Période post-industrielle
[modifier | modifier le code]Désaffectée, l'usine est rachetée en 1995 par l'Écomusée du Creusot-Montceau. Des chantiers d'insertion, mobilisant des chômeurs de longue durée, en collaboration avec l'AFPA et l'ANPE, permettent la sauvegarde des bâtiments et des archives[11].
L'usine fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis le [12].
En 2021 et 2022, en proie à des problèmes d'instabilité du sol, le site est partiellement fermé à la visite[13]. Après sécurisation de certains espaces, et recrutement de personnel, l'usine ouvre à nouveau au public pour l'été 2022[14].
Description
[modifier | modifier le code]Bâtiments
[modifier | modifier le code]La briqueterie comprend encore plusieurs fours, dont un grand four rond à étage, deux cheminées en briques sur les trois que comptait initialement le site. Plusieurs dépendances (garage, locaux pour les ouvriers) sont également en place.
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Les deux cheminées de la briqueterie.
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Détail d'une cheminée.
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Vue partielle des bâtiments (façade côté route).
Collections mobilières
[modifier | modifier le code]La briqueterie conserve un certain nombre de machines et matériel utilisés dans la production des briques. Plusieurs sont inventoriés, comme des wagonnets à benne, des machines à broyer ou à mouler, une turbine hydraulique[15], une ligne de fabrication ou encore un tracteur rail-route[16].
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Machine à fabriquer des briques.
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Tuiles brevet « Bossot », autrefois fabriquées à la briqueterie[Note 1].
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Loco route-rail.
Archives
[modifier | modifier le code]Les archives de l'entreprise ont pour une petite partie été confiées en 2002 aux Archives nationales du monde du travail par Pierre Coftier. Ce don comprend notamment la correspondance entre la briqueterie et ses fournisseurs[6]. L'essentiel des archives de la société (des années 1870 à 1978) a néanmoins été récupéré par l'Écomusée du Creusot-Montceau en 1995, grâce au don effectué par la famille Piot, descendante des Vairet-Baudot ; le fonds est traité à partir de 2012 par les services de l'écomusée et en collaboration avec le service de documentation et d'archives scientifiques de la Maison des Sciences de l'Homme de Dijon. Une partie, numérisée, à vocation à être mise en ligne[7]. Ce fonds comprend des registres, des livres de comptes, une correspondance entre le producteur et ses clients et fournisseurs, et des archives familiales.
Valorisation patrimoniale
[modifier | modifier le code]La briqueterie accueille une programmation culturelle, comprenant des concerts[17] et des expositions[18].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les tuiles Bossot portent le nom d'une société rachetée par la briqueterie Vairet-Baudot en 1930.
Références
[modifier | modifier le code]- Christiane Perruchot, « En Bourgogne, la vallée de la céramique revisitée », sur Les Échos, (consulté le ).
- Thierry Bonnot, « Enquête pluridisciplinaire sur une mutation industrielle », Revue d'histoire du XIXe siècle, vol. 58, , p. 41-58 (lire en ligne, consulté le ).
- « Google » (consulté le )
- « briqueterie des Touillards », sur www.google.dz (consulté le )
- « L’inventeur de la brique de fer », sur lejsl.com, (consulté le ).
- Archives nationales du monde du travail, « BRIQUETERIE VAIRET-BAUDOT. », sur recherche-anmt.culture.gouv.fr (consulté le ).
- Huma-Num, « Fonds des archives industrielles des Établissements Vairet-Baudot », sur humanum.hypotheses.org, (consulté le ).
- « Usine de céramique Baudot ; actuellement logement », notice no IA71000013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Communauté urbaine Creusot Montceau, « Focus sur la Briqueterie à Ciry-le-Noble », sur creusot-montceau.org, (consulté le ).
- « Cité ouvrière des Touillards », notice no IA71000014, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Éric Fottorino, « Un colosse de céramique sauvé par trente chômeurs de Ciry-le-Noble », sur Le Monde, (consulté le ).
- Notice no PA71000049, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- L.J., « Ciry-le-Noble : mauvaise nouvelle pour la briqueterie », sur lejsl.com, (consulté le ).
- Jean-Michel Bonnot, « La briqueterie a rouvert ses portes au public », sur lejsl.com, (consulté le ).
- « Turbine hydraulique n°1 de type Francis », notice no IM71000395, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Machine à manutentionner : tracteur rail-route », notice no IM71000424, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- Jean-Michel Bonnot, « Sioban a remporté le succès à la Briqueterie », sur lejsl.com, (consulté le ).
- Jean-Michel Bonnot, « Le peintre amoureux des arbres expose à la Briqueterie », sur lejsl.com, (consulté le ).