André Lacaze (journaliste)

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André Lacaze
Nom de naissance André Jean Lacaze
Naissance
15e arrondissement de Paris
Décès (à 67 ans)
8e arrondissement de Paris
Nationalité Drapeau de la France France
Profession Journaliste, grand reporter
Spécialité Éditorialiste
Autres activités Écrivain
Distinctions honorifiques Croix de Guerre 1939-1945
Médaille de la Résistance
Commandeur de la Légion d'honneur
Médias actuels
Pays France
Média Presse écrite
Fonction principale Chef des informations, directeur de la rédaction
Historique
Presse écrite Paris-Match
Radio Radio Télévision Luxembourg

André Lacaze, né le dans le 15e arrondissement de Paris et mort le dans le 8e arrondissement de Paris[1], est un journaliste et écrivain français, résistant, déporté au camp de Mauthausen et au camp de Loïbl Pass.

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils d'un maître d'escrime, André Lacaze souhaite devenir boxeur. Il se distingue dans le saut en hauteur en devenant meilleur sauteur du Stade français et participe à une compétition en Allemagne.

Engagé dans le 8e régiment de zouaves, il passe par Dunkerque en Angleterre, s'engage dans le réseau de résistance Overcloud en 1941 et devient l'adjoint de Joël Le Tac, le chef du réseau. Il passe en Espagne et au Sahara, où il manque de mourir de soif, et rentre en France alors occupée. Il participe à la réception des trois premiers parachutages.

Détenteur d'un poste de radio britannique, il est repéré par les camions gonios du SD allemand et il est arrêté rue de Seine à Paris par les agents de la Gestapo française de la rue Lauriston. Après une tentative d'évasion, il est repris et incarcéré au secret à la prison de Fresnes, puis à Compiègne et, le , il part pour Mauthausen dans le même convoi que Georges Séguy, Jo Attia et mille cinq cents autres déportés. Sa condition athlétique fait qu'il est envoyé pour percer le tunnel au col de Loïbl Pass. Dans Le Tunnel, publié en 1978, il raconte une version romancée de ses souvenirs de captivité. Cet ouvrage, également traduit en allemand, remporte lors de sa sortie en France un réel succès[2].

Après la guerre, il devient chef des informations à Paris-Match et directeur de la rédaction à RTL.

André Lacaze meurt le à son domicile de la rue de Marignan, dans le 8e arrondissement de Paris[3]. Il est inhumé à Verrières-le-Buisson[4].

Publications[modifier | modifier le code]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. 400 000 exemplaires vendus en quelques mois[réf. nécessaire].
  3. Mairie de Paris 8e, Acte de décès no 236, sur Archives de Paris, (consulté le ), vue 2.
  4. Faire-part de décès, Carnet du Monde du .

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Louis Balsan (1911-1982), Le Ver luisant , La Pensée universelle, 1980.
  • Jean-René Chauvin, Jean-René Chauvin, un trotskyste dans l’enfer nazi, Syllepse, 2006.
  • Irène, Michine, « Loibl Pass, camp annexe de Mauthausen », « Un tunnel pour le Reich », Le Patriote résistant, n°845, , p. 6-7.
  • Janko Tišler, Christian Tessier, De Mauthausen au Ljubelj (Loibl-Pass), Paris, L’Harmattan, 2005.
  • (de) Lisa Rettl, Peter Pirker, Ich war mit Freuden dabei!: Der KZ-Arzt Sigbert Ramsauer – Eine österreichische Geschichte, Wien, Milena Verlag, 2010.
  • (de) Josef Zausnig, Der Loibl-Tunnel: das vergessene KZ an der Südgrenze Österreichs : eine Spurensicherung, Klagenfurt, Drava, 1995.
  • Christian Tessier, Daphné Dedet. Du Loibl-Pass à la Brigade Liberté, [autoédition], cop. Christian Tessier, 2015.
  • Janko Tisler, Christian Tessier. De Mauthausen au Ljubelj, Paris, L'Harmattan, 2005.
  • Michael R. D. Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008 (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version « officielle » britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle.
  • Paul Bonnecarrère, Qui ose vaincra. Les Parachutistes de la France Libre, Paris, Fayard, 1971.

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Un tunnel pour le Reich, 2010, réalisé par Anice Clément et Jacques Merlaud, documentaire sur les camps de travail forcé qui étaient situés pendant la Seconde Guerre mondiale des deux côtés du Col Loibl (Loiblpass, 1360 m d’altitude), entre l’Autriche et la Slovénie.

Liens externes[modifier | modifier le code]