Alpha Cephei

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α Cephei
Aldéramin
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 21h 18m 34,772s[1]
Déclinaison +62° 35′ 08,07″[1]
Constellation Céphée
Magnitude apparente 2,44[2]

Localisation dans la constellation : Céphée

(Voir situation dans la constellation : Céphée)
Caractéristiques
Type spectral A8Vn[3] ou A7IV-V[4]
Indice U-B +0,12[2]
Indice B-V +0,22[2]
Indice R-I +0,11[2]
Variabilité δ Sct suspectée[5]
Astrométrie
Vitesse radiale −15,8 ± 1,1 km/s[6]
Mouvement propre μα = +150,55 mas/a[1]
μδ = +49,09 mas/a[1]
Parallaxe 66,50 ± 0,11 mas[1]
Distance 49,05 ± 0,08 al
(15,04 ± 0,02 pc)
Magnitude absolue +1,56[7]
Caractéristiques physiques
Masse 2,00 ± 0,15 M[4]
Rayon 2,175 ± 0,046 (polaire)
2,823 ± 0,097 (équatorial) R[4]
Gravité de surface (log g) 3,45[3]
Luminosité 19,6 L[7]
Température 7 700 ± 170 K[4]
Métallicité [Fe/H] = +0,09[3]
Rotation 283 ± 19 km/s
(12,11 ± 0,26 h)[4]
Âge 0,82 × 109 a[4]

Désignations

Aldéramin, α Cep 5 Cephei, GJ 826, HR 8162, BD+61°2111, HD 203280, GCTP 5139.00, SAO 19302, FK5 803, HIP 105199[8]

Aldéramin, ou Alpha Cephei dans la désignation de Bayer (abrégé α Cep), est l'étoile la plus brillante de la constellation de Céphée. Sa magnitude apparente est de 2,44[2]. Son nom vient de l'arabe الذراع اليمن (Al Dhira al Yamin), qui signifie « le Bras droit » (son emplacement correspond au bras droit de Céphée). D'après la mesure de sa parallaxe annuelle par le satellite Hipparcos, l'étoile est située à ∼ 49 a.l. (∼ 15 pc) de la Terre[1]. Elle se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale de −16 km/s[6].

Propriétés[modifier | modifier le code]

C'est une étoile blanche souvent classée comme une naine, mais qui commence à évoluer hors de la séquence principale pour devenir une sous-géante et qui à terme deviendra une géante rouge après avoir épuisé ce qu'il reste de ses réserves en hydrogène[9]. Elle est plus grande et plus massive que le Soleil.

Une de ses singularités est sa vitesse de rotation inhabituellement élevée, de 283 km/s à l'équateur, qui lui permet d'exécuter un tour complet sur elle-même en à peine plus d'une demi-journée[4]. Par comparaison, le Soleil y met près d'un mois. Chez les autres étoiles de cette catégorie, la gravité tend à séparer les éléments lourds des éléments légers, en concentrant les premiers vers le centre. Dans le cas d’Aldéramin, la vitesse de rotation semble empêcher le phénomène. L'activité magnétique que laissent supposer les rayonnements émis est également inattendue pour ce type d'étoile. Ces anomalies restent mal comprises à l'heure actuelle[9].

Courbe de lumière d'Aldéramin, tracée à partir des données de TESS[10]

Aldéramin semble être une étoile légèrement variable. Comme de nombreuses étoiles de type A, elle pourrait être une variable de type δ Scuti[5].

Elle possède plusieurs compagnons stellaires référencés dans les catalogues d'étoiles doubles et multiples[11], mais tous sont optiques[12].

Une future « étoile polaire »[modifier | modifier le code]

De par la précession des équinoxes, Aldéramin deviendra l'étoile (visible) la plus proche du Pôle nord céleste, à moins de 3°, vers l'an 7 500[9], après que Iota Cephei l'aura été elle-aussi.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c d et e (en) D. Hoffleit et W. H. Warren, « Bright Star Catalogue, 5e éd. », Catalogue de données en ligne VizieR : V/50. Publié à l'origine dans : 1964BS....C......0H, vol. 5050,‎ (Bibcode 1995yCat.5050....0H)
  3. a b et c (en) R. O. Gray et al., « Contributions to the Nearby Stars (NStars) Project: Spectroscopy of Stars Earlier than M0 within 40 Parsecs: The Northern Sample. I. », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 2048-2059 (DOI 10.1086/378365, Bibcode 2003AJ....126.2048G, arXiv astro-ph/0308182)
  4. a b c d e f et g van Belle et al. (2006)
  5. a et b (en) N. N Samus', E. V. Kazarovets et al., « General Catalogue of Variable Stars: NSV and supplement », Astronomy Reports, vol. 61, no 1,‎ , p. 80 (DOI 10.1134/S1063772917010085, Bibcode 2017ARep...61...80S, lire en ligne)
  6. a et b (en) G. A. Gontcharov, « Pulkovo Compilation of Radial Velocities for 35 495 Hipparcos stars in a common system », Astronomy Letters, vol. 32, no 11,‎ , p. 759 (DOI 10.1134/S1063773706110065, Bibcode 2006AstL...32..759G, arXiv 1606.08053)
  7. a et b (en) E. Anderson et Ch. Francis, « XHIP: An extended Hipparcos compilation », Astronomy Letters, vol. 38, no 5,‎ , p. 331 (DOI 10.1134/S1063773712050015, Bibcode 2012AstL...38..331A, arXiv 1108.4971, lire en ligne)
  8. (en) * alf Cep -- High proper-motion Star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  9. a b et c (en) James B. Kaler, « Aldéramin », sur Stars
  10. « MAST: Barbara A. Mikulski Archive for Space Telescopes », Space Telescope Science Institute (consulté le )
  11. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  12. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878, lire en ligne)

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]