Brasserie Motte-Cordonnier
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La brasserie Motte-Cordonnier est située à Armentières dans le département du Nord (France). Le bâtiment le plus emblématique est inscrit au titre des monuments historiques en 1999 et 2009[1].
Historique
[modifier | modifier le code]La brasserie, associée à une activité de malterie, est une entreprise familiale d'Armentières dans la région des Hauts-de-France. Les premières traces de cette brasserie datent de 1650. Appelée à cette époque brasserie de l'Étoile, elle rentre dans la famille Motte-Cordonnier en 1749[2].
Un parchemin 1583 précise l'existence d'une activité de foulage de drap à l'emplacement où commence en 1650 l'histoire de la brasserie Motte-Cordonnier[3].
![Photo Historique Brasseries Motte-Cordonnier à Armentières](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/63/Photo_Historique_Brasseries_Motte-Cordonnier.jpg/220px-Photo_Historique_Brasseries_Motte-Cordonnier.jpg)
La brasserie ayant été victime de la Première Guerre mondiale en 1916-1917, René Motte la fait reconstruire en 1922 le long de la Lys, imaginant un château usine à l'extérieur d'Armentières. L'architecte retenu, Georges Forest, réalise une des plus grosses brasseries modernes du Nord de la France.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/9/93/BMC_-_archives_-_1970_-_presse_nombre_de_brasseries_Nord.jpg/220px-BMC_-_archives_-_1970_-_presse_nombre_de_brasseries_Nord.jpg)
Dans les années 1970, le marché de la bière se structure autour de gros acteurs qui répondent a une consommation de masse avec une guerre prix/volume poussée par la grande distribution. La brasserie Motte-Cordonnier qui, à cette époque, était trop importante pour faire partie des micro brasseries et trop petite pour atteindre une taille critique, se fait racheter par la brasserie Artois. En 2018, à la mort du dernier brasseur Motte-Cordonnier, Bertrand Motte, sa famille décide de relancer la marque[4].
En parallèle, une opération de reconversion du site de l'ancienne brasserie, programme « Domaine Motte-Cordonnier », prévoit à l'horizon 2023, la création de 134 logements collectifs répartis sur deux bâtiments inscrits au titre des Monuments historiques.
Reconversion
[modifier | modifier le code]Une première phase consistant en la réhabilitation des bâtiments de la brasserie et de la malterie a pour objet l'aménagement de 89 logements d'ici 2022[5].
Le sort des magasins et quais, du bâtiment de l'administration et du grenier à moût sera abordé lors d'une seconde phase de travaux.
Description du monument historique
[modifier | modifier le code]Généalogie des entrepreneurs
[modifier | modifier le code]En 1650, la brasserie de l'Étoile est située rue d'Erquinghem (actuelle rue de Dunkerque à Armentières) et permet d'accéder par l'arrière à un bras de la Lys. Le propriétaire est M. Valanton.
Jean de Coussemacker (meurt en 1709) rachète la brasserie au décès de Valanton en 1678. Son fils, Jean-Baptiste de Coussemaker (1681 – 1744), qui n'a pas de descendance, lui succède.
Avec le nouveau propriétaire Jean-Baptiste Desmazières en 1749 (1717-1759), la brasserie entre alors dans la famille Motte-Cordonnier. Puis son fils Charles-Louis Desmazières épouse Christine Deledique.
Charlotte Desmazières (1749-1810), épouse d'Antoine Ragnet (1750-1839), prend la relève en 1789.
Leur fille Charlotte Ragnet (1793-1851) épouse Stanislas Bernard (1788-1817) et reprend l'affaire en 1810.
Charlotte Ragnet épouse en 2e noces en 1819 Auguste Cordonnier (né en 1784, fils du brasseur Cordonnier à Haubourdin). Leur fils Jean Cordonnier (né en 1823) développe la brasserie à partir de 1849.
En 1870, sa fille Camille Cordonnier épouse Edmond Motte (1844-1898) qui implante la brasserie de l'autre côté de la rue de Dunkerque et y fait construire une malterie en 1891 par l'architecte Émile Pilette[6].
En 1898, René Motte (1875-1953) succède à son père ; il épouse Suzanne Voreux. Edmond Motte (1899-1986) reprend la brasserie en 1953 jusqu'en 1968. Edmond motte épouse Élizabeth Delesalle[2].
Bertrand Motte, travaillant au sein de la brasserie, en reprend les rênes en 1969. Il prend sa retraite en 1989. Elle est alors à ce moment le 3e groupe français grâce à son alliance avec le groupe Artois[7].
À la mort de Bertrand Motte en 2018, sa famille relance la marque Motte-Cordonnier[7].
Entre 1749 et 1989, ce sont dix générations qui se sont succédé[7] à la destinée de l'entreprise biséculaire.
Protection
[modifier | modifier le code]En deux vagues, ce sont les façades et toitures des bâtiments suivants qui sont inscrits au titre des monuments historiques :
- en 1999 :
- ancienne malterie ;
- ancienne brasserie dont cage d'escalier et salle de brassage;
- en 2019 :
- bureaux de l'administration;
- maison du directeur;
- canetterie
- station de pompage
- salle defermentation;
- grenier à moût.
Références
[modifier | modifier le code]- « Ancienne malterie et ancienne brasserie Motte-Cordonnier », notice no PA59000050, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- Cadre héritage brasserie Desmazière Ragnet lors du mariage de Charlotte Desmazière fille d'Antoine Desmazière, fils de Jean Baptiste qui rachète la brasserie en 1749 à Jean-Baptiste de Coussemaker, (lire en ligne).
- 1583 - achat d'une partie immeuble de la brasserie à l'endroit d'une ancienne foulonnerie, (lire en ligne).
- Hervine Mahaud, « L'incroyable histoire de la famille Motte-Cordonnier qui a sauvé sa brasserie historique d'Armentières », .
- première pierre symbolique du projet de réhabilitation de la Brasserie Motte-Cordonnier, octobre 2021.
- Notice no IA00062742.
- Laurie Moniez, « Dans le Nord, la renaissance de la brasserie Motte-Cordonnier », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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