Montceau-les-Mines
Montceau-les-Mines est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
C'est une ancienne ville minière du bassin minier de Saône-et-Loire, bassin exploité dès le Moyen Âge, mais de façon industrielle à partir du XIXe siècle et ce jusqu'en 2000, permettant l'essor de l'industrie sidérurgique et mécanique dans la région.
Il s'agit de la 13e commune de Bourgogne-Franche-Comté en nombre d'habitants.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]| Saint-Berain-sous-Sanvignes | Blanzy | |||
| N | ||||
| O Montceau-les-Mines E | ||||
| S | ||||
| Sanvignes-les-Mines | Saint-Vallier |
Géologie et relief
[modifier | modifier le code]La commune repose sur le bassin houiller de Blanzy daté du Stéphanien (daté entre -307 et -299 millions d'années)[1].
Hydrographie
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune est traversé par la Bourbince.
Transports
[modifier | modifier le code]La ligne Montchanin – Paray-le-Monial dispose une gare ferroviaire au centre-ville de Montceau, à laquelle desservie par la liaison TER Montchanin – Moulins.
Pour le transport local, la commune est desservie par 5 lignes d'autobus, dont une permet de rejoindre la gare TGV du Creusot-Montchanin-Montceau-les-Mines.
Climat
[modifier | modifier le code]Plusieurs études ont été menées afin de caractériser les types climatiques auxquels est exposé le territoire national. Les zonages obtenus diffèrent selon les méthodes utilisées, la nature et le nombre des paramètres pris en compte, le maillage territorial des données et la période de référence. En 2010, le climat de la commune était ainsi de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique (CNRS) s'appuyant sur une méthode combinant données climatiques et facteurs de milieu (topographie, occupation des sols, etc.) et des données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, le climat prédominant est classé Cfa, selon la classification de Köppen-Geiger, pour la période 1988-2017, à savoir un climat tempéré à été chaud sans saison sèche[3]. Par ailleurs Météo-France publie en 2020 une nouvelle typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré[4] et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[5]. Elle est en outre dans la zone H1c au titre de la réglementation environnementale 2020 des constructions neuves[6],[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 860 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Mont-Saint-Vincent à 9 km à vol d'oiseau[8], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 891,2 mm[9],[10]. La température maximale relevée sur cette station est de 37,6 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,1 °C, atteinte le [Note 1].
| Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
| Température minimale moyenne (°C) | −0,3 | 0,1 | 2,9 | 5,5 | 9,1 | 12,5 | 14,6 | 14,7 | 11,2 | 7,9 | 3,3 | 0,7 | 6,9 |
| Température moyenne (°C) | 2 | 2,9 | 6,5 | 9,6 | 13,4 | 17,1 | 19,3 | 19,3 | 15,2 | 11 | 5,8 | 2,9 | 10,4 |
| Température maximale moyenne (°C) | 4,3 | 5,6 | 10 | 13,8 | 17,7 | 21,6 | 24 | 23,9 | 19,2 | 14 | 8,3 | 5,2 | 14 |
| Record de froid (°C) date du record |
−18,1 09.01.1985 |
−21,1 10.02.1956 |
−13,2 06.03.1971 |
−5,9 12.04.1986 |
−2,3 06.05.1957 |
2 02.06.1962 |
5,2 10.07.1948 |
4,7 30.08.1986 |
1,7 26.09.1972 |
−4,2 29.10.1997 |
−9,6 22.11.1998 |
−16,2 25.12.1962 |
−21,1 1956 |
| Record de chaleur (°C) date du record |
16,4 01.01.22 |
21,3 28.02.1960 |
22,3 28.03.1989 |
26,2 22.04.1968 |
30 18.05.1945 |
34,7 22.06.03 |
37,2 31.07.20 |
37,6 12.08.03 |
31,8 07.09.23 |
27,3 01.10.1985 |
21,3 07.11.1955 |
17,2 10.12.1978 |
37,6 2003 |
| Ensoleillement (h) | 73,4 | 100,1 | 161,9 | 190 | 208,3 | 243,8 | 264,5 | 239 | 187,2 | 129,9 | 82,7 | 69,2 | 1 949,9 |
| Précipitations (mm) | 69,5 | 56,3 | 61,6 | 66,8 | 87,7 | 71,6 | 81 | 71,4 | 71 | 85,1 | 91,8 | 77,4 | 891,2 |
| Record de pluie en 24 h (mm) date du record |
33,2 17.01.04 |
30,2 16.02.1990 |
40,6 16.03.1960 |
53,8 25.04.1989 |
60,8 23.05.1979 |
64,2 09.06.1953 |
61,5 21.07.10 |
68,5 27.08.25 |
96 18.09.1974 |
62 19.10.23 |
80,6 12.11.1996 |
63,9 01.12.03 |
96 1974 |
| Diagramme climatique | |||||||||||
| J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
| Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm | |||||||||||
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Montceau-les-Mines est catégorisée centre urbain intermédiaire, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle appartient à l'unité urbaine de Montceau-les-Mines[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant cinq communes, dont elle est ville-centre[Note 3],[12],[13]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montceau-les-Mines, dont elle est la commune-centre[Note 4],[13]. Cette aire, qui regroupe 22 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[14],[15].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (75,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (81,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (46,5 %), prairies (16,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (16,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (11,9 %), zones agricoles hétérogènes (4,9 %), eaux continentales[Note 5] (3 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Toponymie
[modifier | modifier le code]Le terme de Montceau apparaît pour la première fois vers 875 (Montcellus) et en 1266 sur un titre des archives de la Côte-d'Or.
La mention des mines apparaît en 1856 avec l'intensification de l'activité houillère au XIXe siècle.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1475, un hameau compte environ 25 habitants mais il faut attendre 1645 pour trouver trace du nom actuel. Les siècles passant, les communes voisines se développent. Au départ, une auberge et quelques fermes forment un hameau. L'un de ces domaines s'appelant le Montceau ; le nom de la future commune est trouvé. La construction du canal du Centre entre 1783 et 1791, puis l'installation de la Compagnie des mines de houille de Blanzy en 1833, sont les deux principaux événements qui ont entraîné la naissance d'une ville. Suite à une pétition des habitants de 1851 et à l'initiative de Jules Chagot, dirigeant de la Compagnie, la loi du érige en commune, sous le nom de Montceau-les-Mines, une communauté de 1 300 habitants, sur un territoire ponctionné sur les communes de Blanzy, Saint-Vallier, Saint-Berain-sous-Sanvignes, et Sanvignes-les-Mines[17].
En 1857, Léonce Chagot, neveu de Jules Chagot, premier maire de la ville et futur gérant des Mines de Blanzy, fait construire une église et réaliser un cimetière. Un bureau de poste est mis en place en 1869, un nouvel hôpital en 1871 et l'hôtel de ville est achevé en 1876, mais la devise de la République ne viendra s'y ajouter qu'en 1996. C'est donc l'exploitation du charbon à Blanzy qui fait prospérer la ville. Véritable laboratoire social du paternalisme, Montceau voit une fin de XIXe siècle et un début du XXe particulièrement agités par des mouvements sociaux. Grâce à ce soutien financier important, la famille, d'abord d'un milieu aisé mais sans appartenir à la grande bourgeoisie, en vient à pénétrer le « grand capitalisme », selon l'historien Robert Beaubernard[18].
De nombreux travailleurs se déplacent pour s'y installer sous la perspective de trouver un emploi et sont employés dans les mines[18]. De plus, la famille Chagot commence à occuper des postes politiques et en vient ainsi à exercer un contrôle politique et financier important sur la région[18]. En réalité, dès sa fondation, Montceau-les-Mines est dirigée par Léonce Chagot, neveu du précédent patron — lui-même député de Saône-et-Loire, élu comme premier maire de la ville en 1856[19].
Les conditions de travail et de vie pour les mineurs des mines de la Compagnie houillère de Blanzy, dirigée par la famille Chagot, sont abyssales[19]. Le travail commence généralement vers 12 ans, la journée de travail peut commencer à partir de 4 heures du matin et les mineurs descendent 10 heures par jour dans les mines pour en tirer le charbon ; les femmes, y compris veuves et célibataires, travaillent à la mine mais ne sont pas envoyées au fond[19]. Les protections contre les accidents, comme les explosions de grisou, sont inexistantes et plus de 400 mineurs sont tués jusqu'à la période des troubles, un « chiffre énorme », selon Beaubernard[19].
La famille Chagot, qui gère l'urbanisme de la ville comme elle le souhaite, décide d'y mettre en place des structures paternalistes ; il est estimé que pendant la période des troubles, 6 500 mineurs travaillent dans la mine, une partie substantielle de la ville, qui repose sur le soutien financier de l'entreprise et la famille[19]. Par ailleurs, les écoles de la ville sont tenues par l'entreprise — ce qui lui permet d'éduquer les enfants de mineurs et d'avoir ainsi des générations de main-d'œuvre se succédant dans ses mines[19]. Politiquement, les Chagot, et en particulier Léonce Chagot, sont décrits comme bonapartistes par le préfet de Saône-et-Loire, mais il est plus vraisemblable qu'ils soient des conservateurs revendiqués prêts à soutenir n'importe quel régime à condition qu'il serve leurs intérêts et n'interagisse pas avec leurs intérêts économiques[19].
Pour assurer leur contrôle sur les mines et les esprits, les Chagot utilisent d'une théologie politique en se présentant comme des patrons de droit divin ; ils utilisent aussi de christianisme social pour donner quelques avancées sociales et ainsi calmer les revendications qui pourraient naître dans la mine[18],[19]. Ils s'appuient particulièrement sur le clergé local, qui est par exemple impliqué dans des activités de surveillance à leur compte — afin de repérer quels mineurs seraient républicains, socialistes ou anarchistes, et ainsi les faire renvoyer[20].
Par son expansion économique et industrielle, la commune connaît une croissance exceptionnelle de sa population, atteignant un maximum de près de 29 000 habitants en 1901, contre moins de 20 000 depuis 2005.
Troubles de Montceau-les-Mines (1878-1885)
[modifier | modifier le code]Grève de 1878
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Dans la nuit du 27 au 28 février 1878, un rassemblement de mineurs tente d'empêcher les autres d'aller travailler, neuf d'entre eux sont arrêtés et la presse écrit dans ses premiers rapports que « tout paraît calme »[22]. La gendarmerie est déployée autour des puits de mine pour surveiller les grévistes et la reprise du travail[23]. Au soir du 28, la grève s'est déjà étendue et des mineurs tentent de délivrer les arrêtés de force — l'armée est envoyée sous la forme d'un bataillon d'infanterie qui rejoint les huit brigades de gendarmerie déployées sur place[24]. De graves troubles agitent Épinac dans le même temps[24].
Le soir du 1er mars, le jour suivant, la grève est « à peu près complète » à Montceau-les-Mines[25]. Dans les deux semaines qui suivent, la grève se répand dans le bassin houlier, provoque différents affrontements entre l'armée, la police et les mineurs, avant de s'interrompre subitement sans raison apparente, deux semaines après son début[26]. Elle est marquée par une intervention brutale de l'armée française, appelée par le préfet, qui parvient à « restaurer l'ordre »[20].
- Armée déployée à Montceau-les-Mines en octobre-novembre 1882, Le Monde illustré
Les autorités françaises, qui cherchent à découvrir la cause précise de la grève remarquent la présence de plusieurs anarchistes de l'Internationale anti-autoritaire, comme Balivet, un anarchiste de l'Internationale anti-autoritaire évoluant à Lyon[27] — une ville proche de Saône-et-Loire, suspecté de prendre en charge des transferts de fonds entre l'Internationale et les grévistes[28]. Cependant, l'agent qui remarque Balivet nuance son avis dans un rapport ultérieur et soutient qu'il ne peut décisivement prouver l'intégration de l'Internationale dans la grève et qu'il s'agirait plutôt de liens personnels de militant à militant dans un mouvement principalement pensé et organisé dans la région par des mineurs[29].
Le préfet, Ernest Hendlé, lui-même républicain anticlérical peu favorable à Chagot et son ultra cléricalisme - ce qui influence peut-être sa lecture de l'affaire[26] - envoie un rapport rassurant à Paris après la fin de la grève, où il soutient que c'est une affaire sans conséquences et sans lendemain[26]. Au contraire, le procureur de Saône-et-Loire présente une vision différente, où il suppose que l'Internationale anti-autoritaire se situe derrière ces événements, soutenant que les allées et venues de plusieurs anarchistes dans la région sont préméditées et qu'il s'agirait éventuellement d'une grève lancée par l'Internationale anti-autoritaire pour « tâter le terrain et préparer pour plus tard des mouvements plus sérieux[30]. »
Bande noire
[modifier | modifier le code]Formation, anticléricalisme et émeute du 15 août 1882
[modifier | modifier le code]
Au moins à partir de la défaite des travailleurs montcelliens pendant cette grève et alors que la présence de l'anarchisme commence à être documentée dans la région, une ou plusieurs sociétés secrètes se forment parmi les mineurs du bassin[20]. Le clergé local, personnifié dans la personne du prêtre Gauthier du Bois-du-Verne, cherche à trouver les affiliés à la Bande noire et les ouvriers qui ne défendraient pas les mêmes opinions politiques que Chagot ; toute dissension politique peut être punie par le renvoi - cela attire l'inimitié de la Bande noire ; qui envoie des lettres de menaces à l'évêché au sujet de Gauthier et à celui-ci directement[31].

En plus de Gauthier, les sœurs de Montceau-les-Mines, dirigées par sœur Joseph, forment un véritable « service de renseignements », selon l'abbé Derain, chargé de régler les mariages, l'éducation des enfants, la surveillance des opinions politiques, morales, sexuelles : sœur Joseph est remarquée comme particulièrement « autoritaire »[31]. Cette attitude et cette importance du clergé et de la religion dans les structures de contrôle désignées sous l'appellation de « système Chagot », donnent à la Bande noire une franche orientation anticléricale[20],[31].

Dès le début de l'été 1882, plusieurs attaques à la dynamite sont faites sur des croix de la région, témoignant de cette opposition et de l'entrée en mouvement de la Bande noire, par exemple dans le quartier des Alouettes à Montceau-les-Mines[20],[31]. Le 15 août, à la tombée de la nuit, des centaines de mineurs se rassemblent. Un groupe mené par un manouvrier du nom de Devillard se rend à l'armurerie Beaujard du lieu-dit Champ du Moulin et la pille ; mettant main sur une cargaison d'armes — surtout des revolvers — et d'explosifs[20]. Le groupe reflue ensuite vers la chapelle du Bois-du-Verne, la pille et l'incendie[31].
Dès le lendemain, les troupes françaises sont sur place avec l'armée et de nombreuses brigades de gendarmerie[20],[31]. Les autorités arrêtent des dizaines de personnes suspectées d'avoir participé au rassemblement du 15[20], ce qui n'empêche pas les anarchistes de viser la chapelle du Magny quelques jours plus tard, sur laquelle des placards révolutionnaires sont placardés dans la nuit[31].
Premier procès et radicalisation
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En 1883, leurs attaques prennent une tournure différente, et sont majoritairement dirigées contre ceux considérés comme bourgeois, ou informateurs, on peut par exemple citer l'ingénieur Michalowski qui voit sa chambre à coucher dynamitée à trois reprises entre le et le mais qui y échappe à chaque fois[32].
Le 18 octobre 1882, le procès des 23 accusés pour l'action de la nuit du 15 au 16 septembre commence devant la cour d'assises de Saône-et-Loire à Chalon-sur-Saône[31]. Les noms et les âges de ces 23 accusés d'être membres de la Bande noire et responsable des attaques sont les suivants[31] :
« Jean Viennet, 47 ans ; François Juillet, 25 ans ; Jean-Marie Brelaud, 26 ans ; Léonard Demesple, 20 ans ; Charles Spenlhaüer, 21 ans; Etienne Garnier, 23 ans; Pierre Lautrev, 25 ans; Jean-Marie Laugerette, 20 ans; Eugène Devillard : 21 ans ; Claude Loriot, 21 ans ; Claude Château, 21 ans; Claude Gillot, 25 ans; Antoine Bonnot, 43 ans; Charles Piller, 19 ans; Louis Thomas, 20 ans; Jean-Marie Livet, 17 ans; Louis Chofflet, 26 ans; Benoit Virot, 17 ans ; Jean-Marie Durix, 18 ans : Jean Breuzot, 20 ans; Claude Martin, 18 ans; et François Suchet, 17 ans. »

Le procès s'ouvre dans une grande terreur de la part des autorités, car, entre temps, la Bande noire entreprend une vaste série d'attentats, en visant les croix de Gourdon (13 septembre), de Pouilloux (2 octobre), de la Ragée (10 octobre), de la dynamite est aussi déposée devant la résidence des sœurs de Sanvignes à Génelard (13 octobre) et une explosion détruit les vitraux de l'église de Saint-Vallier le lendemain[31]. Elle commence aussi à viser les personnes, suivant généralement deux méthodes d'actions - s'il s'agit d'une cible considérée comme étant un informateur, la Bande essaie de l'attaquer sans la tuer, pour inspirer la terreur ; s'il s'agit d'une cible bourgeoise ou de l'Église catholique, le plan semble être de l'assassiner[20]. Dans cette dynamique, le 12 septembre et le 12 octobre, un maître mineur et un certain Gardenet se font tirer dessus et survivent[31].

Cinq jours après le début de leur procès, les attentats de Lyon de 1882-1883 débutent avec l'attentat du restaurant du théâtre Bellecour et dès le lendemain de cette attaque, le procureur - qui a peur de poursuivre le procès à cet endroit, en particulier pour le choix et la sécurité des jurés, demande à ce qu'il soit ajourné et déplacé[31]. En parallèle avec ces développements, un important mouvement de répression commence en France contre le mouvement anarchiste dont un événement marquant est le procès des 66, un procès visant une soixantaine d'anarchistes à Lyon accusés d'appartenir à un complot — incluant les troubles de Montceau-les-Mines — et d'autres accusations[20]. Leur procès, qui a été ajourné et déplacé à Riom, ouvre le 14 décembre 1882 — à son issue, les peines sont les suivantes[31] :
« Devilard, 5 ans de prison, Viennet, 3 ans, Loriot, Juillet, Demesple, Garnier, 2 ans, Château, Chofflet et Spenlhauer, 1 an. »
À partir de 1883, la Bande noire engage une véritable « guerre sociale », selon Germain[20]. Aidée et soutenue par des réseaux au sein de la population de la région, elle est capable de se déployer sur le territoire et d'agir[20]. Une de ses cibles, l'ingénieur de la mine Michalowski, qui accepte de faire des expertises d'explosifs pour le parquet de Charolles dans les enquêtes concernant la Bande noire, survit à trois attentats visant très certainement à l'assassiner ; l'un d'entre eux fait exploser l'édifice où il se trouve et voler en éclats les 38 fenêtres du bâtiment[20],[34]. D'autres cibles voient des coups de feux être tirés dans leurs fenêtres ou de la dynamite jetée chez elles ; les attaques suivent souvent le même modus operandi, se déroulant dans la nuit de samedi à dimanche[20],[34].
Sur ces deux années, des dizaines d'attentats se succèdent dans la région : sur toute la période et les actions de la Bande, on compte cinq blessés, dont quatre graves, mais aucun mort[20]. En 1884, l'informateur de police Brenin parvient cependant à dénoncer un certain nombre de membres potentiels de la Bande en dénonçant Jean Gueslaff, accusé de préparer un attentat - ce dernier dénonçant de nombreux complices présumés et une dizaine sont arrêtés, jugés et condamnés lors du deuxième procès de la Bande noire, tenu en 1885[20],[34].
Après ce deuxième procès, les attentats et actions ralentissent jusqu'à disparaître[20]. Cette période est aussi notable par la création des premières chambres syndicales en Saône-et-Loire[20]. Cependant, tandis que le fondateur de ces chambres syndicales, Jean-Baptiste Dumay, est un socialiste réformiste, les chambres syndicales fondées à Montceau-les-Mines et dans tout le bassin minier sont nettement d'orientation anarchiste à cette période et sont fréquemment considérées comme des soutiens de la Bande noire par les autorités[20].
Grèves et évolutions ultérieures
[modifier | modifier le code]Début 1899, des mouvements de grève commencent avec succès au Creusot, à la faïencerie de Digoin, aux forges de Gueugnon et aux chantiers de Chalon-sur-Saône. Le , un groupe de grévistes se rend au puits Saint-François et réussit à débaucher ses camarades. L'opération est réitérée avec succès au puits Sainte-Eugénie, puis Saint-Pierre et la Maugrand. Une grève générale est en cours. Un comité de grève s'érige en bureau syndical et rallie 8 000 adhérents. Le 1er juillet, les grévistes obtiennent gain de cause : renvoi de la police de la mine, dite La Bande à Patin, et reconnaissance du syndicat. Plus tard, le patronat aide à la constitution de syndicats dissidents, constitués d'ouvriers acquis à leur cause. Ces syndicats jaunes voient le jour en 1899 au Creusot puis à Montceau où le premier est officiellement fondé le par un petit groupe de mineurs[35]. Outre la création de ce syndicat jaune pour réduire la force du mouvement ouvrier, la lutte contre la grève de 1899 s'appuie sur l'envoi de 3000 soldats[36].
En 1900, la dynastie Chagot cède la place de la Compagnie des mines de Blanzy qui est transformée en société anonyme. Un polytechnicien, M. Coste, est nommé directeur de la mine. Jean Bouveri est élu maire le . C'est le premier maire issu d'une liste socialiste élu en France. Un certain réveil libertaire voit le jour parmi les ouvriers. Le directeur avait décidé de réduire les effectifs afin d'augmenter production et productivité. Les ouvriers étaient payés selon la valeur du charbon extrait. Un travail identique ne rapportait pas, malheureusement, un salaire identique. Le , le syndicat, qui avait entrepris des négociations le 19, est débordé par sa base. La grève est déclenchée. Des députés viennent soutenir les mineurs grévistes. La Soupe populaire est mise en place le . La collecte des vivres et des victuailles s'organisait dans l'arrière-pays. De janvier à , une troupe qui compte jusqu'à 25 000 hommes est déployée à Montceau-les-Mines. Le discours du à l'Assemblée nationale n'eut pas le retentissement escompté par les Montcelliens. La grève de 1901 a été une des plus longues du mouvement ouvrier : 108 jours. Elle se termina le .
Seconde Guerre mondiale et Résistance
[modifier | modifier le code]La ville fait partie des 17 villes françaises décorées, par décret du 24 avril 1946, de la médaille de la Résistance[37]. La citation précise : « dès 1943, malgré de nombreuses et cruelles déportations, la torture, les exécutions capitales, Montceau-les-Mines devient un centre très actif de sabotage et de renseignements. Le « Centre Noir » redouté des Allemands s'affirme comme la capitale résistante de la Région… Montceau fournit au département un tiers de ses maquisards. Les « gueules noires » reconnues et recherchées forcent l'admiration par l'audace de leurs innombrables sabotages et embuscades[38]… »

Depuis la fermeture des mines et histoire récente
[modifier | modifier le code]Depuis la fermeture de la dernière mine à Montceau en 2000, la ville a su se transformer : la zone minière entre le centre-ville et la route express est, en partie, devenue un ensemble de deux parcs, le parc Maugrand, au sud, et le parc Saint-Louis, au nord. De nombreux quartiers ont été réhabilités, et la vie culturelle a été entretenue, notamment à travers le centre culturel créé en 1979 baptisé « Centre d'animation et de rencontres », puis renommé en 2003 L'Embarcadère[39].
La ville maintient donc une dynamique de modernisation et continue sa transformation. Parmi les grands projets en cours de réalisation on trouve :
- la transformation en des logements écologiques d'ensembles sociaux des années 1960 ;
- la poursuite de la mise à 2×2 voies de la route express qui dessert la ville et qui fait partie d'un axe qui traverse la France, la route Centre-Europe Atlantique (ou RCEA).
En 2010, Montceau-les-Mines est la 18e ville de plus de 20 000 habitants la plus pauvre de France et celle possédant le taux de chômage le plus élevé en Bourgogne[40]. En 2019, le taux de pauvreté atteint 20,3 % dans la commune, contre une moyenne nationale de 14,6 %, et presque un cinquième de la population vit en quartier prioritaire (Bois du Verne et Rives du Plessis)[41].
L'ancienne tour de refroidissement (100 m de haut) et la cheminée (140 m) de la centrale thermique de Lucy ont été détruites par explosif le 8 novembre 2023. Mais une partie du site produit depuis 2022 de l'électricité, cette fois à partir de 30 000 panneaux photovoltaïques (alimentant l'équivalent de 7 000 foyers) et la commune envisage aussi une production d'hydrogène in situ[42].
Elle est en déclin démographique (- 20 % de population en 20 ans).
Vingt maires se succèdent en 144 ans à la tête de la commune, depuis Léonce Chagot en 1856 jusqu'à Marie-Claude Jarrot en 2020.
- Quelques chiffres significatifs de l'évolution des effectifs des houillères
- 1850 - 975 mineurs
- 1914 - 6 700 mineurs
- 1918 - 12 700 mineurs
- 1939 - 8 300 mineurs
- 1948 - 12 000 mineurs
- 1991 - 651 mineurs
- 2000 - fin de l'exploitation des découvertes[43]
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques et résultats
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]
Geislingen an der Steige (Allemagne)
Zory (Pologne)
Acquaformosa (Italie)[44]
Lungro (Italie)[44]
Firmo (Italie)[44]
Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1856. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[45],[Note 6].
En 2022, la commune comptait 16 946 habitants[Note 7], en évolution de −9,49 % par rapport à 2016 (Saône-et-Loire : −1,06 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
Manifestations culturelles et festivités
[modifier | modifier le code]Depuis 1997, à l'initiative du député-maire Didier Mathus, Montceau-les-Mines organise le festival « TSB » (Tango, Swing et Bretelles) qui accueille durant quelques semaines divers artistes, tels que Louise Attaque, Renan Luce, Adrienne Pauly, Benabar, Cali, Bernard Lavilliers, Patrick Bruel, Yves Jamait, La Grande Sophie, Alain Bashung, La Ruda, Anaïs Croze, Olivia Ruiz. Ce festival a attiré en 2007 un public venu de toute la Bourgogne pour assister à ces spectacles[réf. nécessaire].
L'Orchestre symphonique de la communauté Le Creusot-Montceau né en 1976, avec une cinquantaine de musiciens recrutés dans la communauté urbaine et au-delà, popularise la musique classique et symphonique. Constitué d'un mélange d'amateurs et de professionnels, il travaille en liaison avec les professeurs des conservatoires du département et se produit sur les scènes de la région.http://orchestreccm.monsite.orange.fr
En 2024, le festival TSB est remplacé par le festival BAM, soit « Bienvenue à Montceau ».
Santé
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]Rugby
[modifier | modifier le code]Le rugby, sport majeur dans les années 1960 et 1970, a vu le Rugby club montcellien (RCM) évoluer en 1re division nationale et 2e division nationale.
Champion de Bourgogne en 2009, le club refuse néanmoins de monter en Fédérale 3 faute de moyens. Alors qu'il évolue en Promotion d'Honneur pour la saison 2011-2012, le RCMB devient premier de sa poule et obtient la remontée en Honneur pour la saison 2012-2013, puis gagne le bouclier de Champion de Bourgogne. Après une activité en sommeil l'équipe fanion est relancée pour la saison 2017-2018 et le RCMB devient champion de Bourgogne Franche Comté 2e série. Promu en 1re série, il remporte un nouveau bouclier de champion de Bourgogne Franche-Comté en 2019 et accède à la promotion d'honneur régionale.
En 2020, le RCMB accède au niveau honneur. Puis en 2023, après une très belle saison conclue par un titre de champion, le RCMB monte en Fédérale 3.
Football
[modifier | modifier le code]Le football est une activité sportive majeure à Montceau-les-Mines. L'Entente de Montceau, devenue le FC Montceau Bourgogne, a évolué pendant sept saisons en Division 2 dans les années 1980, dont cinq de professionnalisme. Son meilleur résultat fut la 4e place du groupe A en 1987-1988[48].
En 2007, le FC Montceau Bourgogne, évoluant en bas de la quatrième division (CFA), a accédé aux demi-finales de la coupe de France de football après avoir éliminé les Girondins de Bordeaux aux tirs au but en huitièmes de finale. En quart de finale, ils éliminèrent le deuxième du championnat de France de Ligue 1, le RC Lens (1-0). Ce fut une grande surprise et l'équipe fut considérée de ce fait comme le « Petit Poucet » de la compétition. Son parcours s'arrêta en demi-finale face au FC Sochaux (0-2 après prolongations).
Depuis, le FCMB a connu des temps plus sombres, ponctués notamment par une descente en Régional 1 à la fin de la saison 2022/2023.
Basket
[modifier | modifier le code]L'équipe féminine de basket de la Gerbe Montceau-les-Mines fut championne de France deux années de suite en 1966 et 1967. Le club a disparu en 1982.
Médias
[modifier | modifier le code]La ville est citée dans l'épisode 6 de la série télévisée parodique La Flamme.
Cultes
[modifier | modifier le code]Églises :
- paroisse Saint-Jean plus communément appelée église Notre-Dame ;
- église du Sacré-Cœur de Bellevue, construite par la Compagnie des Mines de Blanzy avec son presbytère en 1889, entre les deux écoles de la mine construites en 1880 (la construction de l'église s'acheva en 1891 par la réalisation du clocher et du portail). Son clocher, qui se dresse au-dessus de la croisée du transept antérieur, abrite trois cloches. L'église de Bellevue, néo-romane, se compose d'une nef et de deux collatéraux, d'un transept antérieur au niveau de la première travée et d'un transept postérieur. L’église est voûtée d’arêtes[49] ;
- chapelle de la Saule ;
- chapelle du Bois de Verne ;
- église protestante évangélique.
Mosquées :
- mosquée du Bois du Verne ;
- mosquée turque de Montceau ;
- mosquée du Plessis.
Économie
[modifier | modifier le code]Tourisme
[modifier | modifier le code]Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Montceau-les-Mines est le siège d'une société savante : la Physiophile, société fondée en 1888 qui exerce ses activités dans différentes disciplines, celles comprises par les sciences naturelles et celles touchant au domaine de l'archéologie. Elle publie chaque semestre un bulletin, dont le titre est La Physiophile (no 181 en décembre 2024), et gère le Musée des fossiles, pour lequel elle dispose d'un local spécifique, en collaboration avec l'écomusée du Creusot-Montceau et la ville de Montceau-les-Mines.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]-
Le pont levant sur le
canal du Centre. -
L'église Notre-Dame et le monument aux morts (Antoine Bourdelle).
- L'hôtel de ville ;
- le Musée des « fossiles », au no 74 du quai Jules-Chagot, spécialisé dans la conservation des archives de la terre du bassin houiller de Blanzy (créé à l'initiative de La Physiophile, société d'études des sciences naturelles et historiques de Montceau-les-Mines fondée en 1888 par Dupont de Dinechin)[50] ;
- la « Maison d'école », musée fondé en 1977[51] et installé à l'École du Centre (au no 37 de la rue Jean-Jaurès), musée dépendant depuis 1981 de l'écomusée du Creusot. Musée représentatif de l'école publique sous la IIIe République[52] ;
- le lavoir des Chavannes, inscrit aux monuments historiques entre 2000 et 2020[53] ;
- l'Embarcadère[54] ;
- le port de plaisance et la capitainerie ;
- le monument aux morts de la mine, œuvre du sculpteur Antoine Bourdelle classée au titre des monuments historiques par arrêté du 30 septembre 2020, représenté sur le timbre poste de 12 francs « Commune de Montceau-les-Mines » émis en 1956 (no 1065 du catalogue Yvert et Tellier)[55].
Parcs et espaces verts
[modifier | modifier le code]- Parc Maugrand ;
- parc Saint-Louis ;
- la ville est récompensée par trois fleurs au concours des villes et villages fleuris[56].
Patrimoine géologique
[modifier | modifier le code]- Fossile de Myxineidus gononorum trouvé dans le puits Saint-Louis en 2001[57].
-
Fossile de la myxine préhistorique Myxineidus gononorum - photographie prise au Muséum d'histoire naturelle d'Autun.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Christophe Alévêque (1963-), humoriste, chanteur, chroniqueur, originaire de Montceau-les-Mines ;
- Ginette Baudin (1921-1971), actrice née à Montceau-les-Mines. Épouse de l'acteur Andrex ;
- Henry Boério (1952-), gymnaste montcellien médaille de bronze aux Jeux olympiques de Montréal en 1976 à la barre fixe, 6 fois champion de France de 1972 à 1977, médaille d'or du concours général des Jeux Méditerranéens 1975, médaille de bronze aux barres parallèles aux championnats d'Europe 1979 :
- Richard Bonnot, né en 1957 à Montceau-les-Mines : chanteur, musicien, acteur membre du groupe Les Charlots ;
- Jean Bouveri (1865-1927), maire de Montceau-les-Mines de 1900 à 1927, député et sénateur de Saône-et-Loire, 1er maire issu d'une liste socialiste en France ;
- Étienne Camus (1867-1955), sculpteur connu pour son Poilu au repos qui orne plusieurs centaines de monuments aux morts ; né à Montceau-les-Mines ;
- Bernard de Gaulle (1923-2019), résistant et neveu du général de Gaulle, né à Montceau-les-Mines ;[réf. nécessaire]
- Roger Denux (1899-1992), écrivain :
- André Frénaud (1907-1993), poète né à Montceau-les-Mines ;
- Bernard Giroux (1950-1987), journaliste né Montceau-les-Mines et décédé accidentellement en compagnie du pilote automobile Didier Pironi en disputant une course de bateaux off-shore. Il fut le compagnon de la chanteuse Jeane Manson. Vainqueur des Paris-Dakar 1981 (avec René Metge) et 1987 (avec Ari Vatanen) ;
- André Jarrot (1909-2000), maire de 1965 à 1987, ministre de la Qualité de la vie (1974-1976), Compagnon de la Libération ;
- Christian Larièpe né le 2 août 1959 à Montceau-les-Mines, joueur, entraîneur et dirigeant de football notamment à Lille, Bordeaux, Nantes, Marseille, Saint-Etienne et au Dynamo de Moscou ;
- Joseph Léger (1895-1950), secrétaire général de mairie durant la Seconde Guerre mondiale, chargé du Ravitaillement ;
- Charles Leroux, (1851-1926) compositeur de la célèbre marche militaire japonaise Battōtai, finit le reste de sa vie à Montceau-les-Mines ;
- Lise London (1916-2012), résistante née Ricol à Montceau-les-Mines. Son rôle dans le film de Costa-Gavras L'Aveu est tenu par Simone Signoret, et Jean Ferrat l'évoque dans Le Bilan ;
- Éliane Monceau (1926-1985), actrice née à Montceau-les-Mines ;
- Patrick Parizon, footballeur international ;
- Henri Parriat (1910-1975), archéologue ;
- Jéromine Pasteur (1954), exploratrice, née à Montceau-les-Mines ;
- Henri Perruchot (1917-1967), né à Montceau-les-Mines, écrivain, critique d'art, membre fondateur de l'Académie du Morvan et du Prix littéraire du Morvan qui porte son nom ;
- « La Josette Fuet » ou Josette Schepens, reine de Beauté de Montceau-les-Mines dans les années 1930, s'illustra aussi sous le chapiteau de Roger Lanzac où elle chantait d'une voix cristalline les succès de son temps, comme « Les Roses blanches » ou « Mon légionnaire ». Elle participa aussi à de nombreuses émissions radiodiffusées d'après-guerre ;
- Julien Stopyra (1933-2015), ancien footballeur international français né à Montceau-les-Mines. Il était attaquant, avant-centre, ailier gauche. Son fils Yannick Stopyra eut également une carrière de footballeur ;
- Bernard Thévenet, coureur cycliste licencié au Moto Vélo Club Montceau, deux fois vainqueur du Tour de France, notamment ;
- Clément Turpin (1982-), arbitre montcellien. Arbitre international FIFA de football, le plus jeune à exercer cette fonction ;
- Marie-Alice Yahé, montcellienne, capitaine du XV de France de rugby, commentatrice sur Canal +, mariée au joueur international du LOU Rugby Lionel Beauxis.
- Pascal Jeandet (1962-1994), investisseur immobilier, il fait fortune à Paris et sur la Côte d'Azur entre 1987 et 1990 avant de se retrouver endetté par la Récession du début des années 1990[58]
Héraldique
[modifier | modifier le code]| Blason | Écartelé au 1) de gueules à la lampe de mineur ancienne d’argent, au 2) d'argent à la masse de sable et à la hache du même passées en sautoir, au 3) d’argent au marteau de sable et au pic du même passés en sautoir, au 4) de gueules à la lampe de mineur de sûreté d’argent ; au caducée de mercure d’or brochant en pal sur la partition ; le tout sommé d’un chef d’azur de trois étoiles d’argent. |
|
|---|---|---|
| Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Robert Beaubernard, Montceau-les-Mines: Un laboratoire social au XIXe siècle, Avallon, Éditions de Civry, , 316 p. (ISBN 978-2-85983-024-3)
- G. Descus, Frédéric Lagrange, Montceau-les-Mines, une mine, une ville, revue « Images de Saône-et-Loire » no 62 (été 1985), p. 9–11.
- Jean-Pierre Valabrègue, Le Montcellien. Dictionnaire du français régional parlé et écrit dans le bassin minier de Montceau-les-Mines, Génelard, Le Caractère en Marche, 1997.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie
- Musée de la Maison d'Ecole
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur Météo-France, (consulté le ). Site élaboré à partir des données de projections climatiques de référence DRIAS-2020. Entrer le nom de la commune pour afficher une liste d’indicateurs climatiques caractérisant la commune aux horizons 2030, 2050 et 2100 et pouvoir ainsi s'adapter aux changements climatiques.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- ↑ Les records sont établis sur la période du au .
- ↑ Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- ↑ Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Montceau-les-Mines comprend une ville-centre et quatre communes de banlieue.
- ↑ La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- ↑ Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- ↑ Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
- ↑ Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
Cartes
[modifier | modifier le code]- ↑ IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- ↑ [PDF] C. Raymond, Synthèse géologique sur les ressources charbonnières de la Bourgogne, BRGM, (lire en ligne).
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155).
- ↑ Vincent Dubreuil, « Le changement climatique en France illustré par la classification de Köppen », La Météorologie, no 116, (DOI 10.37053/lameteorologie-2022-0012).
- ↑ « Le climat en France hexagonale et Corse. », sur meteofrance.com (consulté le ).
- ↑ « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- ↑ « Réglementation environnementale RE2020 », sur ecologie.gouv.fr, (consulté le ).
- ↑ « Répartition des départements par zone climatique » [PDF], sur ecologie.gouv.fr (consulté le )
- ↑ « Orthodromie entre Montceau-les-Mines et Mont-Saint-Vincent », sur fr.distance.to (consulté le ).
- ↑ « Station Météo-France « Mt-Saint-Vincent », sur la commune de Mont-Saint-Vincent - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur object.files.data.gouv.fr/meteofrance/ (consulté le ).
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- ↑ « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « Unité urbaine 2020 de Montceau-les-Mines », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Montceau-les-Mines ».
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- ↑ Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- ↑ « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- ↑ Frédéric Lagrange, Chagot-ville ou la naissance de Montceau-les-Mines 1851-1856-1881,, Blanzy, Association la mine et les hommes, 175 p..
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- ↑ Marianne Enckell, « Ballivet [ou Balivet] [Dictionnaire des anarchistes] », sur Maitron (consulté le ).
- ↑ Lombard, Rapport du 6 mars 1878, Montceau-les-Mines, Ba 185 - Archives de la préfecture de police de Paris (courtoisie d'Archives anarchistes), (lire en ligne).
- ↑ Lombard, Rapport du 18 mars 1878, Montceau-les-Mines, Ba 185 - Archives de la préfecture de police de Paris (courtoisie d'Archives anarchistes), (lire en ligne).
- ↑ Boissard, Rapport du 21 mars 1878, Montceau-les-Mines, Ba 185 - Archives de la préfecture de police de Paris (courtoisie d'Archives anarchistes), (lire en ligne).
- Beaubernard 1981, p. 130-150.
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- ↑ AD de Saône et Loire - 2 U 707 (courtoisie d'Archives anarchistes).
- Beaubernard 1981, p. 150-170.
- ↑ Jean-Yves Mollier, Jocelyne George, La Plus longue des Républiques : 1870-1940, Fayard, , p. 351.
- ↑ Diana Cooper-Richet, « La foule en colère : les mineurs et la grève au XIXe siècle », Revue d'histoire du XIXe siècle, tome 17, 1998/2. Les foules au XIXe siècle, p. 65.
- ↑ « Les collectivités médaillées », sur ordredelaliberation.fr (consulté le ).
- ↑ Léon Laroche et al., Montceau à 100 ans, Montceau-les-Mines, Brochure, , 124 p., p. 100.
- ↑ « L'Embarcadère », sur Les Archives du Spectacle (consulté le ).
- ↑ « 18e : Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) », sur journaldunet.com (consulté le ).
- ↑ Commune : Montceau-les-Mines sur sig.ville.gouv.fr
- ↑ « VIDÉO. Voici les images de la destruction de la centrale Lucy de Montceau-les-Mines », sur France 3 Bourgogne-Franche-Comté, (consulté le ).
- ↑ « Histoire de Montceau et des Mines de Blanzy », sur Office de Tourisme Creusot Montceau, (consulté le ).
- « Montceau. La Ville est jumelée avec les trois communes Italiennes de Calabre : Acquaformosa, Lungro et Firmo », sur lejsl.com (consulté le ).
- ↑ L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- ↑ Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- ↑ Fiches Insee - Populations de référence de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020, 2021 et 2022.
- ↑ Classement du championnat de France de football de D2 1987-1988
- ↑ Pastorale des réalités du tourisme et des loisirs (PRTL) du diocèse d'Autun, « Brochure de présentation de l'église du Sacré-Cœur »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], sur pastourisme71.com, (consulté le ).
- ↑ « Le centre géologique de La Physiophile », article de Gérard Descus paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 60 de Noël 1984, pages 6 et 7.
- ↑ Avec l'accord et le soutien de la municipalité, de l'inspection de l’Éducation nationale et de Marcel Evrard, alors directeur de l’Écomusée de la communauté Le creusot-Motceau.
- ↑ « La Maison d'École à Montceau-les-Mines : le seul musée français de l'école primaire », article de Suzanne Régnier paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 66 (été 1986), pages 3 à 6.
- ↑ Notice no PA71000013, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- ↑ officiel.
- ↑ Ce monument a ainsi rejoint en 2020 le monument aux morts de Montauban, ville natale du sculpteur, inscrit quant à lui le 29 avril 2005. Source : Michaël Vottero, « Les monuments aux morts de la Grande Guerre protégés en Saône-et-Loire », revue Images de Saône-et-Loire, n° 210, juin 2022, pp. 18-21.
- ↑ Villes et Villages Fleuris (palmarès 2007 des communes de Saône-et-Loire)
- ↑ Poplin C., Sotty D. & Janvier P., 2001. Un Myxinoïde (Craniata, Hyperotreti) dans le Konservat-Lagerstätte Carbonifère supérieur de Montceau-les-Mines (Allier, France). C. R. Acad. Sci. Paris Sciences de la Terre et des planètes 332, pages 345-350.
- ↑ https://www.lesechos.fr/1994/12/deces-de-pascal-jeandet-895233
- Montceau-les-Mines
- Commune en Saône-et-Loire
- Incendie et explosion dans une mine
- Collectivité territoriale décorée de la médaille de la Résistance française
- Ville titulaire de la croix de guerre 1939-1945
- Ancienne commune minière en France
- Unité urbaine de Montceau-les-Mines
- Aire d'attraction de Montceau-les-Mines
- Ville-étape du Tour de France en Saône-et-Loire
- Catastrophe industrielle en France
