Alfred Stevens (peintre belge)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 4 mars 2012 à 21:59 et modifiée en dernier par AvocatoBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Alfred Stevens, né le à Bruxelles et mort le à Paris, est un peintre belge.

Rêverie, circa 1878, huile sur toile, 56.2 x 41,3 cm.
La Parisienne japonaise, 1872, huile sur toile

Sa vie

Alfred Émile Stevens est né à Bruxelles où il est formé par François-Joseph Navez, un disciple de Jacques-Louis David. Il est actif principalement à Paris où il s’installe en 1844. Il commence par peindre des sujets reflétant la vie misérable des basses classes de Paris.
Son tableau Ce que l’on appelle vagabondage attire l’attention de Napoléon III lors de l’exposition universelle de 1855 et pousse celui-ci à revoir la façon dont son armée arrête les vagabonds, au bénéfice de l’image de l’armée plutôt qu’à celui des vagabonds cependant.
Pendant un temps, ses thèmes historiques et son goût pour le kitsch oriental en font un peintre académique.
À partir de 1860, il change de sujet et il connaît un énorme succès grâce à ses tableaux de jeunes femmes habillées à la dernière mode posant dans des intérieurs élégants : ses scènes d'intérieur bourgeois le rapprochent de Henri Gervex. Il est surnommé le Gerard Terborch français, en hommage son talent à rendre les détails et les étoffes somptueuses.
Il fait un triomphe à l'Exposition universelle de Paris de 1867 où il reçoit la Légion d'honneur. Il est autant à l’aise à la cour impériale de Napoléon III et dans la haute société que dans les milieux artistiques et bohèmes de la capitale. C'est un ami intime de Manet, à qui il présente le marchand de tableaux Paul Durand-Ruel, et de son cercle de relations : Degas, Morisot et Baudelaire.
Il influence James Whistler avec il partage un enthousiasme pour les estampes japonaises. Il peint aussi des marines et des scènes côtières dans un style plus libre, presque impressionniste, proche d'Eugène Boudin ou de Johan Barthold Jongkind.
Vers la fin de sa vie, son style n’est pas sans similitude avec celui de son contemporain John Singer Sargent.
Il publie en 1886 « Impressions sur la peinture » qui connaît un succès considérable.

C'est, en 1900, le premier artiste vivant à obtenir une exposition individuelle à l’École des Beaux-Arts de Paris.
Il arrête de peindre à partir des années 1890 suite à des problèmes de santé et il meurt à Paris en 1906.
Ses tableaux ont été très populaires jusqu'en Amérique, où les tout-puissants Vanderbilt aux États-Unis en achetèrent plusieurs. La plupart restèrent cependant en France ou en Belgique.

Liste chronologique des œuvres

Exposition

Références

Notes

Bibliographie

  • François Boucher, Alfred Stevens, Éditeur Rieder, Paris, 1930.
  • G. Van Zype, Les frères Stevens, 1936.
  • Alfred Stevens, Fonds Mercator, Bruxelles, 2009, 207 p.

Lien externe

Sur les autres projets Wikimedia :