Brigitte Sabouraud

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Brigitte Sabouraud
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 79 ans)
ÉvryVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Brigitte Cécile Thérèse SabouraudVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Père
Raymond Jacques Émile Sabouraud (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Parentèle
Raymond Sabouraud (grand-père)Voir et modifier les données sur Wikidata

Brigitte Sabouraud, née le à Paris et morte le à Évry[1], est une auteure, compositrice et interprète. Elle fut la présidente-directrice générale du Cabaret L’Écluse à Paris à partir de 1951 jusqu'à 1975.

Biographie[modifier | modifier le code]

Brigitte Sabouraud nait en 1922. Ses parents l'industriel Raimond-Jacques Sabouraud et Marie-Rose Soupault[2] eurent trois enfants : Brigitte, l'aînée; Olivier le second (1924-2006) et Virginie Marie Aimée, sa sœur (1926-1956)[3]. Elle est la nièce du poète Philippe Soupault, du peintre Émile Sabouraud et de la pianiste Cécile de Brunhoff, épouse de Jean de Brunhoff, le créateur de Babar, par conséquent aussi la cousine de Laurent de Brunhoff qui continue les aventures du célèbre éléphant français.

Elle fait ses classes chez Charles Dullin et débute au cabaret « Chez Suzy Solidor » où elle récite puis chante des poèmes. L'établissement que Suzy Solidor venait d'ouvrir en , rue Balzac, est abandonné par celle-ci à la fin des années 1950, laissant Brigitte Sabouraud sans scène de cabaret.

Elle enchaîne aussi, à cette époque, sur des petits rôles au théâtre, et c'est ainsi qu'en 1949, on retrouve Brigitte Sabouraud en tant que comédienne au Théâtre de l'Œuvre dans Saint Parapin de Malakoff : une pièce écrite par Albert Vidalie, mise en scène du jeune Charles Bensoussan, avant qu'il ne devienne Philippe Clair, avec des décors de Klementieff[4][Qui ?].

Début 1951, avec 3 autres artistes André Schlesser, Marc Chevalier et Léo Noël, elle crée le minuscule mais non moins mythique Cabaret L'Écluse à la place du café de l'Écluse.

Brigitte Sabouraud donne bientôt régulièrement des récitals sur la scène de cabaret à l'Écluse. Elle s’accompagnera par la suite à l’accordéon et se créera un véritable répertoire de chansons de marins, de textes de Francis Carco et de créations personnelles, dont certaines furent reprises par la chanteuse Barbara. Celle-ci lui doit ses premières apparitions sur scène au Cabaret L'Écluse et son succès naissant.

« Silhouette de coin de rue, jupe noire et foulard rouge, Brigitte Sabouraud épinglée par le phare du projecteur propose hardiment ses fleurs : Lilas, muguet, chéri, c’est le printemps, si tu voulais… De la houle de son accordéon surgissent maintenant des paysages marins : Ça sent le goémon, les algues mirliflores… », écrira Marc Chevalier, dans son livre « L’Écluse, mémoires d’un cabaret ».

Son nom reste indissociable de celui de Barbara, qu’elle contribua à faire connaître et des artistes estampillés « rive gauche ». « J’ai toujours beaucoup aimé Barbara. C’est moi qui l’ai fait commencer à l’Écluse. Je chantais, j’écrivais des chansons, mais je m’occupais aussi de l’organisation des programmes. J’étais la présidente-directrice générale de l’Écluse », confiait-elle en au micro de Marie-Hélène Parinaud sur Radio Bleue[5].

Barbara dira d'elle : « La place que j'occupe à l'Ecluse, c'est elle qui aurait dû l'avoir. » (Gilles Schlesser, Le Cabaret "rive gauche", édition de l'Archipel, 2006, p. 626).

Dans les années 1960, Brigitte Sabouraud signe avec les productions Jacques Canetti. Plusieurs disques sortiront dont on trouve peu de trace.

Les dernières années de sa vie, elle a travaillé à l'écriture d’un livre de souvenirs[5].

Elle est décédée en 2002, et est inhumée au cimetière de Chaville[6], dans les Hauts-de-Seine.

N'ayant pas trouvé le temps ou l'envie de fonder un foyer, elle ne laisse pas d'héritiers directs, ses affaires sont ensuite administrées par son frère Olivier (père de 4 enfants : Nicolas, Frédéric, Emmanuelle et Véronique) jusqu'au décès de ce dernier en 2006.

Ses compositions[modifier | modifier le code]

Paroles et musique[modifier | modifier le code]

  • L’œillet rouge[7] (chantée par Barbara en 1955 qui est d'ailleurs son premier disque - Format 78 tours/ 2 titres. Barbara est accompagnée par l'orchestre de Jack Say, enregistrée à l'Atelier de Bruxelles en ).
  • Les sirènes (chantée par Barbara).
  • La marchande de fleurs.
  • La complainte de la jeune nonne contre son cœur.
  • Chanson grave (chantée par Denise Benoit).
  • Le Cheval attaché (tiré d'un thème initial du folklore hongrois). Paroles et musique de Brigitte Sabouraud (Chanson à 1 voix et piano).
  • La nonne et le pâtissier avec Gil Nierra.

Adaptations théâtrales[modifier | modifier le code]

  • « Si tu t'imagines » d'Ève Griliquez et Brigitte Sabouraud[8], au Café de l'Écluse () d'après Raymond Queneau[9]. Reprises le à la Gaîté Montparnasse (titre: Omajakeno), puis le aux Trois Baudets. Présenté le par Georges-Emmanuel Clancier sur France-Culture (ORTF), sous le titre « Un lundi au Café de l'Écluse », et retransmis intégralement sur la même chaîne le , dans la présentation de Guy Erisman à la Maison de la Culture d'Amiens. Il existe par ailleurs un enregistrement sur microsillon du spectacle paru aux éditions phonographiques Le Chant du Monde.

Discographie[modifier | modifier le code]

Enregistrements au format LP 33 T (12")[modifier | modifier le code]

  • Vanitas vanitatumDisques Jacques Canetti Productions - Jacques Canetti 48831

Brigitte Sabouraud a écrit les paroles des 12 titres de l’album[10]

Enregistrements au format EP 45 T (7" - 4 titres)[modifier | modifier le code]

  • Brigitte Sabouraud chante : Paul KDisques Jacques Canetti Productions 261 014

Enregistrements au format Single 45 T (7" - 2 titres)[modifier | modifier le code]

  • Ainsi font font font (A1) / 3 ans déjà (B1) ∫ Disques Jacques Canetti Productions

Productrice d’album LP 33 T (12")[modifier | modifier le code]

  • Raymond Queneau - Omajakeno ("Si Tu T'Imagines")Disque Le Chant Du Monde – LDX.A 6 029

Brigitte Sabouraud chante les titres suivants de l’album :

  • Ballade en proverbes du vieux temps
  • St Ouen's blues
  • La rue Montorgueil
  • Chanson grave (Musique de Brigitte Sabouraud)
  • L'hiver qui court par les rues
  • Un train qui siffle

Théâtre[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

  • Brigitte Sabouraud : discographie incomplète sur rateyourmusic.com.
  • La lettre des amis de Barbara : Brigitte Sabouraud : lorsque s'est tue la sirène[5] - Article en page 2 du no 10 (été 2002).

Archives INA et audiovisuelles[modifier | modifier le code]

  • Libre parcours émission ORTF : Brigitte Sabouraud interprète Dans la rue Montorgueil - Production Eve Griliquez (1971)
  • NME on line magazine TV Radio Mobile : Brigitte Sabouraud et Barbara chantent Brigitte Sabouraud (video 8:24)[11].
  • (fr) Les Entretiens De L'Écluse : Une série d'interviews inédites réalisées par Isabelle Dhordain (France Inter) et Serge Hureau, au bar à vins l'Écluse Grands Augustins, les 22 et avec notamment Marc Chevalier (13 séquences [audio]).

Archives Presse et papiers[modifier | modifier le code]

Donation de Monsieur Marc Chevalier, fond entré en 2008 au département des Arts du spectacle. Le fonds se compose des archives du cabaret (administration, programmation, presse, photographies) et de documents concernant la carrière du duo Marc & André, dont des partitions et des disques.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Le Cabaret rive gauche », de Gilles Schlesser[13], Éditions l'Archipel (2006) 682 pages – Cahier photo 16 pages[14]. Ce livre contient la liste des artistes qui sont passés sur les planches du cabaret l'Écluse[15].
  • « Mémoires d'un Cabaret : L'Écluse » de Marc Chevalier - Éditions La Découverte (1987)[15]. Préface de Pierre Tchernia.
  • « Brigitte Sabouraud. Chansons à dire ». Préface de Pierre Mac Orlan. Éditions la Nef de Paris (1958). 53 pages (disponible en consultation à la Bibliothèque nationale de France.
  • Il reste donc à paraître un livre de souvenirs de Brigitte Sabouraud dont on sait qu'elle a travaillé à sa rédaction les dernières années de sa vie[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « matchID - Moteur de recherche des décès », sur deces.matchid.io (consulté le )
  2. Cf. Sabouraud, l’âge d’or du microbisme consultation du 26 mai 2010.
  3. Cf. La famille Sabouraud : arbre généalogique détaillé. Consultation du 25 mai 2010.
  4. a et b Cf. Bases de données de l'Association de la Régie Théâtrale consultation du 31 mai 2010.
  5. a b c et d Cf. Article : Brigitte Sabouraud : lorsque s'est tue la sirène consultation du 26 mai 2010.
  6. Cf. SABOURAUD Brigitte (1922-2002) consultation du 25 mai 2002.
  7. Cf. Partition BNF - Notice n° : FRBNF39708910 consultation du 1er juin 2010.
  8. Cf. Notice bibliographique consultation du 28 mai 2010.
  9. Cf. Adaptations théâtrales de Raymond Queneau consultation du 25 mai 2010.
  10. Face A et Face B de l’album. Consolation du 3 juillet 2020.
  11. Cf. Brigitte Sabouraud et Barbara chantent Brigitte Sabouraud (video 8:24) consultation du 26 mai 2010.
  12. Cf. Sélection de fonds entrés depuis 2006 au département des Arts du spectacle consultation du 28 mai 2008.
  13. Gilles Schlesser est le fils d'André Schlesser, cofondateur avec Brigitte Sabouraud, Léo Noël et Marc Chevalier du cabaret. Cf. Le cabaret "Rive Gauche" - De la Rose rouge au Bateau ivre (1946 - 1974) de Gilles Schlesser consultation du 26 mai 2010.
  14. Le Cabaret « rive gauche », consultation du 16 mars 2010
  15. a et b Cf. Les Greniers de la mémoire par Karine Le Bail & Philippe Tétart - Diffusion du 5 septembre 2009 consultation du 25 mai 2010.

Liens externes[modifier | modifier le code]