Agustín de Betancourt

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Agustín de Betancourt
Portrait exposé au musée de la cathédrale Saint-Isaac de Saint-Pétersbourg.
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Agustín José Pedro del Carmen Domingo de Candelaria de Betancourt y MolinaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Allégeance
Formation
Activités
Fratrie
Maria de Betancourt y Molina (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Académie bavaroise des sciences
Société royale économique des amis du pays de Tenerife (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Distinctions
Œuvres principales

Agustín de Betancourt y Molina, francisé en Augustin Bétancourt[1] (Puerto de la Cruz, Ténérife, 1758 – Saint-Pétersbourg, Russie, 1824), est un ingénieur espagnol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il descend de Jean de Béthencourt, conquérant français, originaire de Normandie, nommé roi des Canaries (1404) par Henri III le Souffrant (el Doliente), roi de Castille.

Stagiaire pensionné par le gouvernement espagnol à l'École des Ponts et Chaussées à Paris, où il se lia d'amitié avec Perronet et Prony, et Inspecteur des routes en Espagne, il fonda en 1802 l'École d'Ingénieurs des Chemins et Canaux (Caminos y Canales, après Caminos, Canales y Puertos) à Madrid.

Ingénieur éminent, d'une grande fécondité scientifique, il se déplaça en Russie dès 1808 et, avec deux ingénieurs français, Bazaine et Potier, fonda en 1809 l’Institut et Corps du génie des voies de communications de Saint-Pétersbourg, sur le modèle de l’École nationale des ponts et chaussées française. Cette école, où enseignèrent peu après Lamé et Clapeyron, devait jouer un rôle considérable dans le développement du chemin de fer en Russie au fil des décennies[1]. Toujours au service de l'empereur Alexandre Ier, Bétancourt s'y illustra aussi dans beaucoup de réalisations du génie civil et du bâtiment — dont le Manège de Moscou (1817) et le Goznak (ru), à Saint-Pétersbourg en 1818, entreprise d'État pour la fabrication de la monnaie (pièces et billets), des timbres, des médailles, et la cathédrale du Sauveur de Nijni Novgorod — jusqu'à peu avant son décès.

Il est enterré au cimetière des Allemands de Saint-Pétersbourg et sa dépouille est transférée dans les années 1950 au cimetière de la laure Saint-Alexandre-Nevski.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Parmi ses principaux essais, citons :

Gabriel Lamé et Émile Clapeyron, ont de plus rédigé après sa mort, d'après ses papiers, un mémoire intitulé « Sur un cabestan mis en usage par M. de Bétancourt, lieutenant général au service de Russie », paru dans Ann. Mines, sér. 1, vol. 12, 1826, p. 225–229

Notes[modifier | modifier le code]

  1. a et b S. Timoshenko, History of strength of materials

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Irina Gouzévitch, Agustín de Betancourt y Molina, une histoire européenne, in L’Art du Vide - Ponts d’ici et d’ailleurs (2010), éd. Somogy et Archives Nationales du Monde du Travail, Villeneuve d'Ascq, p. 116–119
  • Stephen Timoshenko, History of strength of materials, McGraw-Hill Book Co., (réimpr. 1983, éd. Dover), 452 p., p. 114

À noter, comme bibliographie, trois livres édités par le « Colegio de Ingenieros de Caminos, Canales y Puertos », dans sa collection « Ciencias, Humanidades e Ingeniería » et numérotés 13, 47 et 54 respectivement :

  • Ciencia y Tecnología en la España Ilustrada, par A. Rumeu de Armas
  • Los Ingenieros de Caminos, de F. Sáenz Ridruejo
  • Los inicios de la Ingeniería Moderna en Europa, d'auteurs divers

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]