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Abdelkader Messahel

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Abdelkader Messahel
Illustration.
Abdelkader Messahel en 2012.
Fonctions
Ministre algérien des Affaires étrangères

(1 an, 9 mois et 16 jours)
Président Abdelaziz Bouteflika
Premier ministre Abdelmadjid Tebboune
Ahmed Ouyahia
Gouvernement Tebboune
Ouyahia X
Prédécesseur Ramtane Lamamra (Affaires étrangères et Coopération internationale)
Lui-même (Affaires maghrébines et africaines et Ligue arabe)
Successeur Ramtane Lamamra
Ministre algérien des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue arabe[N 1]

(3 ans et 20 jours)
Président Abdelaziz Bouteflika
Premier ministre Abdelmalek Sellal
Gouvernement Sellal III et IV
Prédécesseur Abdelmadjid Bouguerra
Successeur Lui-même (Affaires étrangères)
Ministre algérien de la Communication

(7 mois et 20 jours)
Premier ministre Abdelmalek Sellal
Gouvernement Sellal II
Successeur Hamid Grine
Biographie
Date de naissance (75 ans)
Lieu de naissance Tlemcen (Algérie)
Nationalité Algérienne
Profession Journaliste
Religion Islam sunnite
Ministres algériens des Affaires étrangères

Abdelkader Messahel (en arabe : عبد القادر مساهل; en berbère : ⵄⴱⴷ ⴰⵍⵇⴰⴷⵔ ⵎⵙⴰⴻⵍ), né le à Tlemcen, est un ancien journaliste et homme politique algérien.

Après une carrière diplomatique centrée sur l'Afrique, il est depuis quinze ans ministre chargé des Affaires africaines. Il a été brièvement ministre de la Communication du gouvernement Sellal II, puis ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes dans les gouvernements Sellal III et IV[1].

Le , il a été nommé ministre des Affaires étrangères[2].

Ministre des Affaires étrangères

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Le , l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia suscite une polémique en affirmant que les « étrangers en séjour irrégulier amènent le crime, la drogue et plusieurs autres fléaux », que « ces gens-là sont venus de manière illégale » et qu'« on ne dit pas aux autorités "jetez ces migrants à la mer ou au-delà des déserts", mais le séjour en Algérie doit obéir à des règles », ce qui conduit Amnesty International à dénoncer des propos « choquants et scandaleux » et « alimentent le racisme et favorisent la discrimination et le rejet de ces personnes [qui] ont fui les guerres, la violence et la pauvreté »[3]. Enfin, Abdelmoumene Khelil, secrétaire général de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (LADDH), estime pour sa part que ces propos « dignes des discours de l’extrême droite européenne viennent torpiller le discours équilibré sur le sujet du nouveau Premier ministre »[3].

Le , il reçoit le soutien du ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, qui déclare que « les Algériens sont connus pour leur hospitalité, leur sens de la fraternité, mais ils sont aussi jaloux de leur sécurité et de la sécurité de leur pays », ajoutant que « notre obligation en tant qu’État est de préserver la souveraineté nationale et la sécurité de notre pays...nous n’avons de leçons à recevoir de personne, ni des ONG nationales ni des partis politiques. Leurs déclarations n’engagent qu’eux »[4].

En il est l'instigateur d'une crise entre le Maroc et l'Algérie, conséquence de ses propos : « Le Maroc recycle en réalité l'argent du haschisch via ses banques dans le continent africain (accusant celles-ci de blanchiment d'argent) » ; ces dires lui auraient été rapportés par des chefs d'États africains[5]. Il accuse également la Royal Air Maroc « de ne pas transporter que des passagers ». Il qualifie également l'Algérie comme étant le « seul pays stable du Maghreb » devant « l'Égypte, la Tunisie et le Maroc ». Pour condamner les propos du ministre des Affaires étrangères algérien, le Maroc rappelle dès le lendemain son ambassadeur en Algérie[6]. En la compagnie aérienne Royal Air Maroc souhaite porter plainte contre le ministre[7].

  • 2017-2019 : Ministre des Affaires étrangères
  • 2015-2017 : Ministre des Affaires maghrébines et africaines et de la Ligue arabe
  • 2014-2015 : Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines
  • 2013-2014 : Ministre de la Communication
  • 2002-2013 : Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires maghrébines et africaines
  • 2000-2002 : Ministre délégué auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé des Affaires africaines
  • : Ambassadeur auprès des Pays-Bas
  • 1987-... : Ambassadeur auprès du Burkina Faso
  • 1987 : Directeur Afrique au ministère des Affaires étrangères
  • 1986-1988 / 1996-1997 : Directeur général «Afrique»[8].

Notes et références

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  1. Ministre délégué aux Affaires maghrébines et africaines et de la Coopération internationale jusqu'au .

Références

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  1. publication, « Le 4ème sommet Afrique-Monde arabe s'ouvre à Malabo - impact24.info », impact24.info,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. « Le président Bouteflika nomme les membres du gouvernement » (consulté le )
  3. a et b « Algérie: vives critiques après des propos antimigrants d'un haut dirigeant », sur L'Obs (consulté le ).
  4. Lyès Menacer, « Messahel au secours d’Ouyahia », sur liberte-algerie.com, .
  5. « Alger accuse le Maroc de "blanchir l'argent du haschich" en Afrique, Rabat fulmine - France 24 », France 24,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  6. « Rabat réagit aux déclarations de Messahel sur le Maroc et l’argent du haschich », sur rfi.fr, .
  7. « Royal Air Maroc veut porter plainte contre le ministre algérien des Affaires étrangères », Al Huffington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. Abdou Semmar, « Algérie : le CV complet et détaillé de nos ministres - Algérie Part », Algérie Part,‎ (lire en ligne, consulté le )