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Abbas Nilforoushan

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Abbas Nilforoushan
Abbas Nilforoushan
Abbas Nilforoushan en 2019.

Naissance
Ispahan (Iran)
Décès (à 58 ans)
Beyrouth (Liban)
Origine Iranien
Allégeance Drapeau de l'Iran Iran
Arme Corps des Gardiens de la révolution islamique
Grade Général de brigade
Commandement Force Al-Qods
Conflits Guerre Iran-Irak
Guerre civile syrienne
Conflit entre Israël et le Hezbollah de 2023-2024

Abbas Nilforoushan (en persan : عباس نیلفروشان), né le à Ispahan et mort le à Beyrouth, est un militaire iranien.

Il commence sa carrière dans le Basij, avant d'atteindre le poste de chef adjoint du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et le grade de brigadier général.

Il est tué en par une frappe israélienne visant le quartier général du Hezbollah, aux côtés du dirigeant du mouvement, Hassan Nasrallah.

Abbas Nilforoushan naît à Ispahan en 1966. Il commence sa carrière militaire en intégrant le Basij, avant d'intégrer le Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) et de « gravir régulièrement les échelons ». Il sert lors de la guerre Iran-Irak dans les années 1980[1].

Nilforoushan obtient ensuite un doctorat de l'université Imam-Hossein. De 2005 à 2007, il est chef adjoint des opération de la branche terrestre du CGRI. De 2010 à 2014, il est responsable de l'entraînement des officiers supérieurs de l'organisation paramilitaire[1]. Il est engagé aux côtés du dirigeant syrien Bachar el-Assad durant la guerre civile syrienne, à partir de 2011[2],[3].

En , il devient finalement le chef adjoint du CGRI[1], avec le grade de brigadier général. L'année suivante, Abbas Nilforoushan est présenté par la télévision officielle iranienne comme un « camarade » de Qassem Soleimani, général iranien commandant la Force Al-Qods jusqu'à son assassinat le par un drone américain[2].

Abbas Nilforoushan est tué à Beyrouth en par un bombardement israélien visant le quartier général du groupe paramilitaire Hezbollah, aux côtés du dirigeant de ce mouvement, Hassan Nasrallah[4]. Il est âgé de 58 ans. Selon le site marocain Le1.ma, sa présence dans le quartier général « met en lumière l'implication directe de Téhéran dans les affaires libanaises »[2]. La nature des opérations réalisées au Liban, aux côtés du Hezbollah, reste imprécise, mais ferait partie du soutien militaire de l'Iran au groupe armé libanais. L'officier aurait dirigé un corps expéditionnaire de la Force Al-Qods[3]. L'AFP indique que, d'après des médias locaux, Nilforoushan était le chef au Liban de la Force Al-Qods[5].

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, promet des représailles et assure que l'élimination de Nilforoushan « ne restera pas sans réponse » de la part de l'Iran, cependant, les dirigeant iraniens restent divisés sur la réponse à apporter[6].

L'attaque de missiles de l'Iran contre Israël le , est une réponse à sa mort selon les responsables iraniens[7].

Abbas Nilforoushan est sanctionné en 2022 par le département du Trésor des États-Unis en raison de son rôle présumé dans la répression des manifestations consécutives à la mort de Mahsa Amini[2],[3].

Notes et références

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  1. a b et c (en) « Who was Abbas Nilforushan, senior IRGC commander martyred with Nasrallah in Beirut? », sur Press TV, (consulté le ).
  2. a b c et d « Double coup dur pour l'Iran et le Hezbollah : Un haut commandant iranien tué aux côtés de Nasrallah à Beyrouth », sur Le1.ma, (consulté le ).
  3. a b et c (en) Jon Gambrell Associated Press, « Iran Revolutionary Guard general died in Israeli strike that killed Hezbollah leader, reports say », sur ABC News, (consulté le ).
  4. Yusuf Alioğlu, « Un haut responsable des Gardiens de la révolution tué dans les frappes israéliennes sur le QG du Hezbollah », sur aa.com.tr, (consulté le ).
  5. « L’Iran promet des représailles après la mort d’un de ses généraux dans une frappe israélienne au Liban », sur Le Parisien avec AFP, .
  6. « Iran : La mort d'un commandant du CGRI à Beyrouth « ne restera pas sans réponse » », sur The Times of Israel, (consulté le ).
  7. « Israël a été attaqué par quelque 180 missiles lancés par l'Iran », sur euronews, (consulté le )