Baisieux (Belgique)

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Baisieux
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Mons
Commune Quiévrain
Code postal 7380
Zone téléphonique 065
Démographie
Gentilé Basigomien(ne) ou Basicomien(ne)[1]
Population 793 hab. (1/1/2020[2])
Densité 105 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 23′ 16″ nord, 3° 41′ 45″ est
Superficie 753 ha = 7,53 km2
Localisation
Localisation de Baisieux
Localisation de Baisieux au sein de Quiévrain
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Baisieux
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Baisieux
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Baisieux
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Baisieux

Baisieux est une section de la commune belge de Quiévrain, située en Wallonie dans la province de Hainaut.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Ses habitants ne sont pas des Basiliens comme dans la commune homonyme française de Baisieux, elle aussi sur la frontière franco-belge, mais des Basigomiens.

Évolution démographique[modifier | modifier le code]

  • Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune de Quiévrain, canton de Dour, arrondissement de Mons, province de Hainaut, Région wallonne, diocèse de Tournai, anciennement archidiocèse de Cambrai (F), traversée par la Petite-Honnelle et la Grande-Honnelle, tandis qu'une troisième rivière, l'Aunelle, sert de frontière depuis 1779 avec la France.

Toponymie[modifier | modifier le code]

Attestation du nom en 1057 Baiseio et en 1189 Basiu.

Il remonte probablement au composé romano-germanique Bacivum cf. Baizieux (France, Somme, Bacivum VIe siècle[3]) basé sur le germanique *baki, ruisseau, suivi d'un pseudo-suffixe -ivu(m) par analogie avec le latin rivu(m) qui est également, par exemple, à l'origine de la commune de Bézu-Saint-Éloi en Normandie (Bacivum 691, 706; Basiu 854)[4]. L'évolution de Bacivum en Bézu est de type francien, alors que l'évolution en Baisieux est de type picard. De même rivum a donné ru en français et rieu en picard[4].

La mention Basiacum s'explique par une confusion avec le suffixe -acum qui dans cette région aurait donné Baisy. Le gentilé des habitants est, comme c'est souvent le cas, basé sur une étymologie erronée.

Histoire[modifier | modifier le code]

Les mentions les plus anciennes du village de Baisieux sous la forme de Basiacum se retrouvent dans une charte de 965. Une chaussée romaine, la chaussée Brunehaut de Bavay à Tournai, traverse l'est du village.

Un bien beau village campagnard, groupant des fermes qui règnent sur 750 hectares de prairies et de terres, à peu près à mi-chemin entre Quiévrain et Angre.

Sur la route de Quiévrain, un massif forestier, "Le Bois de Deduit", une oasis de chaude verdure, rompt un peu la monotonie du paysage.

la seigneurie de Baisieux, arrosée par les deux Honnelles, fut détenue d'abord par une famille de ce nom avant de passer à la famille de Quiévrain et aux autres lignées qui possédèrent ensuite la terre de Quiévrain (Aspremont, Lalaing, Bretagne, Croy, Arenberg). Une partie du territoire du village faisait en outre partie de la seigneurie d'Hensies.

L'emplacement qu'elle occupait s'appelle le pré de Maugré (mauvais gré).

L'histoire du village abonde en faits plutôt dramatiques et calamiteux. En 1364, le château de Maugré abritait Siger II d'Enghien, un des principaux seigneurs du Hainaut. Le duc Albert de Bavière, régent du comté de Hainaut, l'y fit arrêter le de cette année, mener au palais du Quesnoy où il eut la tête tranchée.

La forteresse de Maugré fut assiégée et prise en 1396 par le même duc Albert et en 1423 par sa petite-fille Jacqueline de Bavière.

Le duc d'Alençon le fit raser en 1578.

Le , Baisieux fut envahi par les troupes de Louis XIV qui le pillèrent et y mirent le feu: deux maisons seulement échappèrent au désastre.

Le village en photos[modifier | modifier le code]

Vue panoramique de Baisieux

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alain Jouret, Le Haut-Pays de Dour, dans Saint-Ghislain, Borinage, Haut-Pays. Un passé recomposé. Saint-Ghislain, 2013, p. 139-264 (Publication extraordinaire du Cercle d’histoire et d’archéologie de Saint-Ghislain et de la région, XIII).

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 42
  2. https://statbel.fgov.be/fr/open-data/population-par-secteur-statistique-10
  3. Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieu en France, Paris, Librairie Guénégaud, (ISBN 2-85023-076-6), p. 47b
  4. a et b François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 65-66