Bataille de Bouzegza
| Date | 4 août 1957 - 12 août 1957 |
|---|---|
| Lieu | Bouzegza Keddara |
| Issue |
Victoire de l'ALN le 4 août Repli face aux parachutistes le 12 août |
 France |
 Armée de libération nationale de la Wilaya VI |
| Général Jacques Allard[1] |
commandant Azzedine |
| Une trentaine de tués le 4 août et une dizaine de tués le 12 août | Une dizaine de tués le 4 août (selon l'armée française) mais 1 seul blessé dans le commando (selon le FLN)
98 tués le 14 août (selon l'armée française)[2] |
Batailles
- Toussaint rouge
- Opération Eckhmül
- Opération Aloès
- Opération Véronique (en)
- Opération Violette
- Massacres d'août 1955 dans le Constantinois
- Opération Timgad
- Bataille d'El Djorf
- Opération Oiseau bleu
- Embuscade de Palestro
- Bataille d'Alger
- Bataille de Bouzegza
- Bleuite
- Bataille de Timimoun
- Bataille des Frontières
- Combat du Fedj Zezoua
- Coup d'État du 13 mai 1958
- Opération Résurrection
- Opération Couronne
- Opération Brumaire
- Plan Challe
- Opération Jumelles
- Semaine des barricades
- Manifestations de décembre 1960
- Putsch des généraux
La bataille de Bouzegza est une bataille qui s'est déroulée durant la guerre d'Algérie dans la région berbérophone du massif d'Adrar Azegzaw (Djebel Bouzegza), à l’extrémité est de la Mitidja.
Les 4, 8 et 12 août 1957, le commando Ali Khodja de l'Armée de libération nationale (ALN), renforcé d'unités locales, affronte les unités de l'Armée française commandées par plusieurs généraux, dont Massu[3].
Avant le 4 août 1957
Selon les Français, la bataille fait suite à une embuscade conduite fin juillet 1957 contre une section du 1er REP, qui perd 14 tués et 8 blessés dans une embuscade près de Médéa[4]. Selon les Algériens, la cause est la capture de l'infirmier de l'unité locale de Palestro, commandée par Si Boualem, pendant une action de guérilla. Le prisonnier aurait donné le nom de Bouzegza aux Français, sachant que son unité n'y était pas et ignorant la présence en ce lieu du commando Ali Khodja[5].
Le combat du 4 août
Malgré le nombre de ses soldats et les moyens considérables qu'elle met en œuvre, l'armée française subit un lourd échec le 4 août. Le 2e escadron du 2e Régiment de Dragons, confondant le commando Khodja avec des soldats français[1],[5], perd de nombreux hommes. Le commandant Azzedine a déclaré qu'un article du quotidien Le Monde paru le lendemain de cet événement a fait état de pertes françaises de l'ordre de 600 morts, blessés et disparus, les combattants de la Wilaya IV déplorant selon lui seulement quelques blessés[5]. L'article du Monde en question, citant les autorités militaires françaises [6], mentionne en fait 21 tués et 18 blessés français. Selon l'historique du 2e dragons, les pertes sont de 29 tués, 12 blessés et 2 disparus [7]. Le commando n'aurait, selon le FLN, subi qu'un seul blessé, les rebelles tués par l'armée française étant des moussebiline locaux et des civils [5].
L'épisode du 8 août
Le 8 août, le commando, revenu au même endroit, échappe au bouclage français. [5]
Nouveau bouclage français le 12 août
Le commando Khodja a été rejoint par d'autres unités. Les soldats de l'ALN sont durement attaquées le 12 par les parachutistes[5] du 2e RPC et du 1er REP [4], les Français récupérant à cette occasion une partie des armes capturées par les rebelles[2]. D'après le commandant Azzedine, certaines ferkas sous les ordres de Si Boualem sont pratiquement décimées, tandis que le commando perd une dizaine de tués. Grâce à ses réseaux d'information, et sa connaissance du terrain le commando Ali Khodja parvient à se dégager et à se replier avec le moins dégâts possibles (selon le commandant Azzedine : quelques tués et une dizaine de blessés)[5].
Bilan
Le commandant Azzedine dans une interview à El Watan donne à posteriori un bilan de 600 morts, blessés et disparus coté français. Pour Benjamin Stora ce bilan est exagéré, mais la bataille de Bouzegza reste un succès indéniable pour l'ALN et les pertes françaises sont nombreuses[8] ; de même que les pertes infligées par les parachutistes aux indépendantistes quelques jours plus tard sont également significatives.
Notes et références
- « Violent combat au sud d'Alger », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- « Huit cents rebelles ont été mis hors de combat depuis le 5 août », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Yves Courrière, La guerre d'Algérie, p. 424
- Patrick de Gmeline, Nouvelle histoire de la Légion étrangère, Perrin, , 652 p. (lire en ligne)
- Boukhalfa Amazit, « Le commandant Azzedine raconte la bataille de Bouzegza », El Watan, (lire en ligne, consulté le )
- « Vingt et un militaires tués et dix-huit blessés Seize morts chez les rebelles », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
- Lt Col (H) Aïcardi, « Fiche Algérie 1954-1964 du 2e dragons », (consulté le )
- Stora et Rochebrune 2016, p. ALN : L'apogée et le déclin.
Bibliographie
- Yves Courrière, La guerre d'Algérie, Fayard, (ISBN 2213611211).
- Benjamin Stora et Renaud de Rochebrune, La guerre d'Algérie vue par les Algériens (Tome 2) - De la bataille d'Alger à l'indépendance, Editions Denoël, (ISBN 9782207111932, lire en ligne)
Liens externes
- Article du journal Le Monde sur la bataille : « Un ancien officier d'Algérie commente la bataille du Bou-Zegza », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
