Bastille (Grenoble)

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Terrasse des géologues à la Bastille.

La Bastille est le nom d'un fort militaire du XIXe siècle culminant à 476 mètres d'altitude[1] sur les derniers contreforts du massif de la Chartreuse, et dominant de 264 mètres la ville de Grenoble. Accessible en téléphérique, la Bastille, qui donne aussi son nom à la colline, est le premier site touristique de l'agglomération grenobloise avec 600 000 visiteurs par an[2].


Géographie

La Bastille depuis Grenoble

Le fort est construit sur le dernier promontoire du mont Rachais, étroite montagne la plus au sud du massif de la Chartreuse. Dans l'Y grenoblois, elle est située entre les deux branches supérieures du Y.

La plate-forme du fort, située 264 mètres au-dessus d'une vallée singulièrement plate, est d'origine glaciaire . Il s'agit d'un épaulement glaciaire formé lors du retrait du glacier de l'Isère, il y a environ 25 000 ans[3]. Ainsi, la fonte du glacier va entraîner la présence d'un lac pendant plus de 10 000 ans, avec ses alluvions lacustres würmiennes qui confèrent aujourd'hui aux vallées, un caractère parfaitement plat.

Cet emplacement a été choisi car il permet de surveiller, de contrôler et de défendre la ville de Grenoble du XIXe siècle et les vallées de l'Isère du Grésivaudan, et du Drac, tout en étant très difficile à attaquer et à prendre car entouré de falaises et de pentes raides.

Historique des fortifications

Des demandes pour que l'on fortifie cette colline sont faites par François 1er en 1538 et par Charles IX en 1566, mais restent sans suite.

La période Lesdiguières

Maison-forte Rabot, XVe siècle
Porte de France (1620)
Porte Saint Laurent (1615)

En décembre 1590, le seigneur de Lesdiguières[N 1], chef des Huguenots du Dauphiné, s'empare de la ville de Grenoble, alors aux mains des catholiques, au cours de la huitième et dernière guerre de religion. Doté d'une armée de 1200 hommes rassemblée à Moirans, il approche de Grenoble en passant par Saint-Martin-le-Vinoux, puis par un ressaut de la montagne du Rachais appelé le Rabot, tout en y évitant une maison-forte.[N 2] Il vient positionner un seul canon sur les pentes du mont Rachais, car ce contrefort rocheux est considéré comme une barrière naturelle suffisante pour décourager l'avancée de troupes hostiles. Malgré un état d'alerte permanent et 24 points de surveillance dans la ville, celle-ci tombe aux mains de Lesdiguières après plus de trois semaines de siège.

En 1591, devenu gouverneur de Grenoble, il va immédiatement construire une petite citadelle fortifiée entourant la Tour de l'Isle afin d'avoir un point de replis en cas d'attaque de la ville ainsi qu'une bastille au sommet de la colline afin qu'aucun ennemi ne puisse approcher la ville depuis la Chartreuse, sans être repéré. Cette bastille qui va donner son nom à la colline, est achevée dès l'année suivante en 1592. Constituée d'une tour et d'une enveloppe de petits bastions, avec une construction pour abriter la troupe, elle est entourée d'un mur d'environ 1,30 mètre d'épaisseur qui mesure 68 mètres de long sur 50 mètres de large[4].

Parallèlement à ces travaux, l'enceinte romaine de la ville, vieille de treize siècles et inadaptée aux améliorations de l'artillerie, est détruite. De nouvelles murailles de fortification dotées de six bastions et deux demi-bastions, capables de résister à l'artillerie, sont construites en incorporant les faubourgs qui ont bourgeonné autour de l'enceinte romaine. Elles augmentent la superficie de la ville de 21 hectares[N 3] et sont achevées en décembre 1606.[5]

Lesdiguières fait appel les premières années à l'architecte Piémontais Ercole Negro, puis à partir de 1611, à l'ingénieur royal Jean de Beins. Après une pause dans les travaux, débute en 1611 la construction de deux branches de fortification descendant de part et d'autre de cette bastille vers deux nouvelles portes monumentales situées sur les bords de l'Isère et distantes d'environ un kilomètre.

La porte Saint Laurent en amont, côté Savoie, est achevée en 1615 et la porte de France en aval est achevée en 1620. Pour la première fois, une voie taillée dans les rochers au bord de l'Isère, dispense de franchir l'éperon rocheux par la montée de Chalemont. De nos jours, ces portes subsistent encore, mais des fortifications, il ne reste que trois échauguettes en vestige[N 4] et un escalier en forme de tour dans le jardin des dauphins. Les travaux des deux branches de fortification sont achevés en juillet 1619.


La période Vauban

Poudrière de Vauban à Grenoble

Un siècle après la construction de cette bastille, l'architecte militaire Vauban, lors de sa première inspection des fortifications des Alpes en septembre 1692, alerte le roi Louis XIV de la faiblesse des fortifications de Grenoble. Dans son rapport, il ironise en les qualifiant de faibles, inachevées, mal entretenues, surtout celles de la Bastille, qu'il qualifie par ailleurs de mauvais réduit, ou plutôt un colifichet fermé, mais sans art ni raison, occupé par un vigneron qui en est gouverneur, du moins il en a les clefs, avec douze vaches et huit chèvres, une cavale et une bourrique pour toute garnison ![6].

Cependant, son programme d'amélioration des fortifications de la Bastille va quasiment rester lettre morte, tout comme son projet d'agrandissement de l'enceinte de la ville vers le sud qu'il propose lors d'une seconde visite au cours du mois de juillet 1700. Seuls quelques terrassements et deux poudrières sont réalisés.[N 5]

Au cours du XVIIIe siècle, l'absence de menace sur la frontière des Alpes entraîne un désintérêt des militaires pour Grenoble et les fortifications ne sont plus entretenues.


La période Haxo

Fort de la Bastille (le donjon)
Restaurant du Téléphérique
Fort Rabot : XVe et XIXe siècles
Escalier remarquable
Remparts côté Saint Laurent

Après la déroute Napoléonienne en Europe, le traité de Fontainebleau en 1814 puis celui de Paris l'année suivante, remettent Grenoble sur la frontière face au royaume de Piémont-Sardaigne. Ainsi, Louis XVIII décide en 1815, de renforcer sa présence militaire aux frontières. L'année suivante, il charge le général Haxo d'améliorer les fortifications de Grenoble devenues périmées et délabrées.

Après plusieurs projets de construction de fort, de va-et-vient entre Grenoble et le comité des fortifications à Paris au cours des années 1822 et 1823, le projet définitif du fort de la Bastille que l'on visite de nos jours est adopté par le comité des fortifications dans sa séance du 29 août 1823[7]. Les premiers travaux sur le site du nouveau fort et de ses fortifications débutent le 16 avril 1824. Sur place, le chef de bataillon du Génie est le commandant Tournadre[8]

Sur des pentes où alternent pointes rocheuses, falaises et éboulis, l'utilisation de plans en courbe de niveaux permet des calculs précis d'implantation et de hauteur. Les carrières de la porte de France situées en contrebas fournissent l'essentiel des pierres nécessaires qui sont hissées à dos de mulets.

Sur le versant ouest de la colline, côté porte de France[N 6], le général Haxo reprend le tracé des murs du XVIIe siècle et les transforme en murailles flanquées de casemates et de bastions, le tout couronné par le donjon, le fort proprement dit, construit après la démolition de la bastille de Lesdiguières. Précédé d'un fossé, ce fort est un ouvrage rectiligne composé de trois étages de casemates en pierres taillées, construit entre 1825 et 1830. Juste à ses côtés, une caserne est construite de 1827 à 1838[N 7], pour loger une centaine d'hommes, officiers et sous-officiers, elle deviendra un restaurant un siècle plus tard. En contrebas de la caserne, une poudrière est construite en 1836. Malgré l'effondrement de sa toiture, elle est encore visible de nos jours depuis le belvédère Vauban (terrasse du restaurant).

Toujours sur le versant ouest, est construit en contrebas, un autre fort plus modeste avec sa citadelle, celui du Rabot[N 8], situé dans l'enceinte des murailles. Construit de 1840 à 1847 à proximité de la vieille maison-forte Rabot du XVe siècle[N 9], à environ cinquante mètres au dessus de la ville, sa vocation est d'héberger jusqu'à 900 hommes de troupe avec leurs officiers, d'abriter les hangars d'artillerie ainsi qu'un magasin à poudre loin du front probable d'attaque. Son accès est contrôlé par une porte monumentale équipée d'un pont-levis. Depuis 1970, il appartient à l'université et est occupé par des résidences universitaires.

Versant est, côté porte Saint Laurent[N 10], le général Haxo décide d'un tracé des murailles plus direct que celui pris par Lesdiguières. Il construit un escalier remarquable de 380 marches, coupé de 6 en 6 par des paliers d'où partent des degrés perpendiculaires qui gagnent le parapet.

Enfin, pour faciliter les communications entre les deux branches des fortifications, une courtine située au tiers supérieur de la colline est construite. Elle relie les deux branches en suivant un tracé bastionné à peu près horizontal sur une distance d'environ 500 mètres.

Parallèlement au début de la construction de ces fortifications sur la colline de la rive droite de l'Isère, le nouveau maire de Grenoble, Jean-François Pina, fait part au ministre de la guerre, de son désir d'agrandissement de l'enceinte de la ville sur la rive gauche de l'Isère, où se trouve la plus grande partie de la ville. Mais Tournadre, le chef du génie sur place s'y oppose car son budget alloué pour la fortification des hauteurs de la rive droite serait alors insuffisant pour l'agrandissement du reste de la ville.

Cependant le déséquilibre entre une fortification moderne et puissante de la colline et l'enceinte fragile et vieillotte de la ville ne peut subsister longtemps. Les maires successifs Vincent Rivier et Hugues Berriat obtiennent de nouvelles fortifications et un agrandissement à peu près rectangulaire de 50 hectares au sud de la ville entre 1832 et 1836.[N 11]

Les travaux du fort et de ses fortifications sont achevés le 27 février 1847[9], ils auront duré 23 ans.[N 12]

Une petite garnison de soldats est maintenue dans le fort jusqu'en 1940. Depuis 1970, l'ensemble du fort appartient à la ville de Grenoble.

Système de défense

Glacis du fort depuis le mont Jalla

Le fort de la Bastille n'est pas prévu pour diriger ses tirs sur la ville en contrebas, ils seraient trop imprécis pour l'artillerie de l'époque. Son seul point faible est la Chartreuse qui le domine, c'est pourquoi, tous les ouvrages sont organisés pour tirer vers la montagne et parer une attaque venant de la Chartreuse. Ainsi, le donjon qui n'a rien de moyenâgeux épouse le relief, camouflé sous une couche de végétation pour surprendre l'ennemi. Il est isolé du reste de la montagne par un glacis et par des douves. Le fossé du donjon, est défendu grâce à deux demi-bastions. Ces derniers permettent des tirs croisés sur chaque accès du fossé.

En 1844, pour compléter le dispositif, des cavernes toutes reliées entre elles sont creusées dans la falaise du Mont Jalla devant le fort. Un chemin non visible depuis le glacis, puis un souterrain permettent une circulation des soldats entre ces cavernes et le pont levis de l'entrée du fort. Ces cavernes-batteries assez volumineuses pour abriter un entrepôt de munitions permettent des feux de revers. Les éventuels assaillants se seraient retrouvés entre deux feux venant de directions opposées. A noter que l'appellation locale de ces grottes dites de Mandrin représente un anachronisme évident car le bandit dauphinois est mort 90 ans avant leur construction.

"Grottes de Mandrin"

Un autre principe général du fort est d'obtenir un maximum d'emplacements de tirs pour balayer les versants extérieurs boisés. De nombreuses casemates voûtées desservent des embrasures d'artillerie et au-dessus se trouvent des banquettes pour tireurs au fusil. On construit des casemates imaginées par Haxo, ouvertes à l'arrière pour assurer l'évacuation des fumées dégagées par la poudre noire des armes à feux.

A l'origine, la Bastille est conçue pour défendre Grenoble des attaques savoyardes, la frontière se trouvant toute proche car la Savoie n'est pas encore française à la fin de la construction.

Mais cette frontière prend son emplacement actuel avec l'annexion de la Savoie par la France en 1860 et la menace disparaît. De plus, l'invention du canon moderne (canon fileté assurant une grande précision et obus remplaçant le boulet assurant des dégâts considérables) rend le fort inutile.

Ainsi, le système de défense de la Bastille et les derniers remparts ceinturant la ville n'ont jamais servi.


Tourisme

« Je n'ai pas la force de décrire la vue admirable et changeant tous les cent pas, que l'on a depuis la Bastille... » C'est par ces mots que Stendhal rend hommage à ce site.

Disposant de deux restaurants, la Bastille a subi en 2005 des travaux afin de rendre le site du fort entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite. Lieu de manifestations événementielles et culturelles, elle est aussi le point d'arrivée d'une course pédestre (prise de la bastille) et d'une course cycliste (montée de la Bastille). Tous les lieux de ce patrimoine historique rappellent les protagonistes de la fortification de la colline. La place centrale du fort est devenue place Tournadre, la place surélevée entre le restaurant et le fort, place Haxo, la terrasse du restaurant est le belvédère Vauban et la grande salle de réunions ou d'expositions du fort est la salle Lesdiguières.

Inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques, dotée de nombreux attraits touristiques, intégrée à la zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique du Mont Jalla, cette construction idéalement positionnée au-dessus d'une colline de 30 hectares d'espace public[10], permet d'admirer trois massifs montagneux, le Massif du Vercors, la Chartreuse, la Chaîne de Belledonne et par temps clair, le Mont blanc distant de 113 kilomètres.


Plan du site de la Bastille

Le téléphérique

Les bulles quittant la gare du bas
Arrivée du téléphérique

Le téléphérique de Grenoble Bastille reliant la Bastille au centre de Grenoble est aussi célèbre que le fort. Construit en 1934 à l'initiative de Paul Mistral, alors maire de la ville, il est le plus ancien téléphérique urbain du monde et fonctionne toute l'année (4 000 heures d'ouverture chaque année contre 1 200 pour un téléphérique classique). Géré depuis 1983 par la régie du téléphérique de Grenoble, établissement public à caractère industriel et commercial, qui orchestre les réalisations destinées à valoriser le site. Son parcours enjambe l'Isère en survolant les toits du vieux quartier Saint Laurent avant de franchir un bastion de la courtine.

En 1976, la gare de départ est reconstruite en léger retrait des quais et les cabines en forme de sphère (les « bulles », 5 en été et 4 en hiver) font leur apparition.

Actuellement, plus de 277 000 visiteurs prennent le téléphérique chaque année pour admirer la ville et les vallées à partir de l'un des plus beaux point de vue de Grenoble. Douze millions de personnes ont été transportées depuis 1934.

Mais il faut également compter les automobilistes qui choisissent de gravir la route escarpée qui grimpe au sommet, ainsi que les marcheurs qui ont le choix entre deux chemins pédestres jalonnés d'escaliers suivant les deux branches de fortifications.


Les musées

Musée dauphinois

Sur un plan culturel, la colline de la Bastille dispose de 5 musées. Au bas de la colline se trouve le quartier Saint-Laurent, premier site funéraire de la ville, il possède donc le Musée archéologique Saint-Laurent et à proximité immédiate, le Centre de culture scientifique, technique et industrielle de Grenoble, installé depuis 1979 dans la dernière casemate des fortifications.

Le centre de la colline abrite le musée dauphinois depuis 1968. Il est installé dans l'ancien couvent de Sainte-Marie-d'en-Haut achevé en 1621 et accessible en voiture depuis les quais, ou à pied par la montée de Chalemont, une ancienne voie romaine utilisée jusqu'au XVIIe siècle.

Installé dans les casemates du fort, le Centre d'art Bastille permet aux visiteurs de découvrir des expositions d'art contemporain sous la terrasse des géologues, tandis que le Musée des troupes de montagne, installé dans les salles casematées du donjon intègre parfaitement ces lieux.

Les grottes de Mandrin

Sortie de l'esplanade du glacis

De nombreux touristes empruntent le chemin souterrain à la sortie du fort, permettant d'aller visiter les grottes de Mandrin et de ressortir sur l'esplanade du glacis, tout près du second restaurant de la colline. Cela leur donne une idée de l'ampleur du système défensif du fort.

Le chemin du retour depuis le glacis peut être effectué par la route d'accès au fort, qui au passage, permet de se rendre compte des dimensions du glacis, de la largeur du fossé du donjon et de la hauteur du fort. L'aller-retour s'effectue en 30 minutes.

Le mont Jalla

Mémorial du mont Jalla

Au-dessus de la Bastille, à 630 mètres d'altitude[11], le Mont Jalla est accessible à pied en 30 minutes depuis le glacis du fort. On y découvre les ruines du téléphérique ayant servi au transport de la pierre calcaire extraite des carrières Vicat à partir de 1875, mais surtout le Mémorial national des troupes de montagne situé à proximité d'un belvédère dominant le fort de la Bastille.

Ce mémorial inauguré le 17 juin 2000 est dédié aux 150 000 soldats[12] de montagne, surnommés les Diables bleus, tombés au combat depuis leur création en 1888.

Les sentiers qui montent à la Bastille sont connectés au réseau pédestre départemental et national (GR), ce qui permet de continuer les balades et randonnées dans le reste de la Chartreuse.


Le jardin des Dauphins

Jardin des Dauphins

Acheté en 1785 par un négociant grenoblois, Jean-Baptiste Dolle[13], dont le jardin porta longtemps son nom, le terrain est situé au pied de la colline de la Bastille, perché sur une falaise près de la porte de France. Restauré en 1909 par l'architecte Ginet, le jardin va prendre la physionomie qu'on lui connait aujourd'hui. En 1912, une table de lecture du panorama est installée par le Touring club de France.

L'orientation de la montagne et le terrain calcaire et sec créent un micro-climat méditerranéen et ont permis l'établissement d'une flore méridionale dans ce jardin (200 espèces méditerranéennes), notamment de nombreux chênes pubescents, des araucarias, des cyprès, des bananiers, ou des oliviers.

Les visiteurs sont accueillis dans ce jardin de 2 hectares, par la statue équestre d'une héroïne dauphinoise, Philis de La Charce. Ils cheminent ensuite de terrasses en terrasses dans les fortifications utilisant deux tunnels et une tour d'escaliers. Au-dessus du jardin des dauphins, après un petit pont de bois enjambant le fossé des fortifications, commence le parc Guy Pape.[N 13] On y voit encore, isolée dans la végétation mais visible depuis la ville, les ruines de sa maison datant du XVe siècle 45° 11′ 51″ N, 5° 43′ 16″ E. Les falaises surplombant ce parc accueillent depuis 1999, la deuxième partie de la via ferrata de Grenoble.


Notes

  1. Il ne deviendra duc qu'en 1611.
  2. Cette maison-forte datant du XVe siècle est considérée comme la première fortification de la colline.
  3. La ville arrive alors à une superficie de 36 hectares.
  4. Deux sont réutilisées dans les fortifications du XIXe siècle de la colline et l'autre est visible prés du musée de Grenoble.
  5. Une seule poudrière subsiste actuellement derrière l'hôtel de police, elle reste le seul témoin du passage de Vauban à Grenoble.
  6. Elle est classée monument historique le 18 septembre 1925.
  7. La période semble longue mais l'information provient d'une plaque apposée sur le restaurant, un projet est présenté en 1827.
  8. Il porte le nom d'une dynastie de parlementaires dauphinois des XVe et XVIe siècles propriétaires du terrain.
  9. Celle-la même que Lesdiguières chercha à éviter en approchant de Grenoble. Première fortification de la colline, elle est toujours intacte au milieu des bâtiments universitaires.
  10. Elle est classée monument historique le 16 avril 1931.
  11. Cet agrandissement permettra de créer l'avenue Lesdiguières débouchant sur la grande place d'Armes dénommée place de la Constitution en 1870, puis place de Verdun en 1919.
  12. Par coïncidence, les travaux des fortifications durent 23 ans au XVIIe siècle si on tient compte d'une pause de 5 ans, tout comme au XIXe siècle.
  13. Juriste au conseil delphinal, puis au parlement du Dauphiné.

Références

  1. Selon un relevé GPS par un géomètre à la demande de la régie du téléphérique : place Tournadre (de 475,7 m. à 477,2). Quai de la gare d'arrivée du téléphérique et terrasse des géologues (481,8 m). Place Haxo (486,5 m). Belvédère Vauban (491,4 m). La plaque de balisage posée par la ville place Tournadre indiquant 498 m est donc fausse. Cette erreur provient peut être du fait que la carte de l'I.G.N. au 1:25000 référencée 3335OT indique un point géodésique à 498 m., mais situé sur le point le plus haut du fort (inaccessible au public).
  2. Selon le site du téléphérique.
  3. Selon les totems géologiques installés tout au long de la montée, côté Saint Laurent.
  4. Selon Maurice Mercier dans Histoire des fortifications de Grenoble, p.65, les vestiges de cette première bastille doivent se trouver sous le glacis actuel.
  5. Selon le livre de Maurice Mercier, p.71
  6. Citation de Vauban selon le livre de Robert Bornecque, La Bastille et les fortifications de Grenoble
  7. Selon Maurice Mercier dans son livre Histoire des fortifications de Grenoble de l'an 43 avant JC à 1900.
  8. La place centrale du fort porte son nom : une plaque rappelle son nom et sa contribution dans la construction du fort.
  9. Selon le livre de Marc Fénoli et de Béatrice Méténier, La Bastille de Grenoble et son téléphérique
  10. [1] Parcs et jardins de France
  11. Selon la plaque de balisage du site : Mémorial et belvédère à 630 m ; sommet à 635 m.
  12. Nombre donné par le plan de situation sur le site
  13. Selon Maurice Mercier dans Histoire des fortifications de Grenoble, p.165

Bibliographie

  • Maurice Mercier, Histoire des fortifications de Grenoble de l'an 43 avant JC à 1900, Imprimerie Guirimand, Grenoble, 1976
  • Robert Bornecque, La Bastille et les fortifications de Grenoble, Sté alpine de documentation et de recherche en archéologie historique, Grenoble, 1986
  • Marc Fénoli et Béatrice Méténier, La Bastille de Grenoble et son téléphérique, Éditeurs Les affiches de Grenoble et du Dauphiné et la régie du téléphérique, septembre 2006, (ISBN 2952746001)
  • Robert Bornecque, La route des fortifications dans les Alpes, Éditions du huitième jour, Paris, 2006
  • René Fonvieille, Le vieux Grenoble, Éditions Roissard, Grenoble, 1968
  • Gilbert Bouchard, L'histoire de l'Isère en BD, Tomes 3 et 5, Éditions Glénat, Grenoble, 2001
  • Isère magazine N°102 de juillet 2009, La bastille veille sur Grenoble, [lire en ligne]


Annexes

Articles connexes

Liens externes

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