Arêtes du Gerbier

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Arêtes du Gerbier
Les arêtes du Gerbier (second plan) depuis le lac des Près
Les arêtes du Gerbier (second plan) depuis le lac des Près
Géographie
Altitude 2 109 m[1]
Massif Massif du Vercors (Alpes)
Coordonnées 45° 01′ 31″ nord, 5° 35′ 21″ est[1]
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Ascension
Voie la plus facile depuis le Balcon de Villard
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Arêtes du Gerbier
Géolocalisation sur la carte : Isère
(Voir situation sur carte : Isère)
Arêtes du Gerbier

Les arêtes du Gerbier (2 109 mètres) sont un sommet du massif du Vercors en France.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Les arêtes du Gerbier sont situées entre les communes de Villard-de-Lans, de Corrençon-en-Vercors, de Saint-Paul-de-Varces et du Gua. L'ensemble qu'elles forment avec le Ranc des Agnelons (1 974 mètres), un peu plus au nord, est compris entre le col Vert et le pas de l'Œille.

Géologie[modifier | modifier le code]

Ce secteur du rebord oriental du Vercors est constitué par la crête particulièrement acérée et déchiquetée qui a donné son nom aux arêtes du Gerbier. Celles-ci sont formées par des couches urgoniennes très redressées assez proches de la verticale jusqu'à être localement renversées vers l'est.

Au niveau du col Vert, ce redressement des couches est dû à leur appartenance au flanc oriental du synclinal de Cornafion avec différentes variations mais de plus en plus modéré, au-delà du Ranc des Agnelons dans la partie sud de cet ensemble de crêtes. Au niveau du revers est des arêtes du Gerbier, le flanc oriental du synclinal de Cornafion se fait trancher en biseau par la surface du chevauchement de l'Éperrimont[2],[3].

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est sur la face est du Gerbier, dans la voie de la Fissure en arc de cercle, que l'alpiniste Lionel Terray a trouvé la mort avec son ami Marc Martinetti, également grimpeur expérimenté, le .

Après trois jours de recherche, une colonne de secouristes a retrouvé leurs corps emmêlés dans la corde qui les reliait lors de leur montée. Les conditions de leur dévissage ne furent jamais élucidées[4].

Alpinisme et escalade[modifier | modifier le code]

Les falaises verticales de la face est, surplombant Le Gua et la vallée de la Gresse, sont très prisées par les amateurs d'escalade, avec des hauteurs pouvant atteindre 400 mètres. La face ouest est parcourue d'itinéraires d'escalade plus courts. Dans le cadre d'une initiation à l'alpinisme, de nombreux amateurs réalisent la traversée des arêtes entre la Double brèche (1 950 mètres) au-dessus du hameau de Prélenfrey et le pas de l'Œille plus au sud[5].

Avec la paroi Rouge du cirque d'Archiane, la face est du Gerbier est la plus vaste et raide du massif du Vercors. Sur les hauteurs du hameau de Prélenfrey (commune du Gua), plusieurs centaines de mètres de verticalité calcaire se dressent sur une distance de deux kilomètres. Au centre de cette muraille, un large bouclier de dalles ponctué de quelques toits et bombés sidéraux est encore en 2020 le théâtre de l’escalade de haut niveau[6].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Carte IGN classique » sur Géoportail.
  2. Col Vert, arêtes du Gerbier, geol-alp.com.
  3. L'Éperrimont, Le Pieu, Le Gua, geol-alp.com.
  4. Marcel Pérès, Lionel Terray, l'inoubliable conquérant (chapitre 1), éditions Glénat, 2016 [lire en ligne].
  5. « Arêtes du Gerbier - traversée », sur grenoble-montagne.com.
  6. Manu Rivaud, Le Gerbier, face Est, 2 109 m, 25 septembre 2012, montagnes-magazine.com.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]