Alfred-Aimé Flamant

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Alfred-Aimé Flamant (né à Noyales, Aisne, - Saint-Quentin, Aisne, ) est un ingénieur français, ancien disciple d'Adhémar Barré de Saint-Venant [1] et du professeur de chimie Charles Léon Durand-Claye.

Carrière[modifier | modifier le code]

Il entre à l’École polytechnique le (Corps des Ponts et Chaussées 1859) et est promu élève à l’École des Ponts et Chaussées, élève de 2e classe le . Hors concours le . Placé à Arras (Pas-de-Calais), où il exécute le service ordinaire. Ingénieur de 3e classe le , chargé aussi de la ligne du chemin de fer Arras-Etaples le et du canal de Roubaix (Lille) le .

Le , il s'est marié avec Marie Christine Isabelle Charlotte Cucci (née en Italie, Lucques le ) à Paris 6e.

Pendant la guerre franco-prussienne sa présence est attestée à la Cartoucherie Départementale à Lille, établissement qu'il a dirigé avec M. l'ingénieur Léon Gabriel Philippe avant l'armistice du . Sous la direction des MM. Flamant et Philippe, cet établissement a fait certains affaires pour l'expédition de munitions après la guerre, notamment pour Londres. Ingénieur en chef de 2e classe le , il est nommé à Lille où il fait la connaissance du Professeur Boussinesq. Tout comme le Professeur Boussinesq, il devient membre titulaire de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille et enseigne à l’Institut industriel du Nord (École centrale de Lille) [2], où il est professeur d'architecture et de constructions civiles[3] de 1872 à 1879, puis chargé de cours de physique industrielle de 1879 à 1883.

Promu ingénieur en chef de 1re classe le , il est nommé à Paris et s'établit dans le 17e arrondissement. Il est recruté comme professeur adjoint du « cours de procédés généraux de construction » à l’École nationale des ponts et chaussées du 1er au et de « mécanique appliquée » du au . Il enseigne en outre la « mécanique générale » à l’École centrale des arts et manufactures à Paris et devient membre honoraire de l’Association des anciens élèves (du à 1911).

De ses relations avec le diplomate et entrepreneur Ferdinand de Lesseps à propos du canal de Suez, il tirera entre autres une communication à l'Institution of Civil Engineers. Il présente un rapport sur l'inauguration du Pont du Forth () en Écosse au 4e Congrès International de Navigation Intérieure (Manchester) en 1890.

Promu Inspecteur général des Ponts et Chaussées de 2e classe le , il est affecté à la 16e inspection des Ponts et Chaussées en Algérie le , comme Inspecteur général des travaux publics et membre du Comité de Patronage du Congrès[4]. Il reçoit la distinction du prix Montyon de mécanique pour l’ensemble de ses travaux. Il est muté à la 15e inspection le et le , avec 39 ans et demi de services, est décoré Officier de la Légion d'honneur. D'après les Annales des Ponts et Chaussées, Ministère des travaux publics, Commission des Annales, V.C. Dunod, 1900, p. 41, il était aussi le Directeur du Laboratoire d’essais pour les métaux. Promu Inspecteur général de 1re classe le , il reçoit le 1er août de cette année-là la distinction d’Officier du Mérite agricole.

Réintégré dans le cadre métropolitain le , il est chargé de la 6e inspection des Ponts et Chaussées le . Il est promu Officier de l’Instruction publique le et est nommé à la commission des annonces des crues (1903), dont il devient président en 1908. Il est en outre nommé membre de la commission des routes nationales le , et Directeur du service central hydrométrique du Bassin de la Seine le . Du au il participe au 9e Congrès International de Navigation que s'est tenu à Saint-Pétersbourg (Russie), sous le Haut Patronage de S.M. l'Empereur Nicolas II de Russie.

Retraité le , Flamant se retire vers 1912 à Versailles.

Il est mort à Saint-Quentin, Aisne, le , âgé de 75 ans.

Anecdotes[modifier | modifier le code]

  • Parfois, son nom était écrit Flamand, tel comme, par exemple, dans les "Annales des Ponts et Chaussées", par l’École nationale des ponts et chaussées, Commission des Annales, A.Dumas, 1866, p. 287: Annales des Ponts et Chaussées : Flamand affecté au canal de Roubaix.
  • Sous le nom de C.Flamant il publie une "Notice sur un appareil destiné à manœuvrer automatiquement les ports des écluses sur les canaux de navigation", Lille, impr. De L.Danel, 1881, in-8º, 10 pages. Extrait des ″Mémoires de la Société des sciences, de l'agriculture et des arts de Lille″. 1881. T. X. 4e série.
  • Enregistré aux archives de la Légion d'Honneur, cote LH/979/2, comme centenaire (1839-1939).

Distinctions[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Livres[modifier | modifier le code]

Voici quelques livres de Flamant :

  • Alfred-Aimé Flamant, Mécanique appliquée : Hydraulique, Paris, Baudry et Cie, coll. « Encyclopédie des travaux publics », (réimpr. 1900), 686 p. (lire en ligne)
  • Alfred-Aimé Flamant, Mécanique générale, Paris, B. Tignol, coll. « Encyclopédie des travaux publics », , XXXII+544, in-octavo (lire en ligne)
  • Alfred-Aimé Flamant, Stabilité des constructions : Résistance des matériaux, Paris, Baudry et Cie, coll. « Encyclopédie des travaux publics », (réimpr. 1900), 632 p., in-octavo (lire en ligne)

Articles[modifier | modifier le code]

  • « Alimentation de Paris en eau potable », 4ème Congrès National des Travaux publics,‎ 18-20 novembre 1912
  • (en) « Report of the International Commission on the Suez Canal », Institution of Civil Engineers, vol. 84,‎ 1885-86, p. 473

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Joseph Boussinesq et Alfred-Aimé Flamant, « Notice sur la vie et les travaux de M de Saint-Venant », Annales des ponts et chaussées 12 (1886), 557-595.
  2. Institut industriel, agronomique et commercial du Nord de la France, administration et corps enseignant (1872), ré-édition Google book 2009 in (ISBN 1-115-05128-8 et 9781115051286)
  3. Henri Bourdon, Monographie historique de l'Institut industriel du Nord de la France, par Henri Bourdon, Ingénieur IDN, inspecteur principal et chef de service des travaux municipaux de la ville de Lille, Lille, Institut industriel du Nord de la France, coll. « L'Élève-ingénieur. Journal hebdomadaire des élèves de l'Institut industriel du Nord de la France (I.D.N.) », (lire en ligne), p. 14
  4. Il est alors en résidence à Alger au 1, rue Littré.

Liens externes[modifier | modifier le code]